La Presse Bisontine 174 - Mars 2016

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 174 - Mars 2016

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HABITAT Les locaux d’H.D.L. Après l’incendie, le travail… et des questions

Neuf mois après l’incendie qui a détruit une grande partie des locaux d’H.D.L. rue du Caporal-Peugeot à Besançon, l’emménagement dans les locaux rénovés n’est toujours pas effectif.

T oujours un brin d’émotion dans la voix quand Pascal Valladont, le directeur d’H.D.L. (rebaptisé Soliha, voir plus bas) évoque cet- te triste nuit du 5 mai dernier. Ce soir- là, un incendie a détruit deux voitures d’H.D.L. et trois autres du Conseil départemental du Doubs, les flammes se propageant ensuite sur le bâtiment dont une aile a été presque entière- ment détruite. Il ne restait plus rien, que des archives fumantes oumouillées, du travail des salariés d’H.D.L. Bilan estimé des dégâts : 1 million d’euros, et tout à reconstruire. “Les voitures, les ordinateurs, les bureaux, les logi- ciels, tout était détruit. On a perdu 80 % des documents qui étaient entreposés dans les bureaux. En plus, nous subis- sons les pertes liées aux loyers que nous n’avons pas perçus du fait que nous devions louer une partie des bâtiments à une étude notariale” indique le direc- teur. Les travaux de remise en état coûteront entre 500 000 et 600 000 euros. Près de 130 000 euros rien que pour le déblaiement et le nettoyage du système de ventilation. “Tous les tra- vaux devraient être achevés fin août. Il y a des lots compliqués et longs à gérer comme toute la partie hydrau- lique et géothermie.” À cause de cet

Zoom H.D.L. devient Soliha L es tracas dʼH.D.L. 25 nʼont pas empêché de poursuivre la réflexion sur lʼévolution de cet- te association, principal acteur local en matière dʼamélioration de lʼhabitat. H.D.L. a intégré en début dʼannée 2016 le grand réseau natio- nal Soliha (comme Solidarité Habi- tat). Un changement de nom et dʼimage pour les quatre implanta- tions du Doubs-Territoire de Bel- fort : Besançon, Montbéliard, Pon- tarlier et Belfort. La raison dʼêtre de Soliha, cʼest “de conseiller les parti- culiers qui veulent faire des travaux et de les orienter dans la recherche de financements et dʼaides” résume le directeur. Renseignements au 03 81 81 23 33.

Pascal Valla- dont montre les stigmates de l’incendie. Dans quelques mois, les bureaux réno- vés seront à nouveau accessibles.

Conseil départe- mental, lui brisant les vitres. J’ai vision- né ces images sur lesquels on voyait nettement ces deux jeunes qui n’étaient pas cagoulés. J’ai aussitôt appelé la police pour venir visionner les images. Personne ne m’a recontacté…” se déso- le le directeur. Comme les images doi- vent être détruites au bout d’un cer- tain temps (la loi interdit de les conserver), les preuves de ce nouveau larcin ont disparu à jamais. Que fait la police ?! J.-F.H.

incendie, le chiffre d’affaires d’H.D.L. aura subi une baisse de près de 200 000 euros l’an dernier. “Cette fois,

velle. On demande au minimum d’être informé de la poursuite de l’enquête. De fait, on n’a l’impression que rien n’a été fait” note le directeur. Ce sentiment de délaissement s’est renforcé plus récemment à l’occasion d’un nouveau méfait commis par deux jeunes sur une voiture garée devant l’entrée de l’association. “Depuis l’incendie, nous avions installé des caméras de surveillance. Ces caméras ont permis de filmer deux jeunes en train de s’acharner sur une voiture du

l’activité est repartie normalement” assure M. Valladont. Le temps des travaux suivant son cours, il y a aussi celui des ques- tions toujours sans réponse. “De notre dépôt de plainte, nous n’avons strictement aucune nou-

“Nous n’avons strictement aucune nouvelle.”

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