La Presse Bisontine 174 - Mars 2016

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 174 - Mars 2016

L e c h if f re

TRAVAUX T.C.S.P. Les effets domino de la future ligne de bus En raison des travaux de la future ligne T.C.S.P. (transport en commun en site propre), les commerçants de la rue Voirin perdront des places de stationnement mais gagneront en visibilité. Ils devront patienter 19 mois.

352 000

C’ est le nombre de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté en Bour- gogne-Franche-Comté d’après l’I.N.S.E.E., soit 12,8 % de la population qui est considé-

élevée. Il en est ainsi par exemple des secteurs comme le Morvan ou le Nord de la Haute-Saône. La pauvreté y dépasse les 15 % de la population. Besançon est une ville considérée “à pauvreté moyenne”, avec des reve- nus médians oscillant entre 10 000 et 36 000 euros par an. Dijon oscille entre 12 000 et 38 000 euros de reve- nus médians par ménage.

rée comme pauvre. Ce sont les bassins de vie à domi- nante rurale les plus confrontés à une pauvreté

L e pont de la Gibelotte fermé jus- qu’à mai dans le cadre de la futu- re ligne de bus en site propre gareViotte-Témis agace les auto- mobilistes, coincés par ricochet dans les bouchons du pont de Montrapon. “Mais c’est bien signalé. Si effective- ment nous avons perdu certains clients, nous voyons de nouvelles têtes” se conso- le Jérémie Nappez, gérant de la supé- rette “Spar” située place Leclerc.

Son magasin n’a, pour le moment, pas senti de baisse sensible de fréquenta- tion, ce qui est moins le cas avenue Léo-Lagrange. Les chalands peuvent se rendre jusqu’à son parking. “On ver- ra dans quelques mois lorsque les tra- vaux seront devant chez nous. Nous sommes inquiets malgré la commis- sion d’indemnisation (C.I.A.T.)” témoigne le gérant qui emploie quatre personnes.

Pour Besançon, la création de cette nouvelle liaison de 4,1 km dont 2 km sont en couloirs réservés s’annonce comme “le” grand chantier actuel. Enco- re 19 mois seront nécessaires pour le finaliser. Ce dernier consiste à opti- miser la régularité de la ligne 3, aug- menter la fréquence pour les usagers, et développer l’intermodalité. Le temps de parcours sera de 16 minutes entre Témis et la gare, soit 4 minutes de mieux. Fréquentation attendue : 9 000 voyageurs par jour. Coût : 21,7 mil- lions. Mais surtout, ce sont les voies réservées aux bus qui sont attendues. “Elles assureront une meilleure régu- larité. Quand les voitures seront à l’arrêt dans la circulation, les bus rouleront” explique Michel Loyat. Ces voies vont grignoter des places de parking au coiffeur, au garagiste, au pizzaïolo…, forcément inquiets. La Ville veut les rassurer : “Le par- king de la place Leclerc sera payant afin d’éviter les voitures-ventouses. Pendant les travaux, nous allons mettre en place deux parkings provisoires. L’un de 5 places au niveau de la caser- ne Vauban, l’autre de 20 places rue

Vue de la rue Voirin à

Besançon après les

Gérant de la supérette “Spar”,

travaux (image Exalta).

Jérémie Nappez n’a pas pour le moment senti de baisse suite à la fermeture du pont. Mais il

toires” explique Pascal Gudefin, qui suit le chantier. Comme pour le tramway, les com- merçants situés le long de l’axe en travaux peuvent espérer une indem- nisation. À eux de prouver une baisse du chiffre d’affaires. Et comme pour le tramway, leur quartier bénéficiera d’un lifting. Reste à tenir jusqu’à fin 2017.

Weiss non loin du pont de la Gibe- lotte” explique Marie Zéhaf, adjoin- te à la voirie. “On espère avoir un arrêt-minute car lorsqu’un client veut par exemple déposer son vélo pour une réparation, il ne veut pas être loin du magasin” témoigne Édouard Amiot, de l’enseigne Besançon services cycles. Autre point notoire : les véhicules ne pourront couper les voies de bus. “Les voitures ne traverseront qu’aux gira-

redoute les mois prochains.

PALENTE

Stade Les malfaçons empêchent l’inauguration

Le stade de rugby des Orchamps a coûté 4,25 millions d’euros à la Ville. Utilisé depuis septembre dernier par le rugby, le complexe révèle des malfaçons. L’inaugurer voudrait dire que la Ville accepte les erreurs des entreprises.

C ouper un ruban, c’est tou- jours enivrant pour un élu. C’est l’accomplissement d’un chantier, le symbole d’une pro- messe tenue, d’un dynamisme. À Besançon, Jean-Louis Fous- seret n’a pu inaugurer le stade de rugby des Orchamps. Dom- mage. D’autant que le projet de mandature vise à dynamiser ce quartier de l’Est bisontin. Au- delà de la symbolique, la raison de cette non-inauguration tient dans la finalisation du chantier qui n’a pas été totalement récep- tionné. “C’est vrai que nous avons galéré” concède Catherine Thié- baut, adjointe en charge des

Nouveau terrain

synthétique L a Ville de Besançon a vali- dé lors du conseil munici- pal du 16 janvier la création dʼun stade synthétique dans le quartier des Orchamps où lʼoffre en terrain est aujourdʼhui quelque peu dépassée (un terrain à 9 en schiste et un terrain à 11 en schis- te). Pour les clubs comme lʼA.S.O.B., cette arrivée va amé- liorer les conditions dʼentraînement et notamment la pratique du foot. Lʼinvestissement est de 895 000 euros. Sur ce secteur, deux établissements scolaires disposent de sections sportives football spécifiques : le collège Proudhon (garçons) et le lycée Pergaud (filles), sec- tions sʼentraînant exclusivement sur les installations municipales. La surface de jeu sera mixte, afin de permettre la pratique du football et du rugby.

bâtiments et du patrimoine immo- bilier. Les services de la Ville ont rele- vé des problèmes au niveau de la ventilation mais aussi au niveau de l’évacuation des effluents des sani- taires et d’autres parties structu- relles du bâtiment. Ces derniers ont enjoint les entre- prises qui avaient

Le complexe sportif des Orchamps a causé des tracas aux services de la Ville. Une bataille est engagée avec les entreprises.

“Des moins- values sur

remporté le marché suite à appel d’offres à réparer leurs erreurs. Une bataille à plusieurs mil- liers d’euros est engagée. Quant à la plus-value sur la dépollu- tion du terrain, c’est Besançon en tant que maître d’ouvrage qui doit honorer la facture. Les pelleteuses étaient en effet tom- bées sur une ancienne déchar- ge. Ces couacs engendrent-ils des surcoûts pour Besançon ? “Nous

n’ont plus besoin de se contor- sionner pour enfiler un maillot dans le vestiaire trop petit. Les spectateurs qui n’osaient plus s’asseoir dans la tribune vieillis- sante ont désormais au stade Maurice-Jabry une enceinte par- faite pour encourager leur équi- pe, première de son champion- nat de Fédérale 3. Le complexe sera idéal… pour la Fédérale 2. E.Ch.

sommes en négociation avec les entreprises. On ne va pas perdre d’argent, on pourrait même en gagner, hormis sur le terrain. Nous avions également réalisé des économies en réalisant des moins-values sur des plus petits postes de dépenses” répond l’adjointe. “Inaugurer le bâti- ment venait à dire que nous acceptions le bâtiment tel qu’il est. Tout est réglé depuis. Nous allons organiser une journée

portes ouvertes avec d’autres associations du quartier” pour- suit l’adjoint aux sports Abdel Ghezali. L’Olympique Besançon, club de rugby locataire des lieux, béné- ficie d’un outil de qualité depuis la rentrée sportive. L’O.B. n’a en effet plus à préparer ses repas de troisième mi-temps dans des casseroles posées sur des tré- pieds à même le sol comme il le faisait àMontrapon. Les joueurs

d’autres postes.”

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