La Presse Bisontine 172 - Janvier 2016

ÉCONOMIE 34

La Presse Bisontine n° 172 - Janvier 2016

COMMERCE

Les locomotives des deux villes Toison d’or-Châteaufarine : la course au chaland A vec 6,5 millions de passages par an à Châteaufarine dans les 70 enseignes que compte la zone commerciale, lzone de Châteaufarine est de loin, tible avec la mise à disposition de ter- rain pour une éventuelle extension de la zone commerciale. Châteaufarine reste, d’après les plus récentes études de consommation, le premier lieu de shopping des Bisontins, avant même le centre-ville. La zone commerciale phare de Dijon affiche désormais 8,5 millions de visiteurs par an. Châteaufarine, qui n’a pas à rougir, avance le chiffre de 6,5 millions de passages annuels.

La Toison d’or et ses 162 boutiques attirent aussi des Bisontins.

numéro 1 régional en matière de fré- quentation.Châteaufarine attire des chalands jusqu’à 1 h 30 de route. Avec son hypermarché et ses 120 000 m 2 de surface de vente au total, la zone de Châteaufarine est loin devant l’espa- ce Valentin (40 boutiques et 77 000 m 2 ) et la zone des Marnières (21 boutiques et 22 000 m 2 ). Pour poursuivre sa crois- sance inexorable, la zone de Château- farine qui affiche désormais complet doit donc aujourd’hui se tourner vers d’autres solutions si elle veut continuer à croître. Dans les projets figure la construction d’un niveau supérieur à la galerie commerciale, et l’extension foncière de la zone vers l’Ouest. Après Leroy-Merlin, on sort de Besançon pour entrer sur le territoire d’une autre com- mune : Avanne-Aveney. Il est question de rendre le plan local d’urbanisme de cette commune périphérique compa-

Châteaufarine a désormais un concur- rent plus fort que lui à une petite heu- re de route : la Toison d’or à Dijon. Ce

centre commercial qui fait aussi figure de locomoti- ve du commerce pour la Cité des Ducs a bénéficié d’une grande extension il y a tout juste deux ans qui lui a permis d’aug- menter sa fréquentation de 35 % selon son direc- teur Maxence Lellouche. “Avant l’extension, nous étions proches des 6 mil- lions de visiteurs par an, nous sommes désormais à 8,5millions.Nous avions tablé sur 500 000 visiteurs en plus cette année.” Une

Primark agirait comme un aimant.

étude menée en juin dernier fait état d’un taux de satisfaction des visiteurs qui atteint les 98 %. La Toison d’or (et ses 162 boutiques) fait inévitablement concurrence à Châ- teaufarine puisqu’un tiers des visi- teurs de la zone dijonnaise vient de territoires situés à plus de 30 minutes de Dijon, et 11 % à plus d’une heure de route. “Nous avons aussi de plus en plus de visiteurs qui viennent de Suis- se, ce qui est nouveau pour nous” ajou- te le jeune directeur. Châteaufarine peut aussi se targuer d’ailleurs d’at- tirer de plus en plus de clients suisses dont le pouvoir d’achat a automati- quement augmenté grâce à un taux de change particulièrement favorable depuis un an. L’augmentation de la fréquentation de la Toison d’or est également due à la présence de vraies locomotives com- merciales, inédites, comme la grande surface irlandaise de prêt-à-porter Pri- mark présente depuis février 2014 sur quelque 4 000 m 2 . C’est d’ailleurs par cette enseigne que la clientèle suisse est arrivée note la direction de la Toi- son d’or. Primark agirait comme un aimant à entendre les responsables du centre. J.-F.H.

Projets Châteaufarine n’a pas dit son dernier mot Contrairement à ce que l’on entend parfois, cette zone commerciale n’est pas encore à saturation. Une nouvelle enseigne est attendue pour 2016. L a première zone commerciale de Besançon à l’ouest de la ville n’a pas enco- re livré tout son potentiel de développement. Elle peut aller au-delà des 128 000 mètres carrés de surface de vente dont elle dispose actuellement pour une zone de chalandise étendue à 450 000 habitants. Les disponibilités fon- cières deviennent rares, mais elles existent encore. Ainsi, du côté de la rue Apol- linaire, à proximité du complexe Ducky Loisirs, un nouveau magasin devrait sor- tir de terre en 2016, sur une parcelle de 2 000 mètres carrés. Selon nos informations, c’est l’enseigne Grand Frais, déjà présente à École-Valentin qui envisagerait de s’installer là dans le cadre de sa stratégie de développement. Près des locaux Masnada cette fois, au bord du boulevard, un terrain de 4 000 mètres carrés peut encore faire l’objet d’un aménagement. “Depuis le temps que l’on dit qu’il n’y a plus de place à Châteaufarine, la surface commerciale a dou- blé” remarque un acteur de l’économie locale. À défaut de foncier, il sera tou- jours possible de construire en hauteur. Les bâtiments comme ceux de Cultura ou de Kiabi sont prévus pour des élévations.

La galerie commerciale de Géant totalise 70 boutiques (photo archi- ve L.P.B.).

POINTS DE VENTE Géant, Carrefour, Forum, Cultura, Fnac, Leclerc, Magasins U, Digitick, Tickenet,…

INFORMATIONS & RENSEIGNEMENTS www.ngproductions.fr

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