La Presse Bisontine 172 - Janvier 2016

BESANÇON

15 La Presse Bisontine n° 172 - Janvier 2016

EN BREF

SÉCURITÉ

Le maire campe sur ses positions La police municipale attend toujours ses tasers Un bras de fer est engagé entre le syndicat national des policiers municipaux de

Conférence-débat Conférence-débat avec l’association J.A.L.M.A.L.V. sur le thème “Osons parler de la vie et de la mort avec les enfants et les adolescents” mercredi 20 janvier au Centre diocésain de Besançon (espace Grammont), 20, rue Mégevand. Elle sera animée par Marie Blondeau, thérapeute et formatrice en accompagnement du deuil (14 h 30 à 17 heures ou 20 heures à 22 h 30). Parents, rands- parents, enseignants, professionnels de santé, éducateurs… sont invités. Musique Philippe Holmes chante The Rolling Stones, The Doors, Éric Clapton, jeudi 17 décembre à 19 heures à la Brasserie de l’Espace à Planoise. Rens. 03 81 80 31 49. Déchets Le Grand Besançon a obtenu l’or au concours des “Interconnectés”, le réseau national de diffusion des usages numériques pour sa gestion numérique du traitement des déchets, notamment grâce à son dispositif de puces électroniques sur les bacs d’ordures ménagères.

Les policiers municipaux qui voudraient que la mairie les dote d’une arme à feu précisent qu’il existe des formations adaptées à leur usage.

Besançon et la mairie. Il demande à ce que les agents puissent être équipés d’une arme à feu. La municipalité refuse. Et les tasers promis ne sont toujours pas là.

J ean-Louis Fousseret campe sur ses positions. Il refuse catégorique- ment d’équiper les poli- ciers municipaux d’une arme à feu ce qu’ont fait d’autres maires en France. Les attentats du 13 novembre à Paris n’ont pas modifié son avis sur la ques- tion. “La situation est très gra- ve, mais il faut garder raison, rester calme. Je veux que la poli- ce municipale protège la popu- lation dans le cadre des mis- sions qui lui sont dévolues. Je ne lui demande pas de courir après les bandits.” Pour Jean- Louis Fousseret, la P.M. n’a pas vocation à se substituer à la Police nationale. Par conséquent, les patrouilles devront se conten- ter des tasers que la municipa- lité leur a promis. Les armes, une trentaine au total, n’ont pas encore été réceptionnées. Elles auraient été commandées néan- moins sur la base d’un devis éta- bli à 128 000 euros. La nouvelle n’emballe pas le

Syndicat National des Policiers Municipaux (S.N.P.M.) majori- taire à Besançon. Il rappelle, pour commencer, que contrai- rement à ce que le maire pré- tend, les policiers municipaux n’ont pas débuté leur formation taser “puisqu’il n’y a pas enco- re en France de formateur nor- mé pour cette arme nouvelle géné- ration.” Pour le S.N.P.M., le taser ne répond pas non plus aux

les quatre dimanches suivants. Récemment, il a écrit à Jean- Louis Fousseret pour qu’il sus- pende du champ de compéten- ce des policiers la mission de surveillance de la fermeture des commerces. “Nous sommes prêts à l’assumer, à condition que l’on puisse le faire en sécurité. Or, récemment, il y a eu deux bra- quages de commerces à main armée à Besançon. Que se serait- il passé si des policiers munici- paux étaient arrivés sur place à ce moment-là ?” questionne un représentant du S.N.P.M. qui ne veut pas lamunicipalitémini- mise la dangerosité de leurs missions quotidiennes. Il en veut

pour preuve la mort à Cavalai- re le 8 décembre d’un de ses col- lègues. L’agent avait été blessé la veille avec un autre fonc- tionnaire par un homme armé lors d’une intervention pour vio- lence conjugale au domicile du tireur présumé. “Dès que nous sommes dans la rue, nous sommes exposés. Très souvent sur les interventions, on est les premiers sur les lieux. À partir de là, nous sommes en danger. Faudra-t-il qu’il arrive un dra- me comme à Cavalaire pour que Jean-Louis Fousseret accepte de nous entendre ?” La balle est dans le camp du maire. T.C.

s’assurer que l’individu n’est pas ivre ou qu’il n’est pas cardiaque.” Le syndicat plaide en faveur de l’arme à feu individuelle. Il est conforté dans sa demande par les déclarations de François Hol- lande au lendemain des atten- tats. Le chef de l’État a rappe- lé qu’un stock d’armes de la Police nationale était à la dis- position des mairies qui sou- haitent armer leurs policiers municipaux. Le S.N.P.M. est donc engagé dans un bras de fer avec lamuni- cipalité de Besançon pour ten- ter de faire bouger les lignes en sa faveur. Le 24 novembre, il a déposé un préavis de grève pour

attentes des agents. “C’est une arme collective. Il y a un taser par patrouille de trois. C’est le nombre de policiers qu’il faut être pour l’utiliser : un qui tire et deux autres qui retien- nent la personne pour ne pas qu’elle tombe. Ajoutons à cela qu’il faut prendre des pré- cautions avant de s’en servir, et

“Faudra- t-il qu’il arrive un drame ?”

Ouvert les dimanches 13 et 21 décembre de 14h à 18h

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Tél. 03 81 88 37 87 Centre Commercial Valentin - (à côté de Roche Bobois) BESANÇON

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