La Presse Bisontine 172 - Janvier 2016

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 172 - Janvier 2016

L e c h if f re

SOCIAL

Famille Les parents se déchirent,

C ’ est le nombre d’électeurs bisontins qui ont glissé un bul- letin “SophieMontel” dans l’urne au premier tour des régionales dimanche 6 décembre. La liste Front National atteint ainsi 21,37 % et dépasse celle 6 538

“La Marelle” est là

bastion de la gauche, Marie- Guite Dufay a caracolé en tête avec 34,62 % des suffrages obte- nus. Mais ce n’est pas à Besan- çon, loin de là, que la candida- te bleu marine a fait ses meilleurs scores dans le Doubs. Il faut aller dans le canton de Bavans pour constater les plus grosses pointes départemen- tales. Là-bas, Mme Montel atteint les 42,37 % de moyen- ne. Dans certaines communes rurales de ce canton, Sophie Montel fait deux, voire trois plus que le candidat Sauvadet. Du jamais vu.

C’est un lieu à Besançon qui permet d’apaiser et de sécuriser le moment où l’enfant “passe” de l’un à l’autre de ses parents au moment du droit de visite. Une réelle utilité. Les besoins, eux, progressent.

L e divorce, c’est parfois des portes qui claquent, des coups de gueu- le, des insultes ou pire, des menaces physiques voire des coups. Au milieu, l’enfant trinque. Il peut se retrouver coupé de l’un de ses parents. Les décisions de justice de gar- de partagée sont là pour permettre au père (parfois lamère) d’obtenir un droit de garde le week-end. Mais quand le dialogue est rompu, comment et où se retrouver pour “passer” l’enfant et évi- ter un nouveau clash ? “Quand il n’y a pas de lieu, cela se fait devant une gare, une gendarmerie…Ou ça ne se fait pas du tout” commente Catherine Gaëtan, coordinatrice de la Marelle. Cette association qui fêtera en mars prochain ses 20 ans d’existence à Besan-

L.R.-U.D.I. menée par François Sauvadet qui plafonne à 20,64 %. Sur la ville de Besan- çon qui reste quoi qu’on en dise un vrai

çon est installée au 17, rue de la Gret- te à Besançon. Elle met à disposition un espace neutre où “parents et enfants” séparés se retrouvent le temps de plu- sieurs heures ou pour “passer” l’enfant à l’un des parents lorsque le dialogue est rompu. Des chaises, des jeux, une cuisine, une aire de jeux : tout est pensé pour ten- ter de recréer un lieu chaleureux où les parents côtoient d’autres parents dans la même situation. L’accès se fait après une décision de justice ou hors décision de justice. Les droits de visi- te ont lieu le 1 er et 3 ème mercredi de chaque mois entre 14 heures et 18 heures et le samedi (10 heures - 17 heures). “Cet espace est né pour que le lien entre l’un des parents et l’enfant

puisse avoir lieu. Le lieu de rencontre a pour but de maintenir, rétablir, faci- liter les relations dans toute situation de séparation. Une équipe de profes- sionnels qualifiés assure l’accueil, le soutien, l’accompagnement et le suivi, en toute impartialité” précise l’association. En 2014, ce sont 140 nou- veaux dossiers qui ont été ouverts pour 225 enfants (en 2013, 113 dossiers et 163 enfants). “Cela permet de ne pas couper le lien… Cela fonctionne aussi avec les grands-parents qui sont en rupture avec leur enfant et qui ne peu- vent plus voir leurs petits-enfants. On en voit de plus en plus” témoigne la coordinatrice. Âgés entre 0 et 18 ans, tous les enfants sont touchés. Personne n’est épargné :

de la famille cadre supérieure à celle qui touche le R.S.A. Voici l’exemple de Paul dont le droit de visite est une source d’angoisse.À 10 ans, il fut témoin de plusieurs incidents entre ses parents. Il n’a pas revu son père depuis 6 mois quand le droit de visite se met en pla- ce suite à une décision de justice. La première rencontre se fera à La Marel- le. “Paul se demandait si son père ne serait pas dingue à La Marelle” témoigne l’association. La première rencontre sera détendue. À la secon- de rencontre, Paul a “une boule au ventre”. Il repense aux violences. L’accueillante le rassure. Les troisiè- me et quatrième rencontres se pas- sent bien. Sa mère n’a pas la même position. Elle dit que son père l’a giflé durant le droit visite à La Marelle… Impensable. “Les propos confus, voire contradictoires de Madame et le fait que sa posture n’ait pas changé en 9 mois, nous ont conduits à faire part de nos inquiétudes à l’Antenne Enfance Ado du Conseil départemental” témoigne l’association. Dans la majo- ‘

rité des cas, les cas ne sont pas aussi doulou- reux et “La Marelle” parvient très souvent à renouer les liens : “Mais nous ne sommes dans l’idéologie du maintien de la relation à tout prix si celle-ci se passe mal pour l’enfant” précise la coordinatrice. L’espace assure donc

Demandes en hausse, subventions en baisse.

pour que le relais se passe bien, ou se passe tout court. Une participation financière (de 1 à 9 euros en fonction du quotient familial) est demandée. L’association fonctionne avec les aides des collectivités. Quand les règles ne sont pas respectées, elle se réserve le droit d’interrompre la rencontre si le comportement d’un parent ne permet plus d’assurer la sécurité. Des familles bisontines ont renoué le dialogue. Elles n’ont plus besoin des services de la Marelle. Une “petite” vic- toire lorsque l’on sait que la demande ne cesse de croître au fil du temps.

Catherine Gaëtan, coordinatrice de l’association La Marelle qui vient en aide aux familles séparées.

La Marelle, lieu de rencontre Parents et Enfants séparés à Besançon et service de médiation, 17 rue de la Grette à Besançon 03 81 52 73 99

SPORT

Cyclo-cross Marseillaise à la Malcombe Retenue pour organiser samedi 9 et dimanche 10 janvier les championnats de France de cyclo-cross, l’Amicale cycliste bisontine attend des milliers de spectateurs. L’événement assure 2 000 nuitées aux hôtels bisontins.

E n janvier 1953, Besançon vibrait déjà cyclo-cross avec le championnat de France organisé au Rose- mont. Les plus anciens se sou- viendront de la victoire de Roger Rondeaux. Le Bisontin Louis Michelot en fait partie. Il était dans la course… et sera, 62 ans plus tard, à nouveau sur le tra- cé. Mais cette fois de l’autre côté de la piste. “Il nous aide à l’organisation et roule toujours…” témoigne Pascal Orlandi, pré- sident de l’Amicale cycliste bison- tine, le club organisateur, rom- pu à ce genre de manifestations. Tout doit être millimétré pour cette épreuve. Mais cette fois, “la barre est un peu plus haute, poursuit le président. Une semai- ne avant l’épreuve, 50 bénévoles prépareront le terrain. Ensuite, ils seront 200 le samedi et autant le dimanche.”

Depuis juillet et l’annonce offi- cielle de la Fédération françai- se de cyclisme du choix de Besan- çon, c’est tout un club qui se mobilise. L’Amicale déboursera 170 000 euros. Deux jours durant, il lui faudra accueillir 250 cyclistes, assurer la logis- tique, le lavage des vélos, le piquetage. Plus de 5 000 spec- tateurs sont attendus, 2 000 nui-

illustre de ses champions est bien évidemment Francis Mou- rey, octuple champion de Fran- ce. Battu l’an dernier, l’ex-cou- reur de la Française des Jeux dont le contrat n’a pas été recon- duit par son club historique ten- tera de récupérer cemaillot bleu- blanc-rouge cette fois sous les couleurs de l’équipe Bretagne Fortuneo. C’est Clément Lho- tellerie qui défendra son titre chez les hommes. Pauline Fer- rand-Prevot chez les féminines, blessée, ne pourra défendre son titre. “Il est certain que cette com- pétition consacrera les meilleurs spécialistes du moment, tant le circuit proposé sur le site de la Malcombe est exigeant et tech- nique” promet la Fédération française de cyclisme.Aux spec- tateurs bisontins de donner de la voix pour supporter les cou- reurs locaux.

tées en moyenne, 80 journalistes, 70 minutes de direct sur France Télé- visions avec une part d’audience estimée à 900 000 téléspectateurs. Sport national en Belgique, le cyclo- cross fait en Franche-Comté de nombreux adeptes. Le plus

Plus de 5 000 spectateurs sont attendus.

Francis Mourey, le local, espère enfiler le maillot de champion de France à la Malcombe, début janvier.

Championnats de France de cyclo-cross, site de la Malcombe à Besançon, samedi 9 jan- vier à partir de 13 heures (cadets, espoirs), dimanche 10 janvier, dès 9 h 45. Course élite femmes à 13 h 45 et élite hommes à 15 h 15. Entrée : 10 euros les deux jours, gratuit pour les moins de 14 ans.

Made with FlippingBook - Online catalogs