La Presse Bisontine 171 - Décembre 2015

ÉCONOMIE 34

La Presse Bisontine n° 171 - Décembre 2015

ÉTALANS

EN BREF

Un dilemme économique Ils s’opposent à la création d’une usine :

sel, fervent défenseur de l’acti- vité économique et soutenu par une partie de sa population. L’installation rapporterait 140 000 euros par an en fisca- lité directe (soit 45 % de la capa- cité d’investissement de la com- mune) et 80 000 euros en taxe d’équipement. Elle assurerait du travail pour Solidarité Doubs Handicap qui emploie environ 130 personnes dans la localité. Le premier magistrat ne sou- haite pas s’étendre sur la consti- tution de cette association : “C’est l’exercice démocratique. Je suis attaché à cette démocratie mais là, je ne comprends pas” dit-il simplement. Une incompré- hension d’autant plus flagran- te que le développement écono- mique fut son axe principal de campagne lors des municipales. La commune s’est adjoint les services d’un avocat pour se défendre, une dépense qu’elle fera connaître aux habitants. En novembre, une étude menée par un cabinet privé portera sur les flux de circulation au niveau de la rue Cusenier, de la Gare, de la Grande rue. Si S.I.S. a choisi le cœur du vil- lage, ce n’est par hasard. Elle recherche un cadre authentique où recevoir ses donneurs d’ordres, des grands noms du luxe. Les Suisses parviennent à le faire, dans leurs villages. Pourquoi pas Étalans ! Sinon, d’autres communes s’en chargeront à sa place. E.Ch.

Fonctionnaires Les deux tiers des agents des administrations régionales de l’État travailleront à moins de 30 minutes de leur travail indique une étude de l’I.N.S.E.E. L’étude a été réalisée à partir de données concernant 1 130 agents des directions D.R.E.A.L., de la D.R.A.A.F., de la D.I.R.E.C.C.T.E., de la D.R.A.C. et de la D.R.J.S.C.S. dont 610 travaillent à Dijon et 520 à Besançon. Deux tiers de ces agents, soit 730 personnes, sont domiciliés dans le Grand Dijon ou dans le Grand Besançon. Télévision suisse Joël Grappin demeure à Velesmes-Essarts. Il réclame que les Francs-Comtois puissent accéder à la Télévision suisse romande R.T.S.R. 1 et R.T.S.R. 2. Il a interpellé les députées du Doubs Annie Genevard et Barbara Romagnan pour qu’elles sollicitent le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius à ce sujet. La demande a été relayée. régionales du S.G.A.R., de la

250 emplois en jeu Au centre d’Étalans, l’usine S.I.S. promet de créer 250 emplois. Une association de riverains s’est créée pour dénoncer le projet. Motif : la sécurité. Elle a déposé un recours.

À Étalans, c’est l’impas- se rue de la Gare. Le village de 1 100 habi- tants a signé un com- promis de vente avec la société S.I.S. basée à Avoudrey et Val- dahon pour la création d’une usine de maroquinerie de luxe. Dans le département et la région, le projet économique n’a pas d’équivalent : 250 emplois (sur une durée de 5 ans) seront créés sur un terrain situé rue de la Étalans : 450 emplois Cette bourgade de 1 100 habi- tants possède - déjà - lʼéqui- valent de 450 emplois répartis entre la zone artisanale de la Croix-de-Pierre (150 emplois), le centre-ville avec lʼétablisse- ment de santé (130 postes) et les commerces (130).

Gare, non loin du centre. Une aubaine pour l’emploi. Encore faut-il le permis de construi- re… Le scénario était parfait jusqu’à l’arrivée d’un grain de sable : la constitution d’une association de riverains, en majorité des résidents de la rue de la Gare, inquiets de voir passer devant chez eux un flux de circulation que la rue ne peut supporter selon eux. Née le 24 juillet, l’association “Étalans stratégie industrielle et sécurité” sise au 1, rue de la Gare - présidée par Dominique Landry - monte au front. Elle estime que la rue n’est pas adap- tée pour recevoir un flux de cir- culation si important. Elle a d’ailleurs fait part de ses remarques lors de l’enquête publique et a déposé un recours gracieux auprès de la commu- ne visant à demander un réexa- men du Plan local d’urbanisme (P.L.U.), justement modifié pour accueillir l’entreprise.

À droite, le futur terrain promis à la société. À gauche, la rue de la Gare d’où part la fronde.

apportées comme la mise en pla- ce de navettes pour les salariés et des parkings décentralisés. Une avancée, certes, qui ne semble pas convaincre. “Nous ne souhaitons pour le moment pas en dire davantage.Nous com- muniquerons fin novembre” dit Dominique Landry. La municipalité se serait volon- tiers passée de cet épisode “car notre volonté est de réunir et de réussir avec la population ce for- midable projet, dit le maire. Il marquera un tournant histo- rique” poursuit Jean-Marie Rous-

Ce “grain de sable” remet-il en cause le projet de S.I.S. ? “En tout cas, il n’est pas figé dans les tablettes” dit la direction de l’en- treprise qui ne souhaite pas en dire davantage. En clair, si la conjoncture venait à faiblir et si la fronde perdurait, elle se désengagerait. L’association se défend de vouloir faire capoter l’installation : “On cherche la conciliation. Ce qui nous inté- resse, c’est la sécurité” résume la présidente du collectif. La direction a reçu les “oppo- sants”. Des propositions ont été

TERRITOIRES

Fusion Bourgogne-Franche-Comté

AVEC LEVRAI SUR-MESURE, PAS UN MILLIMÈTRE DE PERDU RANGEMENTS & MEUBLES SUR MESURE

Pour le meilleur et pour le pire La Franche-Comté a

A lors que l’union de la Bourgogne et de Franche-Comté sera scellée lors du scru- tin de décembre, la revue Régions Magazine destinée aux collectivités publie un tableau récapitulatif de la situation économique de cha- cune de ces deux régions qui partageront bientôt le même destin. Premier constat : alors que la Franche-Comté est moins peuplée que la Bourgogne (1,158 million d’habitants contre 1,633 million), on découvre que ces deux régions ont pratiquement le même produit intérieur brut (P.I.B.) par habitant. Il est de 24 295 euros pour chaque Franc-Comtois, et de 25 996 chez nos voisins bourguignons. Cela signifie que la Franche- gogne, mais son P.I.B. par habitant est pratiquement égal à celui de sa voisine bourguignonne. une consommation touristique inférieure à celle de la Bour-

collectivités dont le budget global 2015 est de 516 mil- lions d’euros pour la Franche- Comté et de 774millions d’eu- ros pour la Bourgogne. Pour ce qui est des dépenses, la part du fonctionnement est de 64,4 % en Bourgogne et celle de l’investissement de 39,1 %, soit une dépense glo- bale par habitant de 470 euros. À l’inverse en Franche-Comté, la part du fonctionnement est de 68,1 % et celle de l’investissement de 31,9 % pour un niveau de dépenses par habitant de 420 euros. La collectivité bour- guignonne investit plus, tout en dépensant moins en fonc- tionnement. Le dernier indi- cateur concerne la consom- mation touristique qui englobe toutes les dépenses liées à cette activité sur la région. Sans grande surprise,laBour- gogne pointe loin devant la Franche-Comté. La consom- mation touristique atteint 2,6milliards d’euros chez elle contre 1,5 milliard d’euros chez nous. Espérons que sur ce point, la fusion des régions profitera à la Franche-Com- té qui peine encore à vendre son image. T.C.

Comté produit presque autant de richesses que la Bourgogne grâce, notamment, à sa struc- ture industrielle. Néanmoins, si à partir de ce critère on élargit la comparaison aux vingt-deux régions françaises, l’une comme l’autre ne sont pas dans le peloton de tête. La Bourgogne pointe à la 11ème place et la Franche- Comté à la 18ème (l’Ile-de- France est numéro 1 avec un P.I.B. par habitant de 51 250 euros). Par ailleurs en 2014, la Franche-Comté a enregistré un taux de chômage de 9,6 % contre 9,2 % en Bourgogne (dans les deux cas, il recule légèrement au premier semestre 2015). Sur ce point,

elles sont dans la moyenne des régions françaises à l’exception du Languedoc- Roussillon (14,3 %) et du Nord Pas de Calais (13 %). En revanche, il y a une dif- férence dans la gestion même de chacune des

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Un P.I.B. de 24 295 euro s par Franc- Comtois.

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