La Presse Bisontine 170 - Novembre 2015
BESANÇON 8
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
PROJET
EN BREF
Premiers brassins début 2016 La bière Gangloff va de nouveau mousser
Lions club 24 ème exposition-vente de peintures et de sculptures organisée par les Lions Clubs Besançon Cité et Besançon Lumière les samedi 24 et dimanche 25 octobre, au Grand Kursaal de Besançon. Cette exposition rassemble une centaine d’exposants. Comme chaque année, l’événement donne lieu à un concours doté de prix du jury et de prix du public. Un concours de copistes est également organisé. C’est l’occasion, pour les visiteurs, d’admirer les talents régionaux tout en faisant œuvre de solidarité. Ouverture : samedi 24 octobre, de 14 heures à 19 heures, et dimanche 25 octobre, de 10 heures à 18 heures www.lionsclubbesanco ncite.org Livre “Les Francs-Comtois de Paris”, soixante balades insolites, un livre signé Marie- Thérèse Renaud aux éditions Cabédita. Une sélection de soixante Francs-Comtois qui ont connu le succès et résidé dans la capitale.
Laurent Fumey est en train de ressusciter la célèbre bière bisontine Gangloff, disparue des zincs il y a cinquante ans. Un vrai projet d’entreprise sur le point d’aboutir.
L’ idée trottait dans la tête de ce fils d’œnologue depuis de nombreuses années : faire revivre une célèbre boisson qui avait fait la renom- mée de Besançon jusqu’à Paris au début du siècle dernier : la bière Gangloff. Seuls les anciens peuvent se souvenir que la bras- serie Gangloff (du nom de Jean Gangloff, l’industriel lorrain qui avait contribué à sa prospéri- té) était installée en lieu et pla- ce de l’actuel immeuble Le Pré- sident rue Isenbart. L’usine Gangloff produisait sa bière à
Laurent Fumey, à la santé de la - future - bière angloff.
partir de l’eau prélevée à la sour- ce de la Mouillère. Fragilisée par la seconde guerre mondia- le, puis par l’essor de l’industrie brassicole française, la brasse- rie disparut en 1966. Cinquante ans plus tard, la marque est relancée par ce Franc-Comtois qui travaille sur ce projet depuis un an et demi, en lien avec le réseau Initiati- ve Doubs-Territoire de Belfort. La brasserie Gangloff faisait travailler près de 250 personnes à son apogée. “Il ne s’agit évi- demment pas de relancer une
tine” complète le brasseur. La bière Gangloff sera distribuée dans les moyennes surfaces de la région, les épiceries fines, les magasins bio et dans les asso- ciations locales pour leurs mani- festations. Laurent Fumey est en train de peaufiner les premières recettes de la Gangloff qui sortira dans un premier temps en deux ver- sions : blonde et ambrée. Plus qu’une aventure industrielle, la renaissance de la Gangloff à Besançon est un vrai clin d’œil à l’histoire. Laurent Fumey a lancé un financement partici- patif sur Facebook pour impli- quer le plus de monde autour d’un projet qui a tout pour être fédérateur. J.-F.H.
production à l’échelle indus- trielle. Notre projet est de faire une brasserie artisanale. Une brasserie est artisanale quand elle produit moins de 3 000 hec- tolitres par an” indique Laurent Fumey qui a déjà acquis les cuves et le matériel dans une brasserie luxembourgeoise. Sur le plan du marketing , le porteur de projet a également peaufiné les choses en travaillant avec un designer sur l’image de la future bière Gangloff dont il a retrouvé de nombreuses publi- cités anciennes. Laurent Fumey a suivi une formation de bras- seur dans le Nord de la Fran- ce. Il s’entoure également d’un commercial et souhaite, àmoyen terme, “embaucher trois à six salariés. Le marché de la bière
artisanale est en pleine expan- sion en France. Il représente à peine 2,5 % du marché, contre 20 % au Canada par exemple. Il y a une belle marge de pro- gression” dit-il. Après quelques difficultés liées au lieu d’implantation de sa future brasserie, Laurent Fumey devrait être opérationnel d’ici la fin de l’année. Le premier lieu d’implantation ciblé par la Vil- le de Besançon aux Prés-de- Vaux dans des anciens locaux de Voies Navigables de France n’a pas pu être confirmé. “Les premiers brassins devraient être produits au début de l’année 2016. On travaillera avec des produits issus de l’agriculture biologique. La Gangloff sera pro- duite à partir de l’eau la Bison-
La brasserie Gangloff a employé jusqu’à 250 personnes à Besançon.
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