La Presse Bisontine 170 - Novembre 2015

ÉCONOMIE 34

La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015

VAUX-LES-PRÉS

Transport

Le groupe de transport bisontin regroupe toutes ses activités locales sur son nouveau site de Vaux-les-Prés. Il a entamé la construction d’un deuxième bâtiment de 8 000 m 2 pour accueillir la partie logistique. Jeantet passe la vitesse supérieure

99.8 Grand Besançon

107.4 Haut-Doubs

105.1 Vallée de la Loue

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L’ efficacité, c’est un peu lemaître- mot qui a guidé les dirigeants du groupe bisontin Jeantet à faire le choix de regrouper leurs activités sur un seul et même site. Le siège de l’entreprise et toute la partie transport ont déménagé en juillet der- nier sur la zone de l’Échange à Vaux- les-Prés, à l’entrée de l’autoroute, sur un site de 7,5 hectares. Le reste va suivre d’ici quelques mois. Le ballet des camions a démarré il y a plusieurs semaines, à raison de 200 entrées et sorties quotidiennes. “Nous exploitions nos activités sur trois sites différents à Besançon. La principale motivation de ce déménagement à Vaux-les-Prés

quelques semaines. Avant l’été pro- chain, la quatrième activité de Jean- tet, la logistique, intégrera un nou- veau bâtiment voisin du premier, d’une superficie de 8 000 m 2 , en cours de construction. “Des contraintes régle- mentaires sur certains produits qui nous empêchaient de nous développer sur nos locaux de Besançon ainsi que la proximité immédiate de l’autoroute ont également pesé dans notre décision de nous installer àVaux-les-Prés” ajou- te M. Gaiffe. Si le secteur du transport est toujours aussi compliqué et concurrentiel, c’est justement la complémentarité entre les différents métiers du transport qui

est liée à ce souci de rationaliser les choses en regroupant tout sur un même lieu” confirme Éric Gaiffe, le dirigeant. Il s’en est pourtant fallu de peu pour que Jeantet se résigne à quitter le Grand Besançon, faute de se voir pro- poser un terrain suffisamment vaste et bien placé. Le développement de la zone de l’Échange tom- bait à point nommé.

150 salariés sur Besançon.

Les trois activités trans- port (distribution et mes- sagerie pour les petites quantités, lots au-delà d’une palette et inter- national) sont donc regroupées ici depuis

assure à Jeantet ses opportunités de croissance. “L’autre avantage sur lequel nous pouvons nous appuyer, c’est notre organisation en réseau, notamment pour la distribution et les messageries. Nous avons des plates-formes inter- médiaires dans plusieurs villes de Fran- ce. Cette organisation en toile d’araignée nous permet une meilleure réactivité. C’est un réel plus par rapport à nos concurrents régionaux” ajoute Éric Gaiffe. L’international a également été redynamisé. Jeantet est aujourd’hui capable d’assurer des expéditions dans toute l’Europe et au-delà, en camion mais aussi par bateau ou par avion. Malgré tout, la visibilité reste quasi- ment nulle dans ce secteur d’activité hautement concurrentiel. “C’est du tra- vail au jour le jour” confirme le diri-

geant. Jeantet Besançon, ce sont désormais 150 personnes pour 22 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le groupe S.T.J. Développement qui rassemble les dix entreprises filiales de Jeantet emploient au total 650 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 65 millions d’euros. Le développement du transporteur n’est peut-être pas terminé. Derrière le bâtiment logistique en cours de construction, Jeantet a prévu d’autres réserves foncières, au cas où… Le groupe Jeantet, d’origine familia- le, a été créé en 1948 par Félix Jean- tet. Son fils Jacques a repris le flam- beau à la fin des années soixante-dix. Ses associés ont racheté l’entreprise en mars 2013. J.-F.H.

Éric Gaiffe, président de Jeantet. En arrière-plan le bâtiment de logistique en cours de construction.

TARCENAY

Fabrication de poulies en bois Dryade fait naviguer la Franche-Comté sur toutes les mers du monde

pour 90 % d’entre elles, ces pou- lies dans lesquelles circulent les cordages des vieux gréements et des goélettes, ont la forme d’un grain de café. C’est grâce à leur morphologie inhabituelle autant qu’à leur technicité que les pro- duits Dryade ont trouvé petit à petit leur place sur un marché de niche. Ces poulies, uniques en leur genre, sont utilisées dans le cadre de chantiers de restau- ration de bateaux anciens. “J’ai commencé à dessiner des poulies parce que j’avais une attirance particulière pour cet objet. En 1992, on a voulu se lancer avec mon épouse dans la restauration d’un bateau par plaisir pour la navigation. J’ai cherché les pou- lies qui se faisaient dans le com- merce. J’en ai trouvé des en bois qui présentaient, selon moi, le défaut d’être rivetées.Nous avons inventé la poulie démontable.Au départ, nous voulions les fabri- quer pour nous. Mais nous en avons fait pour des amis, et de fil en aiguille,on a lancé l’activité.” Dans quelques mois, Dryade devrait intervenir sur une goé- lette de 35mètres datant de 1906 en provenance du Japon. La fabrication de poulies en bois reste le cœur de métier de l’entreprise qui réalise 40 % de

son chiffre d’affaires avec ce pro- duit. La vente d’accastillage en bronze (2 500 références de pièces) en représente 20 à 30 %. Le res- te provient du détournement d’objetsmaritimes pour des amé- nagements terrestres. Par exemple Dryade vend et instal- le des voiles d’ombrage “qui ne servent pas seulement à se pro- téger du soleil. On pose tout le dispositif qui permet de la manœuvrer comme si on était au pied du mât d’un navire” remarque Christian Terreaux. Dryade a également une gam- me de bijoux à l’effigie de la marque qu’elle vend en direct comme l’essentiel de ses produits. En Franche-Comté, Dryade fait aussi des aménagements inté- rieurs afinde créer des ambiances maritimes en habillant une sal- le de bainpar exemple à lamaniè- re d’un navire. L’entrepreneur et son épouse maîtrisent cette approche architecturale. Car avant de créer Dryade Créations, Christian Terreaux a fondé un cabinet d’études “Ambiance art, architecture et urbanisme” dont il va prendre prochainement sa retraite. La diversification permet àDrya- de de consolider son activité sur un marché de la poulie qui res-

Depuis plus de vingt ans, l’entreprise Dryade Créations de Tarcenay fabrique et vend des poulies en bois pour les bateaux à voiles. Un marché de niche sur lequel elle fait référence.

I l y a vingt ans, jamais Chris- tian Terreaux n’aurait ima- giné qu’il irait aussi loin avec Dryade Créations, l’entreprise qu’il a créée au début des années quatre-vingt-dix. “On a équipé depuis 300 bateaux. Ce sont 5 000 à 6 000 poulies qui navi- guent sur toutes lesmers dumon- de. Avec nos produits, nous sommes présents sur les plus importants salons nautiques com- me ceux de Paris oud’Amsterdam. On participe aux plus grands rassemblements de régates clas- siques où se trouvent nos clients” résume-t-il. Une performance pour unFranc-Comtois de souche qui a gagné ses galons dans le milieu marin par la force de sa passion pour la navigation et de son imagination. Le comble, vu de la côte, est qu’il est installé à Tarcenay, dans une ferme plan- tée au beau milieu des cultures, à mille milles du premier port. “ Je me ressource ici, loin de la mer. Cela surprend souvent les gens. Mais cette situation géo-

graphique par rapport à notre activité n’est pas un handicap. Cela nous donne au contraire un particularisme” sourit Christian Terreaux. Il y a plusieurs années mainte- nant que les ateliers de Dryade ont quitté la ferme familiale de Tarcenay. L’entreprise artisana- le s’est installée dans des locaux

qu’elle a construits en 2010 dans la zone d’activité de L’Hôpital-du-Gros- bois. C’est là que sont fabriquées les poulies en bois “100 % Made in Franche-Comté France” précise le fondateur qui a embarqué dans l’affaire familiale son épouse Monique et ses deux fils Sylvain et Jean-Lou. Fabriquées dans du frêne blond

“Au départ, nous voulions les fabriquer des poulies pour nous.”

Christian Terreaux dans les ateliers de l’entreprise familiale et artisanale Dryade Créations.

te fluctuant. Le chiffre d’affaires de l’entreprise peut varier du simple au double suivant les années. Le capitaine tient bon la barre dans ce contexte écono-

mique comparable à la naviga- tion en haute mer passant du creux au sommet de la vague.

T.C.

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