La Presse Bisontine 170 - Novembre 2015

LE GRAND BESANÇON 30

La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015

EN BREF

ENVIRONNEMENT Gennes, Morre, Besançon et les autres… Faire des économies en éteignant les lampadaires

Livre “Chronique d’une guerre oubliée, la guerre de 1870-1871 en Franche- Comté”, un livre signé Jean-Louis Clade aux souffrances des mobiles, les soldats d’occasion. La Franche-Comté a été profondément marquée par cette guerre. Archives Depuis le 17 octobre, la salle de lecture des Archives départementales, rue Marc-Bloch à Besançon, est fermée le samedi matin. Pour les autres jours, les horaires sont inchangés. Ouverture : le lundi de 14 heures à 18 heures, du mardi au jeudi de 9 heures à 18 h et le vendredi de 9 h à 17 h. Gratuit pour tous. Trois dates à retenir prochainement : mercredi 11, samedi 14 et dimanche 15 novembre, journées “Portes ouvertes” des Archives départementales. Celles- ci seront ouvertes de 14 h 30 à 18 heures pour faire découvrir leurs secrets et leur exposition “En voiture M’sieurs Dames” sur la petite et la grande histoire des transports en commun dans le Doubs depuis le Moyen Âge. éditions Cabédita. L’auteur évoque les

Plusieurs communes dans le Grand Besançon sont plongées dans le noir entre 23 heures et 5 heures du matin. Elles éteignent l’éclairage public dans le but de réaliser des économies d’énergie et financières.

S ur l’Agglo, 16 communes ont pris l’habitude d’éteindre l’éclairage public entre 23 heures et 5 heures du matin. 23 autres envisagent de leur emboîter le pas dans les pro- chains mois pour des raisons écono- miques et écologiques. C’est le cas de la commune de Saône. “Nous y réfléchis- sons annonce le maire Yoran Delarue.

encore prise, mais l’intention est là. Les maires qui n’ont pas encore fran- chi le pas ont suffisamment de retours d’expérience positifs autour d’eux pour les encourager dans cette voie. Gennes, par exemple, éteint ses lumières depuis 2012 entre 23 heures et 5 heures du matin (entre minuit et 5 heures pen- dant l’été). Pour Thérèse Robert, mai- re du village, l’opération est concluan- te. “Sur l’année 2013-2014, nous avons fait 47,7 % d’économies d’énergie sur l’éclairage public. C’est énorme. Cela se traduit par un gain financier de 2 400 euros par an” dit-elle. La somme non négligeable pour une commune de cette taille est directement affectée à l’entretien et à la modernisation du réseau d’éclairage public “pour le rendre plus économique encore.” La ville de Besançon fait également des efforts dans ce domaine depuis 2009, ce qui lui permet d’économiser 350 000 euros par an sur ce poste. La commune deMorre s’y met aussi. Depuis le 2 août, les rues sont plongées dans le noir dès 23 heures. Le maire, Jean- Michel Cayuela, est sûr que cette mesu- re de bon sens va porter ses fruits. L’élu a fait ses calculs. “Notre but est de fai- re des économies à une époque où les communes comme la nôtre ne perçoivent

Par ces temps de vaches maigres pour les finances publiques, toutes les éco- nomies sont bonnes à prendre. Mais nous ne ferons rien avant d’avoir obtenu l’étude diagnostic du Conseil en énergie par- tagée de l’Agglo qui devrait être faite en 2016.” La décision n’est donc pas

“47,7 % d’économies d’énergie.”

Dans les petites communes, l’extinction de l’éclairage public se traduit par une économie d’énergie de l’ordre de 40 %.

accueillie dans les villages où elle est appliquée. Le sentiment d’insécurité redouté par les habitants une fois la commune plongée dans le noir est vite dissipé. “Nous nous sommes renseignés sur la question de la sécurité auprès de la gendarmerie avant de prendre la déci- sion d’éteindre l’éclairage public. On nous a expliqué que la majorité des délits se produisait avant 19 heures” remarque Thérèse Robert. Il faut voir le bon côté des choses : moins de pollution lumi- neuse, c’est plus de plaisir à regarder le ciel étoilé.

plus la taxe sur l’électricité, où les dota- tions de l’État se réduisent et où il faut trouver les moyens de financer les temps d’activités périscolaires qui nous coû- tent 28 000 euros. Tout cela cumulé, l’addition s’élève entre 55 000 et 60 000 euros. En éteignant l’éclairage public, on espère économiser 8 000 euros par an qui seront réinvestis dans le plan de modernisation de l’éclairage public qui va nécessiter environ 40 000 euros sur 5 ans. Nous avons à Morre 253 points lumineux” dit-il. Globalement, la mesure est plutôt bien

En France, l’énergie consommée par l’éclairage public représente : 41 % des consommations dʼélectricité des collectivités territoriales 16 % de leurs consommations toutes énergies confondues 37 % de leur facture dʼélectricité. Source A.D.E.M.E.

QUINGEY

Au centre du bourg La médiathèque sera inaugurée le 21 novembre

Les travaux qui ont démarré il y a plus d’un an arrivent à leur terme. La médiathèque a déjà ouvert ses portes mais il reste encore à régler le problème du chauffage géothermique. Quatre forages vont être faits dans la cour de l’école pendant les vacances de Toussaint.

L La médiathèque est en service depuis la rentrée de septembre, mais elle n’a pas encore été inau- gurée. Cela sera fait officielle- ment le 21 novembre. D’ici là, le chan- tier sera terminé. Dans l’immédiat, il reste à régler le problème du chauffa- ge qui doit fonctionner à l’énergie géo- thermique. Mais après une première campagne de prospection infructueu- se dans le sous-sol quingeois, quatre nouveaux forages de 90 mètres de pro- fondeur vont être faits pendant les vacances de Toussaint dans la cour de

l’école située face à la médiathèque. “En attendant, nous avons trouvé une solution électrique pour chauffer l’établissement” précise Jacques Breuil, le maire de Quingey. Ce nouvel espace culturel de 180mètres carrés à l’architecture moderne a été bâti au centre du bourg, sur les décombres de la maison Pizzetti qui a été déconstruite pour les besoins du projet. Le public s’approprie petit à petit l’établissement depuis son ouver- ture. “En trois semaines, nous avons enregistré 240 nouvelles inscriptions,

La médiathèque a déjà enregistré 240 inscriptions depuis son ouverture en septembre.

lie, une mère de deux enfants, qui envi- sage d’aller prendre un abonnement. Le maire assume le coût important du projet. “Est-ce qu’on devait faire quelque chose de minimaliste à Quingey au pré- texte que nous sommes une petite com-

Breuil qui a un argument choc pour rassurer ses administrés inquiets d’une telle dépense. “Ce projet est subven- tionné à 80 % car il répond à un cer- tain nombre d’exigences notamment en matière d’économies d’énergie. Il a été primé dans le cadre du programme Effilogis. J’ajoute encore que l’opération se termine à un coût de 4,8 % inférieur à l’estimation.” L’Europe est le plus gros financeur de la médiathèque avec 300 000 euros. Le Conseil départe- mental a versé de son côté 137 000 euros et l’État 171 000 euros. Le projet ne plombe pas les finances communales de Quingey, mais à l’arrivée il s’agit toujours d’argent public. T.C.

sachant que nous espérons 450 adhé- rents” poursuit l’élu. Il faut dire qu’ici, l’abonnement est gratuit comme tout le contenu culturel de la médiathèque qui est équipée d’un espace informa- tique. Le service quotidien est assuré par 1,5 salarié. Ce n’est pas tant l’architecture ou l’utilité de ce lieu qui fait parler les Quingeois, mais son coût. Le montant de l’opération est de 724 000 euros hors taxes, dont 70 000 euros de mobilier et 45 000 euros pour les nouveaux forages. “C’est très cher. Aujourd’hui, plus rien ne m’étonne lorsqu’il s’agit de dépenses publiques. Cependant, cet- te médiathèque est un équipement qui manquait à Quingey” remarque Natha-

Les Quingeois ont accès gratuitement à tout le contenu cul- turel de la

mune ? Si nous avions dit dès le départ, “c’est trop cher” , ce projet ne serait pas sorti de ter- re. Lorsqu’on n’a pas d’ambition quand on est élu, on ne fait rien. Enfin si fait la somme de tous les paramètres de ce bâtiment, son coût est- il aussi élevé que cela ?” interroge Jacques

“Ce projet est subventionné à 80 %.”

média- thèque.

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