La Presse Bisontine 170 - Novembre 2015

RETOUR SUR INFO

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La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015

Les rugbywomen solidaires de la cause des femmes

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La Mutuelle solidaire intéresse aussi Besançon

Affigeant Edgar Faure aurait de quoi se retourner dans sa tombe. Lui qui savait si bien manier la langue française, construire des raisonnements et échafauder des réflexions serait sans doute estomaqué de voir à quel point, pour l’instant, le spectacle donné par les candidats à sa lointaine succession de président du Conseil régional est affligeant. Le débat que nos confrères de France 3 Bour- gogne-Franche-Comté avaient organisé à la Cité des arts de Besançon, diffusé le 10 octobre dernier, pourrait expliquer à lui seul le record d’abstentions vers lequel on se dirige tout droit. Six têtes de listes étaient présentes, dont celles qu’on considère comme les deux princi- paux adversaires, j’ai cité à ma droite François Sauvadet et à ma gauche Marie- Guite Dufay, la présidente sortante. Tan- dis que le premier, dans une attitude clai- rement machiste, écoutait avec dédain la moindre tentative de prise de parole de Marie-Guite Dufay, ne prenant même pas la peine de regarder en face sa concur- rente, cette dernière aboyait pour ten- ter de placer un début de réponse aux arguments du premier. Au milieu de cet- te déroutante arène, les autres candi- dats n’ont pas contribué à élever le débat. La tête de liste des écologistes Cécile Prudhomme qui peine à aligner trois phrases sans une faute de syntaxe - ah si Edgar Faure pouvait lui transmettre une once de ses capacités intellectuelles - risque de faire courir tout droit sa lis- te au crash électoral. À côté, tel un auto- mate, l’omnicandidate du Front National Sophie Montel répétait les mêmes antiennes régurgitées à chaque cam- pagne, qu’elle soit locale, régionale et même européenne. Les deux derniers enfin, Christophe Grudler pour le MoDem et la Bourguignonne communiste Natha- lie Vermorel n’ont pas pu exister au milieu de cette bouillie intellectuelle servie par les candidats. Ce spectacle aurait pu pas- ser pour folklorique s’il ne concernait pas des élus qui dessineront le destin de cet- te nouvelle grande région Bourgogne- Franche-Comté, laquelle réunira sous la même bannière les habitants des bords de Loire et ceux du Haut-Jura, les rive- rains des Vosges Saônoises et ceux du Morvan. Un challenge beaucoup trop important pour le confier à des personnes qui n’ont même pas d’emblée, le respect de ceux à qui ils sollicitent le suffrage. Il reste à peine un mois et demi avant les élections régionales. Déjà que les citoyens auront sans doute d’autres pré- occupations que celle-ci à quelques jours des fêtes, si les candidats espèrent les attirer aux urnes, il faudra que dans les petites semaines qui restent ils trouvent le moyen de s’adresser à eux de maniè- re beaucoup plus claire, respectueuse et responsable. Jean-François Hauser Éditorial

président d’agglomération pour s’en faire l’écho. Je vais rencontrer d’autres communes avoisi- nantes.” Pascal Deriot a initié cette mutuelle après son départ en retraite où il a vu le prix de son adhésion grimper en flèche. Les prix de la mutuelle négociés sont les sui- vants : 20 euros par mois (premier prix pour les 0-24 ans), 34 euros pour les 24-54 ans et 55 euros (pour les plus de 55 ans). Pour la formule “Confort”, il faut compter 26 euros (0-24 ans), 51 euros (25-54 ans), 79 euros (55 et plus). Les remboursements sont intéressants aussi bien en soins dentaires qu’en ophtalmo par exemple. La S.A.P.A. rappelle que la mutuelle solidaire est ouverte à tous. Il faut simplement régler un chèque de 6 euros pour devenir membre de l’association, somme qui permet de supporter les frais (postaux). Beaucoup de retraités se sont déjà montrés intéressés. Si l’association a ciblé la santé, elle pourrait l’année prochaine tenter de faire baisser les prix des assurances.

I l voulait redonner du pouvoir d’achat aux habi- tants de Thise, sa commune. Pascal Deriot et son associationS.A.P.A. (Solidarité action pou- voir d’achat) vont faire mieux… La S.A.P.A. permet, sans restrictions géographiques, à des personnes de renégocier leur contrat de mutuel- le santé avec des prix à la baisse et des condi- tions souvent meilleures. “Nous avons retenu la mutuelle Amellis Mutuelle dont le siège social est à Saint-Claude. Déjà 30 personnes ont signé un contrat. Beaucoup vont payer moins ou seront mieux remboursés comparé à leur pré- cédente mutuelle d’après les études réalisées” explique le président. 80 personnes ont au préa- lable participé à une réunion d’information. Cette idée lancée par un citoyen, aidé par la municipalité de Thise, fait tache d’huile. La Vil- le de Besançon et sa première adjointe en char- ge du social vont rencontrer le président de l’association. “Plus nous sommes nombreux, mieux c’est” rappelle Pascal Deriot. “J’en appel- le même à Jean-Louis Fousseret en tant que

La séance photo des rugbywomen s’est déroulée le 17 octobre, pour la bonne cause (photos A. Quetzalame).

E lles avaient déjà fait par- ler d’elles par unepremière série de photos destinée à promouvoir la cause du rug- by féminin à Besançon (voir L.P.B. N° 168). Cette fois, c’est pour épouser une autre cau- se, celle des femmes confron- tées aux violences, que les “Déesses du stade” ont posé devant l’objectif du studio pho- to bisontin Âme Quetzalame, rue Battant. “Nous avons sou- haité nous associer à Solida- rité Femmes et au Centre d’information sur les droits des femmes pour la journée inter- nationale contre les violences faites aux femmes qui se dérou- lera le 25 novembre” indique Vanessa Jade-Parisot, du rug- by-club. Une dizaine de joueuses se sont prêtées samedi 17 octobre à un véri- table projet artistique et mili- tant, dont le coach des filles du rugby, Adeline Clerget, l’une des rares diplômées femmes

de la région. Les photos issues de cette séance de pose sur le thème “des coups sur le ter- rain, pas au quotidien” seront exposées dès le 24 novembre dans le cadre de la projection organisée par les associations Solidarité Femmes et le C.C.I.D.F. “D’autres projets autour des valeurs du rugby sont également lancés.” Les équipes seniors (plus de 18 ans) en rugby féminin sont composées de joueuses de Pontarlier, Besançon et Mor- teau. La saison dernière, les filles du rugby ont pu aligner une équipe à XV en Fédérale 1 et 2 équipes à VII, grâce à ces ententes. Les rugbywo- men sont toujours à la recherche de nouvelles joueuses pour toutes les équipes afin de permettre à celles qui sont engagées depuis plusieurs saisons de pratiquer leur sport dans de bonnes conditions.

Signature de la mutuelle négociée avec (de gauche à droite) le représentant de la mutuelle Amellis, Pascal Deriot président de l’association, Louis Badoz, président de la Mutuelle, Alain Loriguet (maire de Thise), Saïd Dhimene, directeur de la Mutuelle. www.asapa.blog4ever.com ou 03 84 45 11 00

L a Ville de Besançon continue de se séparer de son patrimoine. Après l’immeuble de la place Victor-Hugo qui a longtemps abrité l’association “Le pavé dans la mare”, c’est au tour des Bains Douches, 4, rue Proudhon, d’être mis en vente. La mise à prix de ce bien d’une surface de 119 mètres carrés a été fixée à 130 000 euros, une somme confor- me à l’estimation de France Domaine. Le bâtiment à l’intérieur duquel avait été aménagée une surface commerciale occu- pée longtemps par “Artisans du Monde” est désormais libre de toute occupation. Si l’édifice ne fait pas l’objet d’une pro- tection au titre des Monuments Histo- riques, il est néanmoins recensé dans le plan de Sauvegarde et de mise en valeur de Besançon (P.S.M.V.). À ce titre, la faça- de caractéristique du bâtiment qui don- ne sur la rue Proudhon devra être conser- vée par les futurs propriétaires. Si leur architecture n’a pas changé, ces bains douches ont perdu leur cachet au fil du temps au point qu’on ne remarque plus cette construction. Ce bâtiment a pourtant une histoire. “Il fut l’un des pre- miers bains douches populaires construits et financés par les œuvres sociales de la Caisse d’Épargne de Besançon. L’établissement a ouvert ses portes en 1910” indique la mairie. La municipalité en est propriétaire depuis 1946 et a exploi- té les bains douches jusqu’à la fin des années soixante-dix. Les candidats à l’achat ont jusqu’au 4 janvier pour remettre leur offre en mairie. La mise à prix de cette propriété communale de 119 mètres carrés a été fixée à 130 000 euros (photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon). La mairie vend les bains douches rue Proudhon

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