La Presse Bisontine 170 - Novembre 2015

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015

Posage ( encollage, assemblage, me- sure et laser) - Prototype - Maitre moule - Packaging - Gabarit de découpe - Pièce de remplacement (machine spéciale)

PATRIMOINE Un lieu d’exposition La nouvelle vie de la Tour de la Pelote Ravagé par un incendie, le lieu qui abritait un restaurant sera rénové par la Ville. Il pourrait ouvrir au public pour des expositions temporaires ou des visites guidées. Objectif : mettre en valeur le patrimoine de l’édifice classé.

)MPRESSION $ (AUTE D»kNITION Conception et réalisation de pièces fonctionnelles en résine synthétique

Pose d’inserts et canons

P eut-être une nouvelle vie pour laTour de la Pelote. Encore une nouvelle. Ce bâtiment datant de 1475 inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des for- tifications du Réseau Vauban, qui fut lieu de défense, peut-être espace com- mercial à l’époque moderne et enfin restaurant jusqu’au 11 décembre 2013, devrait se reconvertir en espace tou-

ristique à l’horizon 2017. C’est en tout cas le souhait de la mairie de Besan- çon, propriétaire des murs. Tout a basculé une nuit d’hiver. Un incendie d’origine accidentelle surve- nu au premier étage dans la nuit du 10 au 11 décembre 2013 a ravagé le bâtiment et sa toiture, laissant au chô- mage technique les employés de ce res- taurant connu de nombreux Bisontins

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pour son service en habits d’époque. Restait à savoir si laVille allait ou non restaurer le lieu pour en faire un nou-

vel espace commercial. Les élus ont décidé que non. “D’après les études qui ont été menées, il coû- tait trop cher de remettre le bâtiment aux normes d’accessibilité” explique l’adjoint au commerce Thierry Morton. Le res- taurateur a donc quitté les lieux. Dommage pour l’activité commerciale et l’emploi. Besançon a officialisé le programme des travaux à venir. Prévus début novembre, ils démarre- ront finalement en 2016.

Tour de la Pelote sera restaurée sous contrôle de l’architecte des bâtiments de France. Le coût de l’opération est d’environ 1,4 million d’euros, dont une partie est supportée par les assurances, les subventions, l’apport financier de la Ville. Comme le rappelait le maire quelques jours après l’incendie via un communiqué, “le bâtiment doit retrou- ver toute sa place dans le patrimoine bisontin.” La tour ne sera pas unmusée dans le sens premier du terme, c’est- à-dire ouvert à des périodes définies ou tous les jours. Elle le sera vrai- semblablement à titre occasionnel. Côté historique, le nom de la tour pro- vient sans doute de Pierre Pillot, sei- gneur de Chenecey, à qui le terrain a été acheté en 1475 pour permettre sa construction. L’édifice faisait partie des anciennes fortifications de la vil- le. Après la conquête française, Vau- ban, plutôt que la détruire, préféra l’intégrer dans son nouvel ensemble défensif moyennant d’importantes modifications. Les archéologues et les recherches dans les archives permet- tront-elles de découvrir un passé incon- nu ? Réponse dans quelques mois.

1,4 million d’euros pour la restauration.

“Il y aura des fouilles archéologiques, précise l’adjoint. Nous allons chercher à connaître le rôle de cette tour dans l’histoire, savoir s’il existe par exemple des souterrains qui communiquent… Soit nous trouvons des choses intéres- santes et alors nous en ferons un lieu patrimonial et d’histoire qui pourra se visiter, soit la Tour deviendra un lieu avec des expositions temporaires.” Tout n’est donc pas encore défini. La

La Tour de la Pelote devrait accueillir des visites guidées à l’horizon 2017.

CULTURE

Réouverture en 2018 Le musée entame sa révolution Le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon entre dans une période de travaux de deux ans. 10 millions d’euros investis.

A près quelques mois de léthar- gie pendant lesquels les œuvres ont quitté peu à peu les lieux, l’effervescence va bientôt gagner à nouveau la place de la Révolution avec le plus gros chan- tier que la Ville ait engagé ces der- nières années. La rénovation dumusée des beaux-arts de Besançon coûtera quelque 10 millions d’euros. Un choix totalement assumé par le maire : “Conforter la vocation culturelle de Besançon au moment où Dijon devient capitale est essentiel. Ce musée est un des plus beaux de France par ses col- lections, il fallait lui redonner un écrin digne de ce nom. Et malgré le contex- te difficile de baisse des dotations, il est de notre responsabilité de faire tour- ner l’économie locale. Ce chantier y contribuera” argumente Jean-Louis Fousseret. 90 % des lots de travaux ont d’ailleurs été attribués à des entre- prises locales. Les travaux démarreront réellement dans deux mois, le temps d’installer ce chantier d’envergure. Naturelle- ment, la vie de la place de la Révolu- tion s’en trouvera bouleversée, des dis- cussions ont été entamées notamment avec les commerçants non sédentaires pour que leur activité se poursuive

revisités complètement avec des che- minements chronologiques et théma- tiques plus lisibles pour les visiteurs. Après la principale phase de travaux, les barrières de sécurité devraient pou- voir être démontées à l’automne 2017. Restera encore une phase de quelques mois pour les finitions intérieures. Découverte du nouvel écrin du musée au cours du premier semestre 2018. J.-F.H.

dans les conditions les plus acceptables. Sur le plan des travaux proprement dits, le musée va connaître un total remaniement. “Le principal souci a été d’apporter de la lumière à ce musée qui est enfermé entre quatre murs, dans lequel a été posé un “objet”, la structu- re intérieure en béton signée Louis Miquel, et des constructions parasites ensuite. Ce bâtiment ne fonctionnait plus” constate Adelfo Scaranello, l’architecte bisontin retenu pour conce- voir cette rénovation. Certaines pierres qui bouchaient des arcades de la faça- de seront enlevées et le hall d’entrée sera entièrement dédié à l’accueil, avec fauteuils, cafétéria-librairie, etc. Sur

le toit du bâtiment, de grandes verrières et puits de lumière seront créés. Dans les salles d’exposition, tous les radia- teurs seront supprimés au profit d’un chauffage par le sol. Grâce aux dif- férents travaux et à l’optimisation des sur- faces, 1 500 m 2 supplé- mentaires seront rendus accessibles au public. Les parcours muséogra- phiques seront également

De grandes verrières et puits de lumière.

L’idée de l’architecte était avant tout d’apporter de la lumière dans ce bâtiment (images Archi- tectures A. Scaranello).

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