La Presse Bisontine 166 - Juin 2015

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015

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Gare à la tuberculose ! SANTÉ Contamination rare mais possible En Franche-Comté, la baisse de la fréquence de la tuberculose ralentit avec l’arrivée de migrants qui viennent de pays où la maladie est encore bien présente.

N ous pensions que la tuberculose avait dis- paru de nos vies. Or, chaque année en Fran- ce, entre 2 000 et 2 500 per- sonnes meurent de cette mala- die. Mais globalement, la fréquence de la tuberculose recu- le en région à l’exception de l’Île- de-France où elle est de 16 cas pour 100 000 personnes. En Franche-Comté, le taux de décla- ration suit une tendance géné- rale à la baisse. Il est de 5,8 cas pour 100 000 habitants (sachant que la moyenne nationale est de 8 cas pour 100 000). Dans le Doubs, le taux est similaire à celui observé à l’échelle régio- nale. Néanmoins, le Centre de Lutte Antituberculeuse note un ralentissement dans le recul de la maladie, conséquence des mouvements migratoires. “Les personnes migrantes qui vien- nent d’Afrique, d’Asie, de Tchét- chénie ou d’ex-Yougoslavie par

exemple sont issues de régions où il y a encore des foyers de tuberculose. Si globalement la fréquence diminue en Franche- Comté, il faut rester vigilant par rapport à ces mouvements de population” remarque le C.L.A.T. 25. qui indique que les migrants se plient à la vaccination (N.D.L.R. : En France la vacci- nation n’est plus obligatoire depuis 2007 sauf exceptions). Selon l’O.M.S., “plus de 95 % des décès par tuberculose se pro-

Une contamination dans un service d’urgence est possible, même si le risque est marginal.

duisent dans les pays à revenu faible et intermédiaire.” Il y a des popula- tions plus vulné- rables que d’autres, celles qui sont issues d’un milieu social défavorisé. “La tuberculose est une maladie de la pauvreté, de la vul- nérabilité à la fois

La mésaventure est arrivée à une personne âgée du Grand Besançon, qui lors de son pas- sage aux urgences il y a quelques mois a côtoyé un patient qui “présentait une tuberculose” lui a expliqué le C.H.U. dans un courrier. L’habitant du Grand Besançon a vraisemblablement déclaré à la suite de cela lamala- die pour laquelle il a ensuite été traité. “Il y a en effet des cas où

la tuberculose a été transmise dans le cadre d’un service d’urgence. Si le patient reste des heures à côté d’une personne qui souffre de tuberculose sans qu’elle le sache, il peut y avoir conta- mination” observe le C.L.A.T. 25. Le risque d’une contamina- tion en milieu hospitalier est heureusement minime et les cas connus sont exceptionnels. T.C.

pour contracter la maladie, il faut être en contact avec un indi- vidu qui en est porteur, dans des conditions de proximité. Elle se transmet par la toux qui com- porte les gouttelettes riches en bacille tuberculeux. Mais il faut aussi que la personne contami- née ait un déficit immunitaire. Ainsi la transmission de lamala- die peut se produire dans un service d’urgence.

physique et sociale. Les mau- vaises conditions de vie, de loge- ment, le chômage, sont des fac- teurs favorisants” indique le centre départemental de lutte antituberculeuse. Cet organis- me effectue une enquête épidé- miologie dans l’entourage du malade dès qu’un cas de tuber- culose est détecté. Les personnes âgées sont par- mi les plus fragiles. Néanmoins

“Une maladie de la pauvreté.”

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