La Presse Bisontine 166 - Juin 2015

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015

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Les mécontents des transports en communs manifestent le 4 juin

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les Chaprais en selle avec Vélocité

nale de JCDecaux. Les deux stations du secteur de la Gare d’Eau et de Tarragnoz ont été déplacées en raison d’une fré- quentation très faible, l’une dans le même secteur, l’autre aux Chaprais. Les stations Saint-Paul et Labbé ont, elles, été repo- sitionnées aux Chaprais” explique-t-elle. Vélocité enregistre une moyenne de 379 locations par jour à Besançon, un chiffre en baisse depuis 2011, expliqué par la Ville par “les travaux du tram.” En 2011, 171 915 prises de vélo ont été compta-

D epuis le 30 avril, le quartier des Chaprais bénéficie du service de vélos en libre-service Vélocité grâ- ce à l’implantation de trois nouvelles stations. “C’était une demande forte des habitants du quartier qui est dense en population” commente le maire de Besan- çon Jean-Louis Fousseret, venu en Vélo- cité inaugurer la nouvelle station rue de Belfort. S’il n’a fait que quelques coups de pédales pour la photo (en descente depuis la rue de Belfort), le premier magis- trat a rappelé que Besançon fut pionniè- re - dans les villes de sa taille - à mettre ce service en place. C’était le 25 sep- tembre 2007. Depuis cette date, environ 1,5 million de km ont été parcourus. Aux Chaprais, la première station est implan- tée rue de Belfort, au débouché de la rue Suard, une autre station avenue Fontai- ne-Argent (au débouché de la rue Beau- regard) et enfin, la dernière est située pla- ce des Déportés (vers le cimetière des Chaprais). Ces nouveaux emplacements ne sont pas des créations. “C’est du redéploiement, explique Aurélie Luttrin, directrice régio-

bilisées, pour 140 302 en 2012, 111 926 en 2013 et 138 548 en 2014. La pose de ces stations a suscité des commentaires, notamment du côté de l’association des commerçants qui, par la voix de sa présidente, regrette que des places de parkings soient perdues. S’il sera facile de descendre au centre-ville avec ces vélos pesant 17 kg, il sera plus sportif de remonter… Avis aux amateurs. Jusqu’au 31 mai, un abonnement à Vélo- cité coûte 11 euros par an au lieu de 16.

Le collectif demande à l’Agglo de revoir l’organisation du réseau de bus, moins performant selon lui depuis l’arrivée du tram.

L e collectif bisontin des mécon- tents des transports en com- muns hausse le ton. Après une pétition suivie en début d’année, il organise une mani- festation le 4 juin, place du 8 sep- tembre à partir 10 heures, pour protester contre “la dégradation du réseau de bus” qui engendre notamment “une difficulté d’accès au centre-ville.” Il dénonce enco- re des “nuisances dues au tram” telles que les “difficultés de cir- culation” ou les “bruits disso- nants.” Des commerçants du centre-ville qui observent un recul de leur chiffre d’affaires depuis que le trafic des bus a été réduit dans la Boucle dans le cadre de la réorganisation des transports en commun s’associent à cette manifestation. Des conducteurs de bus doivent à leur tour se joindre au mouvement et dénon-

cer une dégradation de leurs condi- tions de travail. En agissant ainsi, le collectif espè- re pousser l’Agglo à revoir l’organisation du réseau de trans- port en commun. “Le but de notre action du 4 juin, qui sera peut-être suivie d’autres, est donc de savoir ce que vous prévoyez de faire pour résoudre les graves difficultés actuelles” écrit Jacques Amiot, ani- mateur du collectif dans un cour- rier adressé à Jean-Louis Fous- seret, président de la C.A.G.B. Le collectif attend de la collectivité une prise en compte réelle des pro- blèmes et des solutions adaptées. Il n’a pas l’intention de se conten- ter “des ridicules effets d’annonces”, qui donnent aux protestataires le sentiment que l’Agglo “prend les Bisontins pour des crétins ne sachant pas utiliser intelligemment les transports en commun.”

Le maire, à vélo, venu inaugurer les trois stations Vélocité implantées dans le quartier des Chaprais au détri- ment de trois autres retirées en ville.

Le puits de la Citadelle

est bien le plus profond

ce, il fallait le vérifier. “En 1879, le capitaine Joffre était venu à la Citadelle et avait obstrué l’orifice supérieur du puits. On y accède par une galerie 20 mètres plus bas. Mais jamais on n’avait mesuré au centimètre près la profondeur du puits de la Citadelle, c’est désormais chose fai- te” note Paul Courbon qui précise que le puits de la Citadelle “a été creusé à la barre à mine” par les disciples de Vauban. Les spéléologues ont pu également vérifier à cette occasion que le fond du puits n’était pas rempli d’eau. En revanche, ils en ont profité pour le désencom- brer des tas de détritus qui le jonchaient : bou- teilles en plastique, canettes, pièces de mon- naie…

1 18,40 mètres depuis la margelle, donc 117 m depuis le sol. Le puits de la Cita- delle de Besançon est bien le plus pro- fond de France, un des trois seuls à dépas- ser les 100 m. Les spéléologues du Doubs l’ont confirmé le 15 avril dernier en plongeant tout au fond de la cavité, sous la houlette de Paul Courbon, le spéléologue spécialiste fran- çais des puits. Les deux autres puits dépas- sant les 100 mètres de profondeur sont ceux de Cordes-sur-Ciel (Tarn), qui atteint les 113 mètres, et celui du Château de Joux (Haut- Doubs) qui dépasse lui aussi les 100 m, sans toutefois atteindre les 110 m. La Citadelle possède bien le puits le plus profond de Fran-

Les spéléologues du Doubs sont descendus tout au fond du puits pour mesurer, pour la première fois, sa profondeur exacte.

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