La Presse Bisontine 166 - Juin 2015

ÉCONOMIE 37

La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015

EMPLOI

Près de 19 % des entreprises pensent recruter

25 695 embauches prévues cette année en Franche-Comté

Ce sont les estimations de Pôle Emploi suite à sa grande enquête sur les besoins en main-d’œuvre. Sur le bassin de Besançon, plus de 7 000 projets de recrutements ont été recensés.

Plus de 7 000 embauches envisagées dans le bassin bisontin 20 % des établissements du bassin de Besançon souhaitent recruter cette année. Cʼest à peine plus que sur le plan régional (19 %) et au total, les pro- jets de recrutement sont plus nom- breux quʼen 2014. Les employeurs du bassin bisontins envisagent en effet plus de 7 000 embauches en 2015, soit 27 % de tous les projets recensés en Franche-Comté. Les fonctions liées à la vente, au tou- risme et aux services représentent 43 % des projets du bassin. 18 % des projets concernent les fonctions sociales et médico-sociales. Avec près de 800 projets, le métier dʼagent dʼentretien de locaux est le plus recherché dans le bassin. Les recrutements sont jugés difficiles par les employeurs du bassin bisontin pour 36 % des projets. Le métier dʼaide ou apprenti en cuisine concentre le nombre de projets diffi- ciles le plus important. 68 % des inten- tions dʼembauche sont liées à une acti- vité non saisonnière. Cʼest dans les métiers de professionnel de lʼanimation socioculturelle que lʼon dénombre le plus de recrutements saisonniers.

U n petit rayon de soleil dans la météo de l’emploi, bien grise ces dernières années côté français. Pôle Emploi Franche-Comté annonce en effet une hausse de 15 % des intentions de recruter par rapport à l’année dernière, soit 25 695 embauches prévues à l’échelle régio- nale d’après la grande enquête B.M.O. (Besoins en main-d’œuvre) dont les résultats ont été présentés ce mois-ci. C’est mieux que l’an dernier où 22 323 recrutements avaient été envisagés par les entreprises et beaucoup mieux qu’en 2013 où seulement 20 230 embauches étaient prévues à l’échelle de la région. “Cette année, 18,8 % des établissements pensent recruter et quel- le que soit leur taille, l’ensemble des éta- blissements qui comptent embaucher anticipent une hausse des recrutements par rapport à l’an dernier” constate Annicet Loembe, le directeur régional de Pôle Emploi. C’est le secteur des ser- vices qui concentre le plus de projets de recrutements, 16 260, mais “tous les secteurs d’activité sont concernés par les perspectives de recrutement” pour- suit M. Loembe. Petite nuance pour- tant : parmi les plus de 25 000

embauches envisagées, plus d’un tiers concerne des activités saisonnières, donc des contrats à courte durée. Les métiers les plus recherchés sont en général ceux qui ne nécessitent pas une qualification élevée. Dans l’ordre, les 5 métiers où les perspectives de recrutement sont les plus importantes cette année sont les employés de cui- sine, suivis des agents d’accueil, puis des ouvriers agricoles, des vendeurs en produits alimentaires et des serveurs en restaurants et cafés. En revanche, les cinq métiers où les effectifs sont

Annicet Loembe, directeur régional de Pôle Emploi.

didats qui ne correspondent pas tou- jours aux attentes ou encore à cause des difficultés liées aux conditions de travail. C’est particulièrement le cas pour les aides à domicile, les ouvriers non qualifiés de l’alimentation ou enco- re les attachés commerciaux en entre- prise. D’autres secteurs au contraire ne trouvent aucune difficulté à trou- ver le bon profil. “Pour des postes d’infirmiers ou de professionnels du spectacle par exemple, quand l’offre est déposée à Pôle Emploi à 7 h 30, à 7 h 35 elle a trouvé preneur” illustre Annicet Loembe. Sur tous les projets de recrutement prévus en 2015, 45 % d’entre eux se feraient enC.D.I., 32%avec des contrats de moins de six mois et 23 % dans des contrats de six mois ou plus. Toutes ces données reposent sur les intentions des entreprises, ce ne sont évidemment pas des certitudes de créa- tions d’emploi. Néanmoins, Pôle Emploi recoupe ces données d’une année sur

l’autre avec les embauches réellement confirmées. “Les tendances sont en géné- ral vérifiées confirme le directeur régio- nal. On est souvent en concordance entre les projets de recrutement et les recru- tements effectivement réalisés.” La situation semble donc s’améliorer sur le front de l’emploi dans notre région. Reste pourtant un phénomène relati- vement nouveau qui vient plomber les statistiques du chômage, ce qu’Annicet Loembe nomme “le chômage importé.” Du fait de la proximité de la Suisse, des candidats à l’eldorado viennent des quatre coins de la France pour trouver un emploi ici, sachant qu’il y a beau- coup plus de candidats que de places. Ces recalés de la Suisse pointent sou- vent au chômage dans notre région. Ces chiffres enfin ne tiennent pas comp- te des prévisions de suppressions de postes qui là, sont beaucoup plus aléa- toires à anticiper. J.-F.H.

annoncés comme étant à la baisse sont, dans l’ordre, les vendeurs en habillement, les ouvriers en manuten- tion, les représentants de commerce, les ouvriers de l’industrie agroalimentaire et les secrétaires en bureau- tique. Les employeurs inter- rogés notent cette année de plus grandes diffi- cultés à recruter à cau- se des profils des can-

De plus grandes

difficultés à recruter.

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