La Presse Bisontine 166 - Juin 2015

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015

EN BREF

ÉDUCATION Plus de locaux L’école Montessori de Besançon condamnée à fermer L’école installée rue de la Vieille-Monnaie devait s’installer à la rentrée prochaine à l’Espace Jean-Jaurès dans le quartier Saint-Ferjeux. Mais le bâtiment a été victime d’un incendie dans la nuit du 5 au 6 mai.

Procréation Le centre de P.M.A. (Procréation Médicalement Assistée) de la Polyclinique de Franche-Comté est le seul cadre privé de Bourgogne-Franche- Comté autorisé à proposer des solutions face à l’infertilité des couples. Lors d’une tentative de Fécondation in Vitro, l’objectif de la stimulation ovarienne est d’aboutir à la maturation de nombreux ovocytes puis à l’obtention au laboratoire de nombreux embryons. Seul(s) 1 ou 2 embryon(s) sera(ont) replacé(s) dans l’utérus. Les embryons restants, dits surnuméraires, pourront être congelés dans l’azote liquide pour être utilisés ultérieurement. Depuis deux ans, une nouvelle technique de congélation ultra- rapide des embryons est autorisée en France : il s’agit de la vitrification embryonnaire. Grâce à cette technique, les taux de survie embryonnaire après décongélation et les taux de grossesses sont significativement améliorés. Le centre de P.M.A. de la Polyclinique met désormais à disposition de ses patients cette technique innovante. Rens.: www.pma-fc.fr

L es beaux projets de l’école Montessori de Besançon sont partis en fumée. Dans la nuit du 5 au 6 mai, un incendie a par- tiellement détruit l’Espace Jean-Jaurès, rue du Caporal- Peugeot dans le quartier Saint- Ferjeux. C’est précisément là que devait s’installer à la ren- trée prochaine l’école Montes- sori de Besançon hébergée depuis 2012 au 6, rue de la Vieille-Monnaie dans des locaux loués par Habitat 25. “Nous avions trouvé cette solution de déménagement à l’Espace Jean- Jaurès dans un lieu qui était idéal pour nous, avec des locaux plus grands et un espace exté- rieur. Cet incendie remet tout notre projet en cause. Nous pour- rions encore continuer ici rue de la Vieille-Monnaie, mais ce local n’est plus viable pour l’équilibre financier de l’association tel que nous vou- drions la faire évoluer. Depuis cet événement, le conseil

d’administration a dû se résoudre à décider la fermetu- re de l’école…” commente son- geuse Sophie Sencey, créatri- ce et directrice de cette école qui accueille 19 enfants âgés de 3 à 9 ans. Cette conséquen- ce ultime aurait pu encore être évitée si un local de substitu- tion avait été trouvé entre- temps. “De notre côté, nous étions évidemment partants

L’école Montessori avait démarré en novembre 2012 dans ses locaux de la rue de la Vieille-Monnaie.

repose sur l’éducation senso- rielle de l’enfant. Sa pédago- gie constitue une aide à la vie où les enfants sont accompa- gnés vers leur autonomie, dans leur capacité à faire des choix et dans leur prise progressive de responsabilités. “Cette métho- de respecte vraiment le rythme de l’enfant et lui apprend à être autonome. Les parents qui ins- crivent leurs enfants chez nous sont à la recherche d’une école qui centre son action sur la bien- veillance éducative” résume Sophie Sencey qui avait lancé son projet de création de l’école Montessori en 2007, elle l’a

concrétisée en 2012 après avoir débuté en faisant “l’école à la maison” avec plusieurs enfants. Cette méthode alternative avait déjà séduit une vingtaine de familles, prêtes à débourser entre 2 300 et 4 000 euros par enfants pour y inscrire leurs enfants. Sophie Sencey proje- tait de développer son école et de monter les effectifs à 25 élèves en créant deux sections distinctes, l’une pour les tout- petits, l’autre pour les “pri- maires”. L’incendie de début mai a complètement remis en cause ces beaux plans. J.-F.H.

d’administration a tranché” note déçue Sophie Sencey qui est épaulée dans le fonction- nement de l’école par deux autres formatrices à mi-temps. L’école Montessori de Besan- çon était la troisième en Franche-Comté (les deux autres se situent vers Arbois dans le Jura et à Belfort) fondée sur la méthode créée par Maria Mon- tessori, médecin italien du début du XX ème siècle. La péda- gogie qu’elle a inventée, puis diffusée à travers le monde, est une méthode d’éducation dite ouverte, par rapport aux méthodes traditionnelles, qui

pour continuer mais le conseil

“Nous étions partants pour continuer” dit la directrice.

Clio part en live sur France Inter CHANSON Elle a quitté Besançon pour Paris Auteur-compositeur interprète, la chanteuse bisontine fait partie des demi-finalistes de l’émission “Partons en live, la relève” diffusée sur France Inter. Un tremplin pour cette jeune pousse de la chanson française.

D imanche matin 17 mai, Clio s’est réveillée avec le souri- re en écoutant le journal de 8 heures sur France Inter. “J’ai appris que le public m’avait sélec- tionnée. C’est génial !” dit-elle. L’aventure continue pour la chanteuse bisontine qui participe à l’émission animée par André Manoukian “Partons en live, la

relève”. 24 artistes ont été retenus au mois de mars parmi des dizaines de candidatures pour participer à ce radio- crochet dédié à la recherche des auteurs, compositeurs, interprètes de demain. Désormais, ils ne sont plus que six en lice pour la demi-finale, et Clio a des atouts pour se hisser jusqu’en finale. Le vainqueur aura la chance

d’enregistrer un album avec en prime une tournée. Bref, le tremplin rêvé pour un artiste en quête de notoriété. Cette jeune pousse de la chanson fran- çaise est d’un talent prometteur. Elle n’est pas arrivée sur les ondes d’Inter après des années passées à barouder dans la musique avec plus ou moins de réussite. Clio, 28 ans, a commencé à jouer de la guitare il y a six ans. Diplômée en lettres modernes, elle s’est écartée récemment d’une carrière d’enseignante toute tracée pour se consacrer à la chanson française. “J’ai toujours écrit des textes” dit-elle. Elle aurait pu faire ses débuts à Besan- çon, en terrain connu et partager ses premières compositions avec le public d’ici. Mais elle a préféré quitter la capi- tale comtoise pour s’installer à Paris en 2013 afin de tenter sa chance et se frotter à la scène. “J’ai grandi à Besan- çon. Cela me faisait peur de chanter devant des gens que je connais.” Paris est plus anonyme, mais la prise de risque est grande pour un artiste qui débute dans un monde qui bouillonne de nouveaux talents. Pourtant, dans cette effervescence, les mélodies de Clio trouvent un écho. “Je suis mon- tée pour la première fois sur scène il y a pile un an. C’était aux Trois Baudets (N.D.L.R. : la salle parisienne est connue

Clio à la maison de la radio lors de l’enregistrement de l’émission “Partons en live, la relève”.

un mélange de Barbara qu’elle adore, et de Vincent Delerm. Dans son pay- sage poétique, une chanson surprend cependant, celle sur Éric Rohmer. Elle avait prévu de rencontrer le cinéaste sur lequel elle effectuait un travail dans le cadre des études de lettres modernes, quand celui-ci est décidé. “Je ne pensais pas que j’en ferais une chanson” confie l’auteure. On pourra l’écouter à nouveau sur France Inter à 21 heures vendredi 22 mai pour la demi-finale de “Partons en live, la relève”. Si l’aventure devait s’arrêter là sur les ondes, elle se pour- suivra pour Clio qui enregistre actuel- lement son premier album. Il doit sor- tir aumois de juin. Promis, elle viendra chanter à Besançon.

pour programmer les nouveaux talents). Depuis, je m’y suis produite à quatre reprises” raconte Clio qui poursuit son bonhomme de chemin sur Inter. Son univers musical est attachant, à la fois doux et intimiste. Il se résume à son timbre de voix si particulier et à la guitare de Gilles Clément qui

l’accompagne (le contre- bassiste Benoît Dunoyer de Segonzac rejoint occasion- nellement le duo). On se laisse entraîner dans les histoires que raconte Clio dans ses chansons inspi- rées de toutes ces petites choses qui la touchent au quotidien, de ces gens qu’elle observe autour d’elle. “Mes sources d’inspiration c’est Paris, c’est la ville.” Clio dans son style est un peu

“J’ai toujours écrit des textes.”

Renseignements : Facebook Clio - officiel

Rencontre sur le plateau avec l’animateur de l’émission André Manoukian.

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