La Presse Bisontine 166 - Juin 2015

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015

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NellyVonin concède que ce démé- nagement était lameilleure solu- tion : “Sans ce départ, nous ne serions plus là ! Financièrement, nous n’avons pas eu d’aides pour le déménagement mais avons bénéficié de la commission indemnisation tramway car nous avions perdu plus de 40 % en activités en raison des travaux du tram. Aujourd’hui, on a un outil pour progresser avec un parking, d’autres commerces” confie-t-elle. Adopté lors du dernier conseil municipal (11 mai), le F.I.S.A.C. apportera (un peu) d’argent aux commerçants proches du tram. Ces derniers bénéficieront de subventions s’ils veulent inves- tir dans la refonte de leur vitri- ne, améliorer l’accessibilité de leur magasin ou réaliser des travaux en matière d’économie d’énergie. Les sommes ne sont pas faramineuses. Le montant F.I.S.A.C. accordé pour la sec- tion de fonctionnement est de 66 047 euros sur une base sub- ventionnable de 246 841 euros. Pour l’investissement (travaux d’accessibilité, d’éclairage), la subvention s’élève à 13 795 euros

COMMERCE

Suite du plan F.I.S.A.C.

Un (peu) d’argent

et surtout des idées

Les commerçants bisontins proches du tram bénéficient d’aides financières pour refaire leur devanture ou améliorer l’accès. L’adjoint met en avant le dialogue et l’accompagnement mis en place comme le déménagement d’une boutique vers un endroit plus fréquenté. Du pragmatisme.

S i la Ville ne peut pas résoudre tous les pro- blèmes inhérents au commerce, elle promet de faire tout ce qui est en son pouvoir pour atténuer les effets “néfastes” du tram. Avec un objectif : coordonner les actions et les animations en matière de développement com- mercial avec la poursuite du plan F.I.S.A.C. (fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) qui a déjà permis depuis juin 2012

de suivre individuellement des entreprises, d’engager les Free- pass ou des études sur les muta- tions des quartiers Battant et Planoise. La preuve avec cette boulangerie installée rue Fon- taine-Argent à Besançon pour laquelle le service commerce de la ville Besançon a facilité tech- niquement le déménagement de quelques mètres. Au lieu de se situer à une centaine de mètres d’un arrêt tram, la voilà idéalement placée devant l’arrêt Tristan-Bernard, en cohabita- tion avec un marchand de tabac et une supérette. “Si la Ville ne peut pas tout en matière de com- merce, elle est vigilante” com- mente Thierry Morton, adjoint en charge du commerce et du tourisme à Besançon. Dans ce cas précis de la rueTris- tan-Bernard, l’adjoint a voulu éviter ce que les spécialistes nomment “l’effet tunnel”. “On sait que les personnes hésitent à marcher 150 mètres entre deux arrêts de tram. Voilà pourquoi nous avons identifié ce secteur comme à risque et travaillé avec le propriétaire de la boulange- rie et du bureau de tabac pour les faire déménager dans l’ancien local du magasin Vidéo Futur.” Responsable de l’enseigne Le Moulin des Pains avec sonmari,

Besançon a par exemple aidé (techniquement) cette boulangerie à déménager d’une centaine de mètres pour se retrouver plus près d’un arrêt tram.

merce en est conscient. “On sait que la conjoncture est difficile mais c’est le moment de mettre le paquet d’autant que tout ne va pas mal. Le taux de vacances de commerces est plus faible que dans d’autres villes de même taille, dit Thierry Morton. Il faut dialoguer, peut-être réfléchir à des ouvertures le midi à partir du jeudi, animer des quartiers comme à Rivotte où nous allons mettre en place un marché le dimanche matin” poursuit ce dernier qui loue le bon dialogue qui s’est mis en place entre les associations de commerçants ou les chambres consulaires. Point positif : la direction commerce affirme que les Suisses sont de retour à Besançon. E.Ch.

Battant : les cellules vides seront louées à des artisans L e quartier Battant nʼa pas encore profité de lʼarrivée du tram pour sortir de son sommeil commercial. De nom- breux commerces sont vides. Cela pourrait changer. En col- laboration avec lʼagglomération, la Ville va reprendre les pas- de-porte vides pour les ouvrir à des artisans qui voudraient présenter et vendre leur pro- duction.

pour une base sub- ventionnable de 177 900 euros. Ces sommes valent pour l’ensemble des com- merces de Besançon. C’est peu. Et les com- merçants doivent engager les travaux avant d’être rembour- sés. Bref, ce plan ne révolutionnera pas tout. L’adjoint au com-

“Éviter l’effet tunnel.”

Thierry Morton, adjoint au commerce à Besançon.

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