La Presse Bisontine 166 - Juin 2015

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015

L e c h if f re

SOLIDARITÉ Au cœur du séisme Jérémie Chapuis, Népalais de cœur Jérémie Chapuis a toujours été un grand sportif. Devenu trailer, c’est dans l’Himalaya qu’il a commencé à tutoyer les sommets, là aussi qu’il a rencontré son épouse Nima et qu’il a récemment vécu le terrible tremblement de terre qui a frappé le Népal.

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merçants pour l’ensemble des dossiers traités.Besançonavait été la première ville de Fran- ce à accepter d’indemniser les commerçants dès les travaux dedéviationdes réseaux,avant le chantier de plateformage. Sur ces 165 dossiers, un seul a fait l’objet d’une action judi- ciaire. Le commerçant requé- rant, qui a perdu devant le tribunal administratif, a fait appel de cette décision.La cour d’appel n’a pas encore tran- ché.

C ’ est le nombre final dedossiers qui auront été examinés par la commission d’indemnisation à l’amiable du tramway depuis samise enplace en2011,entre le début et la fin du chantier. Au total, la commis-

J érémie était un jeune footbal- leur prometteur. Mais une rup- ture des ligaments croisés du genou à l’âge de 18 ans va peu à peu l’amener vers un autre sport, pourtant bien plus exigeant physi- quement mais paradoxalement pas si individualiste qu’il n’y paraît, le trail enmontagne.Après une première expé- rience à celui des forts à Besançon, Jérémie court ensuite en Haute-Savoie, un terrain qu’il connaît bien pour y avoir passé souvent des vacances en famille. “40 km au programme et 2 600 m de dénivelé positif” se sou- vient-il. Un avant-goût de la haute montagne. Sportivement, ses premiers pas au Népal se font à l’occasion d’un trek dans l’Himalaya. Très vite, comme les

autres participants, il prend plaisir à se dépasser et à découvrir des pay- sages, des peuples et leurs coutumes. “Entrer dans un monastère bouddhis- te procure une émotion sans pareille.” La performance sportive n’a alors qu’une importance toute relative. Ce pays est très devenu cher à son cœur car c’est aussi là-bas qu’il a rencontré

son épouse étant restée à Besançon. “J’étais avec ma belle-famille le 25 avril à midi dans leur maison du village de Khumjung quand tout s’est mis à trem- bler… On a aussitôt compris ce qui se passait et on est vite sorti” se remé- more-t-il avec émotion avant de pour- suivre : “On a couru en partant tous à gauche… Si on était partis à droite, la maison d’à côté se serait effondrée sur nous, on serait sans doute morts.” Expé- rience évidemment traumatisante sur le coup et les jours suivants avec de nombreuses répliques “et les regards pleins de détresse des habitants qui avaient tout perdu.” Resté quelques jours sur place avant de regagner la France et retrouver notam- mentNima,inquiète pour toute sa famil- le, Jérémie n’a pas mis longtemps à

sion aura attribué précisément 2,707 450 millions d’euros aux com-

Nima, épousée au Népal selon la tradition du pays dans ces mon- tagnes que les autoch- tones respectent plus que tout, comme des lieux sacrés. Le jour du tremblement de terre, c’est là-bas que se trouvait Jérémie Cha- puis, parti faire un trek,

Mobilisation immédiate des trailers solidaires.

mobiliser pour aider les Népalais de ce village qui est cher au cœur du couple. “Nous avons beaucoup d’amis rencon- trés lors de courses à pied, des gens avec qui on s’était déjàmobilisés il y a quelques mois pour aider la sœur d’un copain népalais qui avait besoin d’une opéra- tiondu cœur enurgence.Onadonc relan- cé cette dynamique de solidarité suite au tremblement de terre.” L’associationAct Now est donc née offi- ciellement sous l’égide de Patrice Hen- nequin et des amis trailers de Jérémie et Nima. “Pendant un an ou deux s’il le faut, nous allons mettre en place des actions pour collecter des fonds et aider ceux qui en ont le plus besoin là-bas à reconstruire leur maison et leur vie.” ‘ Les actions prévues Samedi 23 mai à Besançon : Marche populaire de 2 heures accessibles à tous au départ de la maison de quar- tier Saint-Ferjeux dès 10 h 30. Partici- pation solidaire de 10 euros. Une projection dʼun film consacré au Népal est prévue dans plusieurs ciné-

Sur place le jour du drame, Jérémie a d’abord rassuré les siens avant de sensibiliser et de mobiliser sur les réseaux sociaux. mas de la région dont la liste reste à affiner… Surveillez la programmation ces prochaines semaines. Des choco- lats sont par ailleurs vendus au profit des sinistrés ainsi que des foulards. Dʼautres actions sont à venir, notam- ment un week-end en musique à la Rodia à Besançon en septembre.

Jérémie et Nima Chapuis peuvent compter sur un réseau d’amis amou- reux comme eux du Népal et prêts à s’engager dans la durée.

Pour contacter Act Now “Act Now les trailers solidaires” 34 B, rue Chasnot 25000 Besançon - trailersolidaires@hotmail.com Jérémie Chapuis : 06 74 26 74 87

FONTAINE-ARGENT

Polémique Ils paient des P.V. sur un parking… qui leur appartient

Rocambolesque situation pour les habitants du 24, avenue Fontaine-Argent à Besançon. L’agglomération s’est portée acquéreuse de leur parking dans le cadre du tram, mais n’a pas payé. Pendant ce temps, le stationnement est payant et les P.V. tombent. La situation devrait se débloquer.

“S i un particulier faisait cela, on crierait à l’escroquerie” dit un habitant du 24, avenue Fontai- ne-Argent à Besançon. C’est un enchaînement d’imbroglios admi- nistratifs qui conduisent à une situation ubuesque. Depuis le 29 décembre 2014, le parking situé devant l’immeuble du 24, avenue Fontaine-Argent est deve- nu payant après que la Ville de Besançon a institué un station- nement en prenant un arrêté municipal. Jusque-là, tout paraît simple d’autant que le syndic de copropriété avait officialisé la vente de son terrain dans le cadre des acquisitions foncières liées au tram en vendant il y a deux ans et demi à l’agglomération de Besançon. Or, la C.A.G.B. n’a

payant sur un lieu “revenu” dans l’espace public. Le pouvoir du maire prévalant,les agentsmuni- cipaux verbalisent en cas de non- paiement… Cette affaire, pour le moins abracadabrantesque embarrasse un autre proprié- taire : “J’ai racheté un local à un privé qui me demande de rétrocéder l’argent qui concerne la partie parking. Or, je lui ai dit que je ne l’avais toujours pas reçu. Il ne me croit pas” témoigne ce dernier. Des affiches de mécontentement ont été placardées dans la rue début mai : “Le jour même, elles étaient enlevées…On ne sait pas par qui !” dit une commerçan- te. “LaVille de Besançon encais- se de l’argent indûment. Mais c’est la ville, tout est permis”

pas - encore - payé le terrain. “Elle a oublié de signer l’acte d’achat” dit un propriétaire. Ce n’est pas tout fait exact : un détail de procédure notarial portant sur l’indivision a rendu la ven- te caduque. Il a fallu réécrire l’acte et convoquer une nouvel- le assemblée générale…Puis, le

Besançon encaisse le stationnement (et les P.V.) sur un parking pour l’instant privé…

conseil syndical s’est aperçu que les m 2 de terrain notés ne cor- respondaient pas à l’acte notarié. La procédure a une nouvelle fois été ralentie. Pendant ce temps, laVille (qui n’est pas l’agglomération) a institué 15 places de stationnement

“Le problème

poursuit unmembre de la copro- priété agacé. L’agglomération de Besançon a pris la mesure du problème : “Nous avons eu la semaine der- nière (N.D.L.R. : deuxième semai- ne de mai) un rendez-vous avec un géomètre. Dès que nous avons la valeur en m2, nous pourrons

syndical n’était pas d’accord” relate Pascal Gudefin. La Policemunicipale - qui n’avait pas connaissance de ce “problè- me” - pourra légitimementmettre des P.V. sur un espace devenu public. Les proprios sont préve- nus. E.Ch.

régler ce problème avant l’été” explique Pascal Gudefin, res- ponsable du projet tramway. L’agglomération a donné raison à la copropriété pour les m 2 non comptés. Elle fait valoir sa bon- ne foi : “Nous avions proposé de payer une première partie de la sommemais une partie du conseil

va être réglé.”

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