La Presse Bisontine 165 - Mai 2015

LE GRAND BESANÇON

29 La Presse Bisontine n°165 - Mai 2015

EN BREF

ÉDUCATION

Communauté de communes Vaîte-Aigremont Une nouvelle “le son” pour les enfants des écoles

Exposition “L’art sans fard”, exposition organisée par l'association Idoine de Besançon, du 31 mai au 12 juin à la Galerie de l’ancienne Poste, 98 Grande rue à Besançon. L’objectif de cette expo est de faire découvrir et promouvoir les œuvres d’artistes en situation de Quelques changements à venir dans le dispositif de vélos en libre-service VéloCité. Les deux stations du secteur Gare d’Eau et Tarragnoz vont être déplacées. L’une dans le même secteur, l’autre sur le quartier des Chaprais. Afin de continuer à desservir le implantée place de Lattre- de-Tassigny. Les stations Saint-Paul et Labbé font partie des stations qui montrent des fréquentations très faibles. Elles seront repositionnées sur le quartier des Chaprais où seront créées trois nouvelles stations : rue de Belfort, au débouché de la rue Suard, avenue Fontaine-Argent, au débouché de la rue Beauregard et place des Déportés. Le démontage des stations déplacées et l’implantation des nouvelles stations interviennent dans le courant de la semaine du 20 au 24 avril. sud de la Boucle, une nouvelle station sera handicap. Rens. 03 81 53 00 36. VéloCité

Dès la rentrée de septembre, des artistes vont intervenir dans les écoles de la communauté de communes sur le thème de la mémoire et du son. Une initiative qui est portée par l’association “Des artistes à la campagne”.

L’ association “Des artistes à la campagne” de Champlive intervient déjà dans les écoles de la communauté de communes Vaîte-Aigremont. Elle anime divers ateliers culturels pour les enfants dans le cadre des temps d’activités périscolaires (T.A.P.) Mais dès la rentrée de septembre, son action enmilieu scolaire va prendre une orien- tation nouvelle. Tout au long de l’année les élèves vont tra- vailler avec des artistes sur le thème du son et de la mémoi- re. “Ce travail sera mené sur deux ans dans les neuf écoles de la communauté de com- munes” remarque Christelle Lenglet, membre du bureau de l’association. “Nous allons appro- fondir ce thème de la mémoire qui fait écho, par exemple, à la mémoire intergénérationnelle. Nous allons travailler aussi sur le son. Pour cela on a cherché des artistes capables de propo- ser aux écoles une diversité de sonorités” poursuit Bruno Mar- gaine, vice-président de l’association qui a à sa tête Nathalie Bourasseau.

Le percussionniste Lionel Tes- sier et le mime Hervé Demet que l’on a vu ensemble sur scè- ne avec le spectacle “Pantomi- me et mimésis” sont deux des intervenants. Le troisième est Aurélien Bertini, preneur de son à Radio Campus. Récom- pensé pour son reportage sur “La voix des autres”, il va créer des cartes postales sonores avec les enfants. “En plus de ce tra- vail à l’école, les élèves iront voir des spectacles joués par des com- pagnies” ajoute Bruno Mar- gaine. Ce projet d’éducation culturel- le en préparation sur la com- munauté de communes est inno- vant. S’il voit le jour, c’est grâce au concours de Carasso, une fondation franco-espagnole qui agit sous l’égide de la Fonda- tion de France. Il y a quelques mois, elle a lancé un appel à projets afin d’apporter un sou- tien financier aux plus perti- nents d’entre eux. L’association “Des artistes à la campagne” qui cherchait de nouveaux appuis financiers à une époque où les budgets culturels des col- lectivités se tarissent, a dépo-

“Des artistes à la campagne” intervient dans les écoles. L’éducation à la culture contribue à faire de ces enfants des citoyens.

sé un dossier. “Sur 150 projets, 21 ont été retenus dont le nôtre qui fait partie des trois qui se déroulent en milieu rural. Pour nous, ce soutien de la Fonda- tion Carasso est une recon- naissance du travail que l’on effectue depuis des années pour développer la culture dans nos villages” poursuit Christelle Lenglet. Carasso a donc versé 30 000 euros à l’association, une somme qui couvre plus de la moitié du budget du pro-

gramme “Mémoire sonore” chif- fré à un peu plus de 50 000 euros pour deux ans. Pour le boucler, “Des artistes à la campagne” apporte la plus large contribu- tion à laquelle s’ajoute une par- ticipation financière de la com- munauté de communes Vaîte-Aigremont. La fondation Carasso a deman- dé d’autres contreparties à l’association en échange de son aide. “Nous avions aussi l’obligation d’investir dans du matériel. Nous avons donc ache-

té des gradins que nous pour- rons installer dans les salles des fêtes afin de créer les condi- tions d’une salle de spectacle lors des représentations” remarque Bruno Margaine. Le soutien de la fondation franco- espagnole est aussi structurel. Elle a mandaté deux associa- tions Ecti et Nuova-Vistapour apporter à “Des artistes à la campagne” un savoir-faire dans la gestion et dans la promo- tion. T.C.

IMMOBILIER

Un taux élevé à Saint-Vit La taxe d’aménagement fait mal au portefeuille

Lorsqu’ils déposent leur permis de construire, la plupart des particuliers apprennent avec amertume qu’ils devront payer la taxe d’aménagement. Un impôt qui s’élève à plusieurs milliers d’euros et dont le montant varie d’une commune à l’autre.

D ans la panoplie des mesures fiscales contre lesquelles pestent les contribuables, il y a la taxe d’aménagement (ex-taxe locale d’équipement). Ce n’est pas le plus connu des impôts, mais elle fait mal au portefeuille. En vigueur depuis 2012, la T.A. s’applique à toutes les opéra- tions d’aménagement, de construction, de reconstruction, ou d’agrandissement d’un bâti- ment qui nécessitent une auto- risation d’urbanisme. Ainsi un particulier qui construit une maison d’habitation va devoir s’acquitter de cette taxe dès l’instant où il aura déposé le permis de construire. Évidem- ment, la plupart des heureux propriétaires n’en avaient jamais entendu parler avant de rece- voir la facture. Pour ceux qui se sont serré la ceinture pour faire tenir leur projet de construction dans un budget serré, c’est la douche froi- de. “J’ai reçu le courrier de la mairie m’informant que j’allais devoir verser 6 000 euros au titre de cette taxe. Les deux tiers de la somme iront à la commune et le reste sera perçu par le

Conseil général du Doubs. Je me demande si nous ne sommes pas en train de compenser la sup- pression de la taxe profession- nelle” s’indigne un particulier qui vient d’engager la construc- tion d’un pavillon à quelques kilomètres de Besançon. Comp- te tenu du montant supérieur à 1 500 euros, l’administration l’autorise à régler en deux fois. Comme souvent en fiscalité, le calcul de cette taxe bardé de cas particuliers est une usine à gaz. En essayant de simplifier, il faut considérer que pour un parti- culier qui construit son habita-

Saint-Vit est une des communes où la taxe d’aménage- ment est la plus élevée du Doubs.

tion principale, la taxe est calculée sur une base for- faitaire de 709 euros par mètre carré (avec un dégrèvement de 50 % pour les 100 premiers mètres carrés). L’intéressé va alors verser 1 % de la somme obte- nue au Conseil général et entre 0 et 5 % à la com- mune (cela peut aller jusqu’à 20 %).

Le taux se situe entre 3 et 5 %.

En plus, dans certaines régions, il devra régler un pourcentage au Conseil régional. C’est la Direction Départementale des Territoires (D.D.T.) qui établit le montant de la taxe. L’échelon qui alourdit l’addition est le taux communal qui varie d’une mai- rie à l’autre. “En règle généra- le, il se situe entre 3 et 5 %” obser- vent les services de l’État. Mais

dans certaines communes du Doubs, ce taux atteint des niveaux bien supérieurs. À Saint-Vit par exemple, il est passé de 3 % à 5 % en 2015 sur le territoire communal où appa- raissent encore des nuances. Dix secteurs à fort potentiel d’aménagement ont été identi- fiés. Le taux s’échelonne de 6,18%à 20% (lemaximumauto-

risé). “Ce sont des zones qui seront transformées pour cer- taines en zone d’activité et d’autres en zone d’habitat” apprend-on auprès de la muni- cipalité. Ces taux ne sont pas définitifs. Ils peuvent être revus à la bais- se en fonction du coût des amé- nagements. En effet, le produit de la taxe doit servir aux com-

munes pour financer, par exemple, la voirie. Mais la fac- ture reste salée pour les parti- culiers qui peuvent régler plus de 15 000 euros de T.A. dans cer- taines communes du Doubs avant même d’avoir posé la pre- mière pierre de leur future mai- son. C’est le prix d’une belle cui- sine aménagée. T.C.

Made with FlippingBook - Online magazine maker