La Presse Bisontine 165 - Mai 2015

BESANÇON 18

La Presse Bisontine n° 165 - Mai 2015

BASKET

Montée du BesAc en Nationale 2 Le BesAc tient le haut du panier Le - jeune - club bisontin de basket accède à la Nationale 2. Un nouveau palier à franchir sportivement et financièrement. Une course contre-la-montre est lancée pour réunir un budget en hausse. Sinon, il pourrait s’interdire l’accession.

D ans le paysage du bas- ket bisontin, le Besan- çon Avenir Comtois s’est fait un nom au point de faire oublier son illustre prédécesseur, le feu B.B.C.D. En l’espace de 8 ans, le club bisontin présidé par François Lecuyer et Philippe Tristram a gravi les échelons pour accéder à la Nationale 2 de basket-ball. Sacré parcours. Leur billet pour la montée, les basketteurs bison- tins l’ont composté au gymna- se de Saint-Claude en battant Strasbourg avant la fin du cham- pionnat. Dominateur, le club a

prouvé sa supériorité sur le par- quet. Un autre match débute désor- mais : préparer la prochaine saison. Premier changement :

re Pierre Labbé, vice-président en charge du recrutement. Nous avions un plan établi sur trois ans pour accéder à la Nationa- le 2. Nous l’avons suivi. Il fau- dra le même sérieux lorsque nous recruterons de nouveaux joueurs” dit-il. Autre équation, de taille, à résoudre : le budget. Club ama- teur qui a réuni jusqu’à présent 250 000 euros, le BesAc devra augmenter sa capacité de finan- cement pour atteindre au mini- mum les 300 000 euros. Il a d’ailleurs recruté un commer- cial pour rechercher de nou-

les matches se dérouleront au gymnase des Mont- boucons, plus grand que le précédent (1 200 places). Et pourquoi pas le Palais des Sports ? “Chaque chose en son temps. On veut éviter de faire l’ascenseur, tempè-

“Monter avec un budget assuré.”

Scène de joie lors de la montée officielle en Nationale 2 du BesAc, qui n’avait plus rien d’une surprise (photo S. Chapuis).

tallé à Besançon. Le pivot Dawn Obadina (37 ans) et le meneur François Tribodet (27 ans) ont apporté leur intelligence de jeu et travaillent. Au comité directeur de convaincre de nouveaux bas- ketteurs pour cette nouvelle saison. Cerise sur le gâteau : le club dispute le 25 avril le quart de finale de Coupe de France. Avec un challenge : tenter d’aller jusqu’à la finale qui se dérou- le à Pointe-à-Pitre en Guade- loupe.

veaux partenaires. La Ville de Besançon a promis une sub- vention de 65 000 euros, soit 10 000 euros de plus que l’an dernier. “On va remonter au cré- neau auprès des collectivités pour expliquer que nous sommes un club en phase dynamique, dit Philippe Tristram. On veut monter avec un budget assuré. L’équipe première ne doit pas entacher les autres équipes. Nous allons travailler dur jusqu’à juin pour réunir cette somme.” Sans ça, et par précaution, les dirigeants ne s’interdisent pas

de refuser la montée. “On veut éviter de mettre en péril tout le club” précise le co-président. Jusque-là, le BesAc a trouvé une recette qui fonctionne en proposant à des joueurs cadres un emploi et du temps de jeu. “Lorsqu’on recrute quelqu’un, on ne lui propose pas unique- ment de venir de jouer. Soit il travaille, soit il se forme” pré- cise Pierre Labbé. La formule fonctionne : l’arrière Fabien Daure (29 ans) - meilleur mar- queur du championnat - enta- me sa 5 ème saison. Il s’est ins-

Les phrases-clés des élus Conseil municipal du 30 mars 2015 Le replay du conseil Sanction. En prélude au conseil municipal, le maire Jean-Louis Fousseret a analysé - au lendemain des élections départementales - les résultats. “Je ne vais pas utiliser la langue de bois : la sanction est sévère. Le Doubs n’a pas résisté malgré la bonne tenue de la gauche sur Besançon ville. Besançon reste fidèle à ses valeurs de gauche.” “Merci Gigi.” Le maire a tenu à remercier “Gigi” Kallmann, sa directrice de cabinet, qui assistait à son dernier conseil municipal. Elle fait valoir ses droits à la retraite. Budget sucré. “C’est un budget primitif solide, ambitieux, rigoureux” lâche le maire d’une voix enrouée. Réponse de Jacques Grosperrin (U.M.P.) : “J’aurais aimé vous apporter du miel pour votre gorge… mais je crains que mes propos ne vous irritent. On ne détecte pas de dynamisme dans votre budget.” Philippe Gonon (U.D.I.) et la voix enrouée du maire : “Je suis comme vous Monsieur le maire, je suis en manque d’énergie.” (N.D.L.R. : suite à la soirée électorale de la veille). Réponse : “Ce n’est pas de l’énergie qu’il me manque mais de la voix.” Album. Julien Acard (F.N.) au sujet du budget : “Je ne vous savais pas fan de Florent Pagny. À la lecture de ce rapport, nul doute que vous avez été influencé par son album “Tout et son contraire.” Philippe Gonon (U.D.I.) : “Annoncer un investissement en baisse et parler de dynamisme, je dois avoir un problème de compréhension - peut-être - dû à l’âge.” Intérêt commun. “Nous aurons des yeux de Chimène pour Besançon” dit Philippe Gonon, élu d’opposition et nouveau conseiller départemental. Jean-Louis Fousseret : “Je vous jugerai aux actes.” Des paroles et des actes bis. Jean-Louis Fousseret : “Vous allez devoir gérer, lâche-t-il à l’opposition aux manettes du Département. On verra ce que vous saurez faire. Il y a le discours. Il y a les actes.” Régime. Comparaison osée de Julien Acard (F.N.) au sujet de l’endettement : “Cette technique de se comparer aux autres collectivités en disant que c’est pire ailleurs, c’est comme si je vous disais que je vais vivre aux États-Unis et ainsi je me sentirai plus mince” dit-il. “Je n’ai pas compris” dit le maire. Stationnement. “C’est une sottise de dire que rendre gratuit le stationnement le midi en ville ramènera du monde” estime le maire. Commerce. Thierry Morton (adjoint au commerce) félicité par l’opposition pour l’organisation des “samedis piétons”. “C’est sympathique… ça change du dernier conseil” commente-t-il. Michel Omouri (U.M.P.) s’inquiète du sort des correspondants de nuit. Le maire : “M. Omouri écoutez-moi. C’est moi qu’on écoute ici.” Viré. Jean-Louis Fousseret manque un rapport du conseil municipal. “Qui a mélangé mes pages ? Il y en a qui ont sauté pour moins que ça” dit-il amusé en regardant ses services. Fin. “Je remarque les commentaires modérés de ce soir. Et je m’en félicite !” conclut le maire.

HANDBALL

L’E.S.B.-F. parée pour la L.F.H.

“J’ai retrouvé l’adrénaline des grands matches”

R aphaëlle Tervel pen- sait prendre une année sabbatique. Pour souffler après tant d’années passées à cou- rir les terrains de handball du monde entier. Le sort en a déci- dé autrement. L’E.S.B.-F. est en effet venue la chercher pour lui demander d’entraîner et de prendre le relais de Camil- le Comte de l’équipe premiè- re. Un sacré challenge d’autant que le club retrouve la Divi- sion 1 (L.F.H.) après sa vic- Après avoir terminé sa carrière de handballeuse professionnelle, Raphaëlle Tervel a vite rebondi à Besançon, son club de cœur, où elle entraîne l’équipe première qui remonte en L.F.H. Un sacré défi.

toire vendredi 10 avril contre Cannes (28-25). Titulaire des diplômes nécessaires, elle a accepté. “La demande du club a accéléré mon choix…C’était une bonne opportunité” dit- elle. Si le club a orchestré un pois- son d’avril en publiant un com- muniqué dans lequel il était annoncé son retour comme joueuse, il n’en est rien. Raphaëlle (36 ans) restera bien sur le banc, épaulée l’année prochaine par son amie San- drine Delerce : “J’ai bien mis une fois la chasuble lors d’un entraînement mais le jeu, c’est vraiment fini” , dit-elle amu- sée. Sa nouvelle tunique d’entraîneur, elle l’embrasse à merveille. “J’avais perdu cet- te adrénaline des grands matches quand je jouais à Gyor car nous gagnions quasiment tout. Lors du match à Brest lorsque j’étais sur le banc, l’adrénaline est remontée en flèche. Je l’ai retrouvée !”

Son président Didier Weber est heureux d’avoir convain- cu la jeune femme. Il n’oublie pas le travail réalisé par l’ancien coach . Le club accède en effet à l’élite. Et il espère bien y rester : “Nous allons puiser dans l’A.D.N. du club : la formation, pour préparer la saison prochaine et recruter.” L’Espagnol Jessica Alonso (actuellement auHavre) a don- né son accord au club bison- tin et signé un contrat d’un an avec l’E.S.B.-F. La grande époque du handball bisontin symbolisée par le titre de cham- pionne d’Europe résonne enco- re dans toutes les têtes. “On m’en parle encore de cette époque. Ça amarqué” témoigne humblement la nouvelle coa- ch. Si le club est loin du haut niveau européen, il est reve- nu au plus niveau de l’élite française. Et compte bien y rester. L’expérience et lamétho- de Tervel y contribueront. E.Ch.

Raphaëlle Tervel entraînera - avec Sandrine Delerce - l’E.S.B.-F. qui accède à la Division 1 (L.F.H.).

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