La Presse Bisontine 165 - Mai 2015
BESANÇON 16
La Presse Bisontine n°165 - Mai 2015
ANNIVERSAIRE
Sur scène le 17 avril La Compagnie Bacchus a trente ans ! C’est en 1985 que Jean Pétrement a créé
la Compagnie Bacchus. En trente ans, elle a colporté son art de l’interprétation théâtrale dans des pièces audacieuses sur les scènes de France et du monde.
L a compagnie Bacchus fête ses trente ans ! Trois décennies se sont écou- lées depuis sa création, durant lesquelles la troupe de théâtre bisontine a écumé les scènes en France et à l’étranger. Elle a roulé sa bosse à travers le monde, colportant son art de l’interprétation au Maroc, en Algérie, en Hongrie, en Italie, enAutriche, au Canada, en Suis- se, aux États-Unis et même au Tchad. En trente ans d’existence, la Compagnie Bacchus a créé plus de 50 spectacles dont les plusmarquants sont la “La comé- die du langage” de JeanTardieu (1993),“Le tour du monde en 80 jours” de Jules Verne (2004), Dom Juan de Molière (2008), Don Quichotte de Cervantès (2011) ou “Les mémoires d’Hadrien” de Marguerite Your-
cenar (2014). Mais le premier d’entre tous est “Bacchus” de Jean Cocteau, qu’elle a présenté au Kursaal de Besançon en avril 1985. Cet- te pièce a donné en partie son nom à la compagnie bisontine. Mais ce n’est pas la seule expli- cation au choix de cette identi- té. “Bacchus, c’est aussi le Dieu romain du théâtre. J’ai choisi également ce nom puisqu’il cor- respondait à l’image de Besan- çon à l’époque. C’était une ville de fête. Il y avait une émulation culturelle incroyable ici” racon- te Jean Pétrement, fondateur de cette compagnie qui est née dans la filiation du Centre Dra- matique National de Franche- Comté (C.D.N.) “sous de très bons auspices.” Avec ses aco- lytes, il a souvent croisé la rou- te du succès.
Jean Pétrement est le
fondateur de la Compagnie Bacchus.
lorsque l’opportunité s’est présentée à lui d’installer la com- pagnie dans le couvent de la rue de la Vieille-Mon- naie où allait être créé un théâtre. Un lieu qui a fait l’histoire de Bac- chus et que la compagnie sera contrainte
Acteur,metteur en scène, auteur, ce passionné de théâtre à écrit quelques-unes des pièces qui ont marqué l’histoire de Bac- chus dont “S’en mêlent les pin- ceaux” (1994), “Sur les traces de Vauban” (2001), “M. Truc et
Melle Chose” (2005), et évi- demment “Proudhon modèle Courbet” (2009) qui est une réus- site. C’est d’ailleurs ce spectacle que la Compagnie Bacchus a choisi d’interpréter pour fêter son anniversaire le 17 avril à 20 h 30 au Petit Kursaal. Ce sera la 327 ème représentation de cette pièce qui est désormais traduite en anglais “et qui est attendue cet automne à Los Angeles” annonce Jean Pétre- ment. La Compagnie Bacchus a contri- bué à faire vivre l’image de Besançon au-delà des frontières franc-comtoises. Même si elle a souvent entretenu des relations tumultueuses avec cette ville, elle y reste profondément atta- chée. “J’aurais pu partir. Mais j’aime cette ville. J’ai une his- toire avec elle confie Jean Pétre- ment. À chaque fois dans mon parcours j’ai été ramené à elle.” Ce fut le cas par exemple à la fin des années quatre-vingt,
mière fois qu’un tel événement se déroulait en dehors d’une vil- le capitale. Malheureusement, la municipalité n’a pas joué le jeu à l’époque, alors que Besan- çon aurait pu devenir l’Avignon du théâtre étranger” regrette Jean Pétrement. Mais la Compagnie Bacchus s’est nourrie de toutes ces expé- riences pour devenir à 30 ans une compagnie qui a l’âge de la maturité mais qui a encore des choses à prouver. Du 4 au 26 juillet, elle est attendue au festival off d’Avignon avec “Proudhon modèle Courbet”, “Les mémoires d’Hadrien” et “Le dernier jour d’un condam- né”. T.C. Proudhon modèle Courbet Vendredi 17 avril à 20 h 30 Théâtre du Petit Kursaal
“Bacchus est née sous de bons auspices.”
d’abandonner en 2013. Néanmoins, pendant toutes ces années d’occupation de ce théâtre indépendant, elle va mener plu- sieurs actions culturelles à Besançon. “Nous sommes les premiers à être entrés à la Cita- delle, à avoir joué à laGare d’Eau ou au Palais Granvelle. Nous sommes à l’origine des prome- nades théâtralisées. En 1997, nous avons organisé les Ren- contres Européennes de Théâtre pour les Jeunes. C’était la pre-
La Compagnie engage entre 4 et 12 acteurs en fonction des spectacles.
Réservations : 06 76 28 53 04
Le bonheur selon Stéphanie ANIMATION Deux ateliers par mois à Besançon Coach en bien-être, Stéphanie Roussillon anime des “Ateliers du bonheur”. Prochaine formation le 6 mai au salon Bêtises et Volup’Thé rue des Granges. C’est quand le bonheur ?
L a Presse Bisontine : À qui s’adressent ces ateliers ? Stéphanie Roussillon : Potentiellement à tout le monde.Avant tout aux gens qui souhaitent obtenir des outils pour augmenter leur niveau de bonheur. Il faut savoir qu’à 40 %, le bonheur est un investissement per- sonnel et ne dépend pas des éléments extérieurs ou de la génétique. Nous sommes en grande partie maîtres de notre bonheur. Et ça change toute la donne car parfois on peut être fata- liste ou se sentir victime de la vie, sauf que quand on a les connaissances néces- saires et certaines clés, la vision du monde change. Les clés, je suis juste- ment là pour les donner à travers ces formations. Les tarifs sont libres, les gens qui viennent à ces ateliers don- nent ce qu’ils veulent. L.P.B. : Le bonheur s’apparenterait donc un peu à une méthode Coué ? S.R. : Bien sûr. Si on pense problème, malheur ou maladie, inconsciemment
on va les attirer. Si on discipline sa pensée par des affirmations positives, ça change tout. Le cerveau est par défaut négatif, à 80 %. Le but est donc de discipliner sonmental pour l’orienter vers ce qu’il y a de positif dans la vie. Et même dans tout malheur il y a le germe d’un bienfait. L.P.B. : Le bonheur ne se décrète pas du jour au lendemain. C’est une longue quête ?
Comment çamarche ? Les enjeux de ces ateliers sont les sui- vants : Découvrir ses aspirations profondes et ce qui nous rend heureux. Démanteler les croyances erronées. Renforcer les structures mentales du bien-être. Et les objectifs des ateliers sont dʼorganiser des temps de création conviviaux afin dʼélaborer des outils de bien-être pour améliorer sa vie. Les techniques et les mots-clés sont la psychologie positive, les neuros- ciences, la loi de lʼattraction, la gym- nastique mentale, le dynamisme de lʼespoir, les rituels positifs, etc. Pour en savoir plus : 06 43 18 06 27 www.vaverstesreves.com
S.R. : Tant que l’on n’a pas fait la connaissance nécessaire sur soi, on tourne en rond. Il faut commencer par se relier à soi et plus on avance dans cette connaissance, plus la vie se bonifie. Cela passe par une gymnas- tique de l’esprit, une ges- tion des émotions, une gestion des pensées. L’idée est de créer de nouveaux chemins dans le cerveau. Au début on force un peu
“Je suis heureuse, plus qu’hier et moins que demain.”
Stéphanie Roussillon anime ses ateliers deux fois par mois à Besançon.
S.R. : Je suis heureuse, plus que jamais, plus qu’hier et moins que demain. Cela fait maintenant 10 ans que je suis sur cette voie intérieure. Je fais réguliè- rement la liste de mes rêves et je m’aperçois qu’en avançant les choses se réalisent les unes après les autres. Propos recueillis par J.-F.H.
le passage et petit à petit le chemin se désencombre. J’essaie de transmettre ces méthodes à l’occasion de ces ate- liers. L.P.B. : Vous avez 36 ans, un parcours déjà émaillé de nombreuses expériences profes- sionnelles. L’avez-vous trouvé ce bonheur ?
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