La Presse Bisontine 165 - Mai 2015

BESANÇON 12

La Presse Bisontine n°165 - Mai 2015

Taux de dureté de l’eau à Besançon Entre 0 à 7, lʼeau est considérée comme très douce, de 7 à 15 comme “douce”, de 15 à 30 comme “plutôt dure”, de 30 à 40 com- me dure et + de 40 “très dure”. Voici les chiffres pour les stations de pompage alimentant Besançon. Station de pompage dʼArcier : 25,2 en 2013 (24,8 en 2009). Station de Chailluz : 28,7 en 2013 (28 en 2009). Station de Thise : 28,9 en 2013 (30,4 en 2009). Chenecey-Buillon : 23,9 en 2013 (22,6 en 2009).

CONSOMMATION Dureté de l’eau Chaudières neuves en panne : l’eau de Besançon trop calcaire ? Considérée comme “dure”, l’eau bisontine mettrait à mal certaines installations de chauffage et sanitaire… À moins que certains installateurs n’en profitent pour déceler de fausses avaries ou vendre des adoucisseurs facturés à prix fort. INITIATIVE

“L a Bisontine” coule de source. Réputée pour être l’eau par- mi les moins chères de France, elle est régulière- ment citée en exemple par la Ville de Besançon qui gère sa distribution en régie. Si sa qua- lité n’est plus à prouver, sa dure- té fait débat. Sans incidence sur la santé, la dureté représente le calcium et le magnésium pré- sents naturellement. Du fait des sols calcaires, l’eau bisontine est considérée comme “dure”. Un statut qui aurait des consé- quences sur les installations de chauffage et sanitaire. C’est ce qui est arrivé à aumoins trois habitants du quartier de Palente, des Vaîtes, du Fort- Benoît. L’un d’eux témoigne : “J’ai acheté une chaudière gaz à condensation en 2013 qui pro- duit l’eau chaude de ma maison et sert à chauffer le plancher chauffant. En février dernier, l’eau ne chauffait plus…Un tech- nicien (d’une société privée qui gère l’entretien de l’installation)

Christophe Lime a demandé à ses services d’enquêter sur le sujet : “Je suis assez surpris, commente l’adjoint. Nous n’avons pas connaissance de tels pro- blèmes sur nos équipements mais nous allons mener des enquêtes pour donner des réponses” dit l’élu. Si Besançon admet que son eau est calcaire, elle reste prudente sur le constat fait par le professionnel : “Que l’on nous dise que Larnod est aussi concer- né, cela me surprend car cette eau est puisée à Chenecey- Buillon, ajoute l’adjoint au mai- re. Ce n’est pas la même eau qui est servie à l’est de Besançon” (lire par ailleurs). L’association U.F.C.-Que-Choi- sir qui défend les intérêts des consommateurs à Besançon dit ne pas avoir eu de remontées sur ce problème précis. En atten- dant les études de la Ville ou pour se procurer un adoucisseur d’eau, il est conseillé de deman- der à son installateur qu’il res- titue la pièce défectueuse chan- gée…

est intervenu. Il m’a assuré que c’est l’eau calcaire qui a dété- rioré l’échangeur sanitaire 16 plaques, le kit moteur et la van- ne 3 voies. Cela m’a coûté 255 euros avec le forfait dépla- cement (65 euros) ! Seulement une pièce a été prise sous garan- tie. J’espère que cela ne se repro- duira pas tous les deux ans” dit- il médusé. Contacté, l’installateur estime

70 cantines

Bœuf et porc 100 % comtois dans les cantines bisontines Besançon distribue 5 500 repas par jour et parvient à privilégier les circuits courts pas uniquement pour la viande. Plus qu’une volonté politique, c’est un travail de tous les jours. Sur 1,54 million d’euros d’achats de marchandises, 40 % vont aux producteurs locaux ou bio.

que le problème “est devenu récurrent à Besançon” , tout en citant deux exemples à Larnod. Ce dernier dit que cette activi- té liée à l’eau trop calcaire prendrait une part toujours plus importante dans les dépannages. “On en fait plusieurs par semaine” dit ce dernier. La mairie de Besan- çon est circonspec- te. Adjoint à l’eau et à l’assainissement,

“Nous mènerons une enquête.”

A u menu des 70 cantines bisontines ce midi, un sauté de porc cajun, des coquillettes bio semi-complètes, un yaourt nature bio, du pain bio. Les enfants - comme les adultes - adorent. Mais à l’instar de leurs parents, ils ne se doutent pas que ces aliments ont été produits ou élevés dans le Doubs ou en Franche-Comté. “Le porc est franc-comtois élevé au petit-lait, le yaourt bio réalisé avec du lait à comté provient de l’E.N.I.L. de Mamirolle, le pain est fabriqué à 20 km de Besançon avec de la farine comtoi- se… C’est comme ça tous les jours ou presque” énumère Jean-François Rousseau, le directeur de la cuisine centrale de Besançon, établisse- ment dirigé en régie. Chaque jour, c’est une véritable entreprise qui s’active pour servir en liaison chaude les 70 collectivités. 5 500 repas sont préparés ici par 20 cuisiniers. La ville fut pionnière en matiè- re de circuits courts. “On a commencé par le pain local il y a plus de 20 ans. C’est tout de même 130 000 euros par an pour les boulan- gers” , évoque Bruno Meillet, responsable des achats. Il a la mission de trouver les “bons” produits et des producteurs fiables. Il a fallu aussi diriger les appels d’offres pour que les producteurs locaux puissent en bénéficier. Les aliments avec additifs et conservateurs sont par exemple bannis à Besançon, excluant de fait les industriels. “Les circuits courts, c’est une volonté politique que l’on veut amplifier, explique Claudine Caulet, conseillère muni- cipale déléguée à la restauration scolaire. Car ce sont des emplois non délocalisables et cela profite à l’économie” dit l’élue Europe Écolo-

gie-Les Verts. C’est aussi unmoyen d’offrir des produits de qualité, le goût en prime. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur unmar- ché total d’1,54 million d’euros par an pour la Ville et le C.C.A.S., 40 % des achats vont au bio local. S’il n’y a pas de problème pour la viande (avec de la montbéliarde) et pour les produits laitiers en nombre suffisant, il est en revanche plus délicat de s’approvisionner loca- lement en viande de veau, agneau, ainsi qu’en fruits et légumes. “Nous avons tout de même les pommes (2 400 kg de pomme bio) et des légumes de Haute-Saône” complète le respon- sable des achats. Pour exemple, 590 kg de sau- cisse de Morteau, 2,4 tonnes de paleron de bœuf élevé dans un rayon de moins de 80 km, 2 tonnes de viande de porc 100 % comtoise sont consommés par an par les restaurants collectifs bisontins. Plusieurs fois par mois, les responsables tes- tent de nouveaux produits. Ce midi : c’est fro- mage de chèvre bio produit dans le Jura. “Il est doux. Il pourrait convenir aux enfants” concède le directeur de la cuisine centrale qui fut chef cuisinier dans un grand restaurant. Plus qu’un coup de communication, Besançon a réussi son pari : offrir du bon et local. Les prix des repas n’explosent pas pour autant : c’est 1,50 euro de marchandises pour un repas fabriqué. Les normes, elles ne sont pas plus difficiles à respecter avec les circuits courts : “Nous avons pu servir du mont d’or… alors que l’on nous disait que c’était interdit. C’est faux.” Bref, en matière de cuisine : tout est question de volonté. Mais à Besançon, pas question d’avaler n’importe quoi…

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