La Presse Bisontine 164 - Avril 2015
LE PORTRAIT
47 La Presse Bisontine n° 164 - Avril 2015
BESANÇON
Le président du Racing Besançon Philippe Pichery, homme de devoir, pas de pouvoir
D ans la région de Troyes dans l’Aube, il est connu comme le loup blanc. D’abord pour son action dans le football local au sein du club de l’Estac, en lice pour l’accession en Ligue 1, et pour ses missions profession- nelles réalisées là-bas comme directeur général des services du Département jus- qu’en 2014 et comme collaborateur d’un sénateur de l’Aube. À 63 ans, Philippe Pichery préfère large- ment l’ombre à la lumière même si ses multiples casquettes laisseraient penser le contraire. “J’ai eu une éducation de mes parents - qui habitent encore à Bregille - : celle de se dire que si je peux être utile et aider les autres, je le fais… Mon tort, c’est peut-être de ne pas savoir dit non. Mais je ne regrette jamais” dit-il avec le sourire. Sa vie de jeune retraité est rythmée, orga- nisée. La semaine est coupée en deux : une moitié dans le Doubs pour s’occuper de ses parents et ses beaux-parents, de sa maison, de son mandat de conseiller municipal à Tallenay (il n’a manqué qu’un conseil municipal). L’autre moitié dans l’Aube pour gérer le club de Troyes, se rendre aux matches, gérer les dossiers du sénateur Philippe Adnot pour lequel il col- labore et enfin gérer sa récente société de conseils. C’est un homme abordable. Ses grands yeux bleus cachent un être humble qui n’oublie pas sa vie de famille et son épouse avec laquelle il est marié depuis 41 ans. Lorsqu’il a annoncé en 2012 à ses amis Troyens qu’il reprenait la présidence du Racing Besançon moribond, des suppor- ters là-bas ont craint qu’il lâche l’Estac alors en pleine expansion. Les Bisontins David Baumer ou encore Jacques Long- champt l’ont convaincu de donner béné- volement de son temps pour le Racing. C’était l’homme idéal : depuis 1991 à Troyes, il a propulsé le club de l’échelon régional à la Ligue 1 avec un certainAlain Besançon depuis 3 ans qu’il préside aussi, conseiller muni- cipal à Tallenay, candidat aux Départementales dans l’Aube pour prêter main-forte à un de ses amis, Philippe Pichery est un hyper-actif. Mais lorsqu’il s’engage, il le fait à fond. Président du club de foot de Troyes (Ligue 2), à l’origine de la renaissance du Racing
Philippe Pichery, 63 ans, à l’origine du renouveau du Racing Besançon est un homme aux multiples casquettes.
Perrin (qui fut ensuite entraîneur au F.C. Sochaux). Cette année, l’Estac est bien reparti pour remonter à l’échelon supérieur. Président de l’association Estac (et non de la S.A.S.P.), il gère encore le club de formation là-bas et confie être satisfait de pouvoir révéler de jeunes pépites. BlaiseMatuidi (actuel- lement joueur de l’équipe de France) en fait partie. “J’ai toujours des contacts avec lui. Le voir avec le maillot bleu, cela m’a fait quelque chose” explique Philippe Pichery, qui n’a jamais joué au foot de sa vie ! Un comble. ÀBesançon, Pichery a apporté samétho- de. Simple, mais efficace : en trois ans, le club a grimpé tous les échelons pour arriver en C.F.A. 2 (5 ème division) avec l’appui de l’entraîneur Mickaël Isabey. “Besançon en foot doit avoir sa place parmi les 60 meilleures équipes natio- nales. Le national, c’est un projet à 8 à 10 ans” annonce le président. Le “foot business”, très peu pour lui. Selon Phi- lippe Pichery, les présidents de club pro ont réalisé des surenchères sur les salaires des joueurs. Il se dit loin de ce monde comme paradoxalement il se
dit loin des politiques. Alors pourquoi se présenter aux élections départe- mentales comme suppléant du prési- dent sortant du Département Philip- pe Adnot, également sénateur ? “Personne ne peut dire mon opinion politique ! Dans mon métier lié aux col- lectivités, j’ai trop vu les méfaits de la politique de parti - même si c’est un
lui laisse les rênes. Je ne m’accroche à rien, ce serait une joie de transmettre le flambeau.” S’il s’est engagé pour la survie du club bisontin, c’est aussi pour une anecdote. Bien qu’il n’aime pas ressasser le passé, l’ancien directeur ne peut s’empêcher de se rappeler que c’est Troyes, son club, qui a accéléré la chute de l’ancien B.R.C. en venant le battre sur sa pelouse (1-0), occasion- nant la rétrogradation du club bison- tin en National (2004). Son destin a finalement recroisé les Bisontins. Autre fait d’armes que Philippe Piche- ry n’indique pas : la remise à flot de l’A.D.M.R. de l’Aube.Au bord de la failli- te en 2013, l’association d’aide à la per- sonne était prête à licencier 600 per- sonnes et priver 3 000 bénéficiaires d’aide. Durant neuf mois, le Bisontin a cherché et trouvé une solution pour la remettre à flot. Du ballon à la politique. Du manage- ment au social. Philippe Pichery s’avère être un formidable touche à tout. Il ne s’est fixé qu’une limite : lever le pied pour profiter. E.Ch.
Bio express Philippe Pichery est né à Vesoul. Il passe les 20 premières années de sa vie à Besançon. Âge : 63 ans. Marié et père de 3 enfants - 5 petits-enfants. Après des études au lycée Victor-Hugo de Besançon, il intègre une école d’ingénieur des travaux publics de l’État. Responsable à l’ex-D.D.E. de Montbéliard puis Besançon, il devient directeur général des services du Département de l’Aube jusqu’en 2014. Président du club de Troyes depuis 1991. En 2012, il est à l’origine de la renaissance du Racing Besançon. À la retraite de la fonction publique, il est collaborateur du sénateur Philippe Adnot (sans étiquette), conseiller municipal à Tallenay depuis 2014, candidats aux Départementales dans le canton de Creney (Aube). Il possède une société de conseils d’aide aux associations de services à la personne.
mal nécessaire. Je ne suis pas un politicien mais un scientifique : je reproche aux politiques de ne réfléchir dans l’immédiateté. Je me pré- sente pour donner un coup de main à un ami. Je ne suis que suppléant” répond-il. Le candidat qu’il “aide” est sans éti- quettes, l’un des rares au Sénat. Mais le pas- sionné de foot, qui n’a jamais enfilé de maillot ou de short, ne s’accroche pas au pouvoir : “Si quel- qu’un a un projet, des idées pour le Racing, je
“Je ne m’accroche à rien.”
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