La Presse Bisontine 164 - Avril 2015

ÉCONOMIE

43 La Presse Bisontine n° 164 - Avril 2015

EN BREF

FISCALITÉ Les entreprises du Grand Besançon contribueront davantage Hausse de

Saint-Vit Riche actualité à la médiathèque Les Mots Passants de Saint-Vit en avril. Le vendredi 10 avril à 20 h 30, Café Philo avec la venue du philosophe Stéphane Haslé sur le thème de la laïcité. Autre animation, du 17 au 26 avril, l’exposition Fusion insolite. C’est la rencontre de trois âmes créatives, qui ont mis en commun leur savoir- faire et leur talent, au profit d’œuvres singulières : André Choteau, photographe, Odile Schedid, peintre, et Sylvie Pasteur, brodeuse formée à l’école Lesage. Une composition en trois temps, élaborée au fil de l’inspiration des artistes. Enfin, le dimanche 19 avril à 15 h, un Café-Concert avec Maud Choteau et Selim Khélifa. Un moment plein d’émotions et de mélodies douces. Rens. 03 81 87 00 99. Doubs Mag Le magazine touristique édité par Doubs Tourisme fête ses 30 ans. À cette occasion, le dernier numéro invite les lecteurs à emprunter huit lignes imaginaires de métro pour découvrir les sites les plus emblématiques du Doubs. Il retrace également 100 ans d’histoire du tourisme dans le Doubs. Disponible sur simple demande auprès de Doubs Tourisme à l’adresse suivante : cdt@doubs.com ou au 03 81 21 29 99.

chiffre ne dépasse pas 30 000 euros et 4,55 euros pour une dont le chiffre dépas- se 500 000 euros” se défend Jean-Louis Fousseret. Bref, l’exécutif juge cette décision “modérée” d’autant que le taux est toujours inférieur à celui pratiqué en moyenne en 2014 dans les commu- nautés d’agglomération (27,10 %). Un argument qui ne convainc pas : “Si elle ne pèse pas : autant ne pas la fai- re”, déclare Daniel Petitjean (C.G.P.M.E.). “C’est toujours 0,1 par ci, 0,3 par là…Chacun dilue et à la fin on se demande pourquoi les entreprises françaises vont mal” pointe Stéphane Béra pour le M.E.D.E.F. Les patrons lancent donc “un appel à la raison pour que Besançon reste attrac- tif en matière d’implantation d’entreprises quand Belfort et Montbé- liard ont décidé de ne pas augmenter” déclare le président de la C.C.I. Seront- ils entendus ? L’agglomération rappelle que la réforme de la taxe foncière des entreprises a permis aux entreprises locales d’être allégées de 19 millions d’euros, qu’elle cède à moitié prix des terrains pour l’immobilier d’entreprises, qu’elle continuera à investir 24,6 mil- lions d’euros (en 2015) dans des tra- vaux comme le logement, les trans- ports… Malgré ces éléments, la confiance ne semble pas de mise : “Nous avons per- du 310 salariés du B.T.P. dans le Doubs l’année dernière, calcule Pierre Genzi pour la fédération du bâtiment. Cette hausse de la fiscalité est contre-pro- ductive, en non-cohérence avec le plan de relance de la Région et du Départe- ment.” Si les patrons ne font pas de “politique”, leurs formules ont tout du discours d’un chef de parti. E.Ch.

M onde économique contre mon- de politique. La bataille est lan- cée. Si dans les faits aucune des deux parties dit ne vouloir polémiquer, le fait que l’agglomération de Besan- çon tienne lundi 16 mars une confé- rence sur les taux de fiscalité 2015 pile au moment où la Chambre de Com- merce et d’Industrie du Doubs conviait la presse sur lemême sujet n’avait rien du hasard. C’est ce que l’on appelle cou- per l’herbe sous le pied. Le Grand Besançon - qui soumet jeu- di 19 mars l’augmentation des taux de cotisation foncière des entreprises cotisation foncière des entreprises soumise aux votes jeudi 19 mars au Grand Besançon. Ils ont écrit aux élus pour leur demander de voter “contre”. L’exécutif se défend derrière des taux bas comparés au national. la fiscalité : les patrons vent debout Ils dénoncent l’augmentation de la

Les responsables du monde économique réunis pour dénoncer la volonté de la hausse de fiscalité des entreprises du Grand Besançon.

(C.F.E.) à 25,76 % (au lieu de 25,69 %) - a créé un vent de révolte chez les patrons. “Si nous prenons date, c’est parce que cette hausse annoncée s’inscrit dans un schéma de longue durée. On peut toujours dire qu’elle est modérée mais elle n’est pas acceptable dans sa durée. Plutôt qu’utiliser cette “facile” variable d’ajustement de la fiscalité sur les entreprises, la C.A.G.B. devrait bais- ser ses frais de fonctionnement en per- sonnel qui sont de 10,8 millions, en hausse de 1,7 % ! Elle ne fait pas assez d’efforts alors que nous en avons fait à la Chambre” lâche Dominique Roy, le président de la C.C.I. du Doubs. Assis à ses côtés, la fédération du B.T.P. du Doubs, le M.E.D.E.F., l’U.I.M.M., l’U.P.A., la C.G.P.M.E. et la chambre de Métiers acquiescent.Tous ont co-signé un courrier adressé aux élus du Grand Besançon leur demandant de prendre

en compte les difficultés du secteur avant de voter. Leur est demandé de dire “non” ou de s’abstenir : “On n’arrive pas après la bataille, se défend Domi- nique Roy. Tous les élus ont reçu le docu- ment le 12 mars, soit quelques jours avant le vote. Nous ne sommes pas là pour faire de la politique.Nous sommes là pour informer !” Une information qui, sans surprise, a déplu au président d’agglomération Jean-Louis Fousseret obligé d’ajuster cette fiscalité pour combler les 40 mil- lions d’euros de perte de subventions d’ici 2020, rigueur budgétaire fixée par l’État oblige. “Je n’aime pas ce climat- là… , commente le président d’agglo. Car je ne suis pas un ennemi de l’économie. Pour être clair, cette haus- se sera en fonction du chiffre d’affaires. Elle sera par exemple de l’ordre de 0,70 centime pour une entreprise dont le

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