La Presse Bisontine 164 - Avril 2015
ÉCONOMIE 35
La Presse Bisontine n° 164 - Avril 2015
BANQUE
SAÔNE
130 ans d’histoire
Dépôt sauvage de déchets
Retour aux sources pour le Crédit Agricole La banque verte vient
300 euros d’amende pour celui qui souille l’espace public
T out un symbole : c’est en mairie de Salins- les-Bains que l’acte de vente de la maison qui a abrité la première agence du Crédit Agricole, fondé en 1885, a été signé par les diri- geants régionaux de la banque le 25 février dernier. C’est là, il y a 130 ans jour pour jour, qu’est officiellement né le Cré- dit Agricole, sous l’impulsion de Louis Milcent. “Si le culti- vateur va chez le notaire ou le banquier, on lui prête à un taux d’intérêt trop élevé pour qu’il de racheter à un indus- triel bisontin la maison de Salins-les-Bains où a été créée la toute pre- mière agence française, berceau du mutualisme bancaire il y a 130 ans.
forfait d’intervention de 300 euros “pour l’enlèvement et le nettoyage des lieux publics souillés” et ce, “quel que soit le type de déchets” stipule le rap- port du conseil municipal de février. Yoran Delarue, le maire de Saô- ne, espère que cette décision dissuadera les personnes de déposer leurs ordures dans un sous-bois où le long d’une rou- te plutôt que dans leur poubel- le. “Nous en avons assez de ramasser des centaines de kilos d’ordures autour de Saône tous les trois ou quatre mois. Ce tra- vail de nettoyage mobilise à chaque fois deux personnes presque une journée. C’est du
P our lutter contre le dépôt sauvage de déchets sur la commune, le conseil municipal de Saône vient de prendre une mesure radica- le. Désormais, à partir du moment où il est identifié, un contrevenant devra régler un sacs poubelles aban- donnés dans les sous- bois ou sur le bord des routes que la commune de Saône réagit. C’est parce qu’elle en a assez de ramasser des
temps perdu pour des incivili- tés dont on suppose que les auteurs ne veulent pas payer leurs poubelles” observe l’élu. Le phénomène du dépôt sau- vage aurait tendance à s’amplifier depuis que la com- munauté d’agglomération du Grand Besançon a adopté le principe de la redevance inci- tative. Comme Saône, quelques com- munes de l’Agglo ont déjà adop- té des mesures restrictives. D’autres y réfléchissent. C’est le cas du Gratteris. “Chaque semaine, on retrouve des sacs poubelles. Cet incivisme est un problème récurrent. J’ai l’impression qu’on se retrouve comme il y a trente ans” déplo- re le maire Cédric Lindecker, le maire, qui envisage désormais de taxer ces mauvaises pra- tiques. Gare à celui qui est pris. En début d’année, il s’est dépla- cé sur un dépôt sauvage de 11 sacs poubelles sur un chemin à l’écart du village. Les auteurs ont pu être retrouvés grâce à des documents administratifs découverts parmi les déchets. L’O.N.C.F.S. (office nationale de la chasse et de la faune sauva- ge) a été prévenu. Les contre- venants ont eu l’obligation de nettoyer le site en attendant d’être traduits devant un tri- bunal.
Le 25 février dernier, Élisabeth Eychenne, directrice générale et Jean-Louis Delorme, président de la caisse régionale du Crédit Agricole officialisaient le rachat de la maison qui a abrité à Salins la toute première agence française de la banque.
grand bourgeois qui avait bien conscience de la vulnérabili- té de l’économie agricole et des gens qui la font va se baser sur la toute récente loi du 24 mars 1884 qui consacrait la liberté d’association pro- fessionnelle pour créer, le 25 février 1885, la caisse loca- le de Salins-les-Bains. Son premier siège social s’installedansunemaisonsituée en face du champ de foire. Cet- temêmemaison qui vient d’être rachetée par le Crédit Agrico- le àun industriel bisontin. “Pour cette maison, nous avons un
projet, qu’elle puisse servir à toutes les caisses locales de Fran- ce, qu’elle devienne en quelque sorte un lieu de mémoire du mutualisme et de notre histoi- re” commenteÉlisabethEychen- ne, la directrice générale de la caisse régionale. 130 ans après sa naissance, le Crédit Agricole est devenu, avec ses 49 millions de clients, ses 150 000 collaborateurs dans le monde et ses 7,4 mil- lions de sociétaires, le premier financeur de l’économie fran- çaise. J.-F.H.
puisse s’en tirer. Pour mettre à la disposition du cultivateur hon- nête, laborieux, digne de confian- ce, le capital dont il a besoin, il faut constituer une société de crédit mutualiste” décla- rait ce visionnai- re à l’époque. Ce
Sous l’impulsion
de Louis Milcent.
Depuis la mise en place de la redevance incitative, le dépôt sauvage d’ordures aurait tendance à s’accentuer.
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