La Presse Bisontine 163 - Mars 2015
BESANÇON 18
La Presse Bisontine n° 163 - Mars 2015
ARMÉE
qui commande l’état-major des forces armées à Besançon. Une fois le contrat terminé pour ces soldats, retour à la vie civi- le. Dans ces cas-là, 80 % des personnes retrouvent dans les 6 mois un emploi “car les qua- lités du militaire sont valori- sées.” L’armée propose des postes. Il suffit d’avoir la fibre, et l’envie. de Terre en France. En 2015, autant de jeunes pourront sʼengager. Jeune et compo- sée à 72 % de contractuels qui signent des contrats de durée variable (1, 3, 5, 8 ou 10 ans), lʼarmée de Terre ne cesse de recruter pour ali- menter le flux permanent dʼarrivées et de départs. Au C.I.R.F.A. de Besançon, ce sont 70 jeunes Franc-Com- tois et Franc-Comtoises du Jura et des arrondissements de Besançon, Pontarlier, Vesoul qui ont souscrit un contrat dʼengagement dans lʼarmée de terre en 2014. tembre 90 vélos. Un record. Besançon a compris l’attente. “Il existe une vraie politique en matière de déplacement en vélo, fait remarquer Pauline Jeannin (E.E.L.V.), élue en charge des modes doux à la Ville de Besançon. Il y a par exemple les récents “tourne à droite” qui ont été posés. Ils permettent aux cyclistes de tourner même si le feu est rou- ge” dit-elle. Les pistes cyclables se déve- loppent mais manquent enco- re de connexions et demeurent les “points noirs” de la rue de Belfort, rue de Vesoul ou le pont de la République, où aucu- ne voie cyclable n’est dédiée. Avec 223 km d’aménagement cyclables, dont 159 km en double sens, pistes, bandes, sentiers piétons-cycles, voies bus, véloroute et 64 km en zone apaisée (aire piétonne, zone de rencontre, zone 30), Besan- çon n’est toutefois pas dans le peloton des villes mauvaises élèves. E.Ch. Zoom E n 2014, près de 10 000 jeunes ont rejoint lʼarmée
Défense Recrutement : le paradoxe de l’armée L’armée peine à recruter des informaticiens, des linguistes ou des mécaniciens. Le général Frédéric Blachon en visite à Besançon évoque les possibilités pour les jeunes de réaliser de véritables parcours professionnels. 100 Francs-Comtois ont choisi cette en voie en 2014.
Q u’ils soient soldats à la 7 ème brigade blindée de Besançon ou intégrés chez les parachutistes à Toulouse, ce sont en moyen- ne 100 jeunes Francs-Comtois âgés entre 17,5 et 29 ans qui décident chaque année de rejoindre les rangs de l’armée, dont une partie est formée au camp militaire valdahonnais. Un chiffre stable à l’heure où François Hollande, chef des armées, veut limiter le nombre de suppressions de postes après les attentats en France. Des hommes pour la majorité, et 10 % de femmes, rentrent dans le rang soit par motiva- tion, envie de se rendre utile,
pour la camaraderie, la cohé- sion ou la volonté de sécuriser un parcours professionnel. Mais l’armée qui a cassé son image de “grande muette” peine à inté- grer les “forces vives”. L’entreprise a besoin de sang neuf : “Il y a actuellement un bruit de fond qui ne nous faci- lite pas la tâche en terme de recrutement, admet le général Frédéric Blachon qui dirige les centres d’information et de recrutement des forces armées (C.I.R.F.A.) de France. L’armée recrutera toujours car nous avons besoin de jeunes même s’il ne restait plus qu’un régi- ment en France.” De la quanti- té, oui, mais surtout de la qua-
lité : “Les personnes qui ne veu- lent pas travailler, cela ne nous intéresse pas ! Et en dessous du C.A.P., nous ne prenons plus. Nous disons aux jeunes : allez le plus loin dans vos études et venez nous voir” explique le général. Dans les faits, le commande- ment peine à recruter des juristes, des informaticiens, des linguistes ou des mécaniciens. En revanche, elle a moins de difficultés à trouver des com- battants et des militaires du rang… même si les conditions d’entrée sont assez difficiles. Des tests physiques, psycholo- giques et d’intelligence sont réa- lisés durant 36 heures à Nan-
Le général Frédéric Blachon (à droite) dirige les centres d’informations et de recrutements des forces armées en France.
cy. Après quoi, les futures recrues passent 6 mois en formation. Elles ont six mois pour accep- ter ou non cette “nouvelle” vie. Environ 24 % des jeunes déci- dent d’abandonner. “C’est tou- jours trop car cela nous coûte à nous mais aussi à la personne, regrette le général. Mais cela reste un taux assez faible.” Engagés à 1 280 euros nets,
nourris, logés, blanchis, les jeunes militaires de carrière ont un avenir tout tracé : “En opéra- tion, ils auront des primes et ils pourront très vite grader. 70 % des sous-officiers sont d’anciens militaires du rang. Il y a peu d’entreprises qui peut se targuer d’offrir un véritable parcours professionnel” pointe le général, accueilli par le général Lesimple
Les phrases-clés des élus Conseil municipal du jeudi 19 janvier Le replay du conseil Magie. Philippe Gonon rebondit à propos de la décision modificative 4 faisant état de travaux divers : “Vous m’aviez traité de magicien et vous vouliez faire chiffrer toutes nos propositions. Vous êtes le David Copperfield de la finance, comment financerez-vous tous ces projets ?” demande l’élu d’opposition au maire. Michel Omouri (U.M.P.) à propos de la présentation de la stratégie municipale pour la tranquillité publique : “Votre plan est un copié-collé de notre Proxim- sécurité présenté en 2010. Je ne veux pas faire de polémique…” Réponse du maire : “C’est vrai que vous n’êtes pas connu pour alimenter la polémique…” Sécurité. L’opposition à la majorité au sujet du débat sur le rôle de la Police municipale : “On vous tend la main, à vous de la prendre…” Réponse du maire : “Je prends les mains à partir du moment où elles sont sincères.” Ludovic Fagaut (U.M.P.) et le débat sur l’armement des policiers municipaux : “Ici, Besançon, ce n’est pas le far-west. C’est vrai. Mais on ne peut pas être dans le déni et faire l’impasse sur ce qui se passe.” Jean-Louis Fousseret acquiesce : “Le risque a changé.” Le Front National , adepte des formules. “Qui veut la paix prépare la guerre” dit Philippe Mougin au sujet du dossier de la sécurité publique. Bornés. “Nous ne sommes pas des gens bornés. La situation n’est plus la même qu’il y a quatre ans” explique Jean-Louis Fousseret au sujet du débat sur l’armement. Le tacle du maire à Jacques Grosperrin au sujet des baisses d’effectifs dans la police. “J’ai un regret ! Lorsque vous étiez député, vous n’avez jamais pu arrêter cette hémorragie…” Colère de Danièle Poissenot. “Quand j’entends que notre plan de lutte contre la délinquance c’est de la communication, cela me met en colère ! 26 embauches dans le cadre actuel, ce n’est pas rien !” Le F.N. fait les comptes. La mise en place du P.V. électronique va coûter 53 000 euros. “Les 53 000 euros auraient été plus utiles pour armer les policiers municipaux” estime Philippe Mougin. Culture lesbienne, gay, bi, trans. La Ville accorde 800 euros sur la ligne “Lutte contre les discriminations” au festival Hors clichés, fin février, qui présente des courts et longs métrages émanant de la culture “L.G.B.T.”. “Pourquoi pas sur la ligne culture ?, s’interroge Pascal Bonnet (U.M.P.). Ce festival fait le choix d’une culture communautariste. Je ne vois pas en quoi il lutte contre les discriminations.” Réponse de Fanny Gerdil-Djaouat (P.S.) : “Il devait être présenté par la Culture mais le but n’est pas de promouvoir un communautarisme mais de montrer des œuvres peu diffusées.”
VÉLO
Transports en mode doux
+ 25% de cyclistes
en plus en ville
D ans la froideur d’un soir d’hiver, plus de 140 cyclistes bisontins ont participé jeudi 22 janvier à la manifestation “Vélorution aux lampions” orga- nisée par l’association Vélo- Campus place de la révolution à Besançon. Munis de gilets fluorescents et de lampions, les cyclistes ont parcouru la Boucle de nuit. “Un très bon chiffre. Nous réitérerons l’opération” commente Clé- ment Écoffier, de l’association étudiante. Cette affluence cor- robore les chiffres de la pra- tique du vélo avancés par la Ville prouvent que les cyclistes sont - toujours - plus nom- breux à Besançon. Ils sont 1 000 à emprun- ter chaque jour le pont Battant. De quoi inciter à développer les réseaux cyclables. Les derniers comptages menés par
Besançon. La Ville prendrait- elle le sillage d’une cité com- me Strasbourg où le vélo est roi ? C’est exagéré, mais la ten- dance est là : “D’après nos comptages, la pratique a aug- menté de 25 % dans la Boucle. Il y a par exemple 1 000 cyclistes qui empruntent chaque jour le pont Battant. Au niveau de l’hôpital Minjoz, l’augmentation est de 130 % (N.D.L.R. : chiffre à relativi- ser sachant qu’au début des comptages il n’y avait pas les
étudiants)” explique Marie Zehaf, adjoin- te à la voirie. Ils sont 210 à emprun- ter le pont de la Gibelotte aux heures de pointe. Les étudiants, jus- tement, se sont mis au vélo. L’association Vélo- Campus qui aide ses 340 adhérents à réparer et entre- tenir le matériel a vendu depuis sep-
1 000 cyclistes par jour au pont Battant.
La Vélorution : une balade dans la nuit bisontine qui a réuni plus de 140 cyclistes à Besançon (photo A. Guenot).
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