La Presse Bisontine 160 - Décembre 2014

A g e n d a

La Presse Bisontine n° 160 - Décembre 2014

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“Nous voulons nous ouvrir davantage vers l’extérieur” Après avoir traversé une grosse zone de turbulences, la Maison de quartier de Rosemont-Saint- Ferjeux a redressé la barre. L’objectif de son actuel directeur est de consolider les liens retrou- vés avec les salariés et les partenaires tout en ouvrant la structure encore plus sur l’extérieur. SAINT-FERJEUX - APRÈS DES ANNÉES DIFFICILES

L a Presse Bisontine : Vous êtes arrivé à la tête de la Maison de quartier en mars 2012, à l’époque où la structure avait connu une valse de directeurs et de présidents. Les choses sont-elles désor- mais stabilisées ? Philippe Tournier : Il est clair que l’objectif urgent à mon arrivée était de “sauver la maison” qui avait perdu de sa crédibilité auprès de ses partenaires. Il a donc fallu engager de nombreux chantiers qui sont toujours en cours mais qui ont déjà porté leurs fruits. Le premier était de réinstaller la confiance entre les salariés et les administrateurs de la structure, recréer le dia- logue et réécrire un vrai projet associatif. L.P.B. : Car cette confiance avait été rompue ? P.T. : Par la force des choses. En 2010, la structure accusait un déficit de 90 000 euros et elle a dû procéder à deux plans de licen- ciements successifs. Le nombre de salariés permanents est pas- sé de 23 à 13 aujourd’hui. Du point de vue des salariés, il y a eu aussi un gros travail de remo- bilisation afin de redonner de la visibilité à leur travail. Il a fal- lu recadrer certaines choses, remettre le bleu de chauffe. Par ailleurs, l’autre grand chantier était de regagner la confiance de toutes les institutions : Ville, Conseil général, C.A.F. Cela a été rapidement fait parce que ces institutions ont vu qu’il y avait à nouveau un cap pour cet- teMaison de quartier. Enfin, nous avons dû retravailler sur l’image de la Maison à l’extérieur. L.P.B. : Elle était dégradée auprès du public également ?

re plaisir.

dans leurs loisirs désormais. Par ailleurs, la Maison de quartier accueille 18 associations qui orga- nisent leurs activités dans ses murs. Notre objectif est vraiment d’amener le plus de monde pos- sible à venir ici. Car contraire- ment aux autresMaisons de quar- tier de la ville (Planoise, Montrapon, Palente…), nous ne sommes pas situés sur une zone de passage. On a d’autres avan- tages comme la combe située à côté de la Maison de quartier et qui apporte un vrai bien-être, notamment aux enfants qui ne se retrouvent pas devant une barre d’immeubles. L.P.B. : La Maison de quartier a un vrai rôle social ? P.T. : Bien sûr. À travers toutes les activités qu’on organise, les centres de loisirs pour enfants, mais aussi le chantier d’insertion que l’on gère avec une douzaine de salariés en insertion qui font du second œuvre, du bâtiment, des espaces verts. Nous tenons également des permanences

P.T. : Les adhérents avaient en effet une image dégradée de la Maison de quartier. La réussite aujourd’hui tient à ce que tout le monde a voulu s’engager dans ce chantier, il manquait juste quelqu’un pour coordonner l’énergie. Rapidement, les gens ont adhéré, les salariés ont tra- vaillé ensemble, la confiance est revenue. Même si on est toujours dans cet apprentissage, on sent le progrès. Dès 2013, ce travail d’ensemble a été remarqué par les institutions et les choses sont reparties de l’avant. L.P.B. : Et sur le plan financier ? P.T. : En 2011, l’exercice a à nou- veau été excédentaire, puis à pei- ne déficitaire en 2012 avant un exercice 2013 à nouveau excé- dentaire. Cette année, on sera au moins à l’équilibre. En étant vigilants sur les charges, nous avons pu stabiliser l’approche financière. Mais désormais, sachant que les subventions ne tombent pas automatiquement, nous allons chercher l’argent sur des projets. Malgré tout, on est bien conscient que l’équilibre financier d’une telle structure reste très fragile et que les bud- gets de l’État sont en baisse. On sait déjà que pour 2015, dans le meilleur des cas, nous devrions avoir une stabilité des subven- tions. L.P.B. : Vous êtes condamnés à gérer comme n’importe quelle entreprise ? P.T. : C’est normal, nous avons une nécessité d’équilibre économique. Nous devons utiliser au mieux l’argent qu’on a. C’est la raison pour laquelle nous sommes ame- nés à diversifier nos activités, sans pour autant ouvrir de nou- velles activités juste pour se fai-

L.P.B. : Combien d’activités propose désormais la Maison de quartier ? P.T. : Une quaran- taine. Pour atteindre ce fameux équilibre économique, nous avons fermé cer- taines activités ou réduits certains cré- neaux et renforcé d’autres. En cette rentrée 2014, la gym pilâtes fait un car- ton, tout comme le yoga où les inscrip- tions ont explosé.

“Il a fallu remettre le bleu de chauffe.”

D’autres au contraire qui étaient très à la mode sont en baisse, comme la zumba par exemple. De manière générale, tout ce qui tourne autour de la gym et du bien-être fonctionne très bien. L.P.B. : Comment l’expliquez-vous ? P.T. : Je fais le lien avec la notion de mal-être extérieur. On vient ici pour avoir un moment pour soi, plus que pour se dépenser dans une activité physique. Les gens donnent désormais plus de sens à l’activité qu’ils pratiquent. J’ai vraiment le sentiment que les gens sont en recherche de sérénité. Exemple : l’activité yoga du rire cartonne, alors qu’elle se portait moyennement bien jus- qu’à maintenant. L.P.B. : Quel est le nombre d’adhérents ? P.T. : On comptera environ 1 200 adhérents sachant que les ins- criptions se feront jusqu’à la fin de l’année pour certaines activi- tés. L’effectif est stable, mais on sent tout de même que l’effet cri- se est là. Les gens font des choix

emploi, puis des per- manences juridiques, etc. Le rôle social d’une telle structure est indéniable. L.P.B. : Que proposez- vous à destination des enfants ? P.T. : Principalement un centre de loisirs, pendant les vacances et le mercredi. Nous avions des activités le mercredi matin que nous n’avons plus à cause de la réforme des rythmes scolaires, ce qui a eu pour nous un impact

“Les gens sont en recherche de sérénité.”

important en terme de fréquen- tation des enfants. Depuis, on s’est d’ailleurs ouvert aux écoles privées (Sainte-Famille notam- ment) avec un accueil des enfants dès 7 h 30 le mercredi matin. Pour le centre de loisirs, c’est plus compliqué pour nous de mobiliser pendant les petites vacances. Par ailleurs, nous allons engager des efforts pour propo- ser plus de stages pendant les vacances. C’est un autre axe de travail pour nous. On se doit d’être en veille et en projets per- manents.

d’engager une importante phase de travaux. En quoi consistent-ils ? P.T. : Cette Maison de quartier avait été construite en 1983 (l’association comité de quartier date de 1977). Au début des années 2000, elle a fait l’objet d’une extension. En 2010-2011, la salle polyvalente a été réno- vée et en 2012, nous avons retra- vaillé pour rénover des bureaux. Il nous restait ce projet essen- tiel qui avait été lancé il y a déjà quelques années mais pas enco- re réalisé : l’accueil. Les travaux ont commencé début octobre, ils seront terminés mi-avril. L’intégralité du hall d’entrée,

L.P.B. : La Maison de quartier vient

FABRICE ÉBOUÉ

ARNAUD DUCRET

MADELEINE PROUST

LE LAC DES CYGNES CELTIC LEGENDS

FRANCK DUBOSC

ABBA MANIA

SAM. 21 FEV 2015 20h00 MICROPOLIS BESANÇON

MER. 04 MARS 2015 20h30 MICROPOLIS BESANÇON

JEU. 19 MARS 2015 20h30 MICROPOLIS BESANÇON

SAM. 28 MARS 2015 20h30 MICROPOLIS BESANÇON

SAM. 07 FEV 2015 16h00 THÉÂTRE LEDOUX BESANÇON 20h00

JEU. 29 JANV 2015 20h30 KURSAAL BESANÇON

MER. 04 FEV 2015 20h30 KURSAAL BESANÇON

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