La Presse Bisontine 160 - Décembre 2014
RETOUR SUR INFO - BESANÇON
La Presse Bisontine n° 160 - Décembre 2014
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La justice condamne Toufik le colleur d’affiches
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Charte des bars : ne pas se voiler la face
U ne lectrice de La Presse Bisontine, habitante du centre-ville, réagit à l’article publié sous le titre “l’alcool coulera-t-il toujours à flot ?”. Il faisait sui- te à la publication par la Ville de Besançon de sa nou- velle charte de la vie nocturne. Selon cette habitante, les mètres cubes de verre et autres bouteilles ramas- sées le vendredi matin par les services de la mairie ne sont en aucun cas imputables aux bars. “C’est mal connaître la vie nocturne… Le vrai problème, ce sont les magasins qui vendent de l’alcool” dit-elle. Pas faux. Jus- tement, dans la charte de la vie nocturne, un arrêté muni- cipal et préfectoral a été adopté stipulant que les com- merces de type épicerie ne peuvent plus vendre d’alcool à partir de 22 heures “En revanche, nous n’avons aucu- ne possibilité d’interdire les grandes surfaces, admet Danièle Poissenot, adjointe à la sécurité et à la tranquillité publique. Mais rappelons que ces commerces sont dans l’obligation de ne pas vendre d’alcool aux mineurs. Cet- te obligation n’est peut-être pas toujours respectée.” Pour apprécier les changements de comportement déviants du jeudi soir, encore un peu de patience.
Sur sa page facebook, Toufik a réagi à cette condamnation, estimant que c’est la “liberté d’expression de chacun” qui est mise en question.
“après avoir collé des supports politisés sur les gouttières et les réverbères du centre-ville. Malgré une pratique courante, y compris des plaignants, mais jamais répri- mée, un manque criant et connu des supports légaux, des sommes délirantes réclamées, et une absen- ce totale de moyens personnels, les vautours ont décidé d’aller jus- qu’au bout de leur élimination.” Toufik de Planoise estime que der- rière sa condamnation, c’est “la liberté d’expression de chacun qui est ainsi en question.” Le blogueur a lancé une souscription pour l’aider à payer sa dette augmentée des frais d’avocat.
L e 14 novembre, le tribunal a condamné Toufik de Planoi- se dans l’affaire qui l’opposait à la municipalité. La mairie repro- chait au jeune blogueur “libertai- re et indépendant” d’avoir pla- cardé des affiches de façon sauvage dans les rues de la ville au cours de l’année 2013. Pour cela, Toufik de Planoise a écopé de soixante-dix heures de travail d’intérêt général, et a été condam- né à verser 160 euros de dom- mages et intérêt. L’intéressé a réagi sur sa page face- book en publiant un communiqué dans lequel il ne mâche pas ses mots. Cette condamnation tombe
“Les problèmes ne viennent pas (que) des bars” dit en substance une lectrice.
Cercueils en cellulose : le combat continue
À GRANDS NOEL PAS
L es premières crémations avec un cercueil en “car- ton” ont eu lieu dans notre région. Pas encore à Besançon, comme le souhaite ardemment Chantal Thevenin, qui se bat depuis six ans pour que les opé- rateurs de pompes funèbres l’acceptent. C’est à Lure que ça s’est passé. Un premier pas vers une reconnaissance plus large du cercueil en cellulose ? C’est ce que la Bisontine espère. Dans son combat, elle a obtenu récemment une avancée avec un courrier du ministère de l’Économie dans lequel le chef de cabinet de la secrétaire d’État à la consommation confirme que “les cercueils en cellulose, dès lors que ce matériau a été agréé par le ministère de la San- té, peuvent être légalement com- mercialisés par les opérateurs funéraires et utilisés pour la cré- mation.” Sur Besançon, seules les pompes funèbres gérées par Emmanuel Tattu, rue de Belfort, proposent ce genre de cercueils dits écologiques. La lettre minis- térielle poursuit en précisant que “les entreprises funéraires qui feraient obstacle aux dernières
AU CŒUR DU CENTRE H I STOR I QUE
Marché de Noël PLACE DE LA RÉVOLUTION 21 novembre Marché de Noël des Métiers d’Art PLACE DU HUIT SEPTEMBRE 28 novembre Voyage au Pays du Père Noël PROMENADE GRANVELLE 6 décembre Marché Solidaire de Noël 204 1$ 2 (-3ɟ ,.41 10 décembre
> 24 décembre > 24 décembre
La Bisontine Chantal Thevenin (à gauche) continue à mili- ter pour le cercueil dit écologique (photo archive L.P.B.).
> 24 décembre > 21 décembre
volontés du défunt en n’acceptant pas ce type de cer- cueil seraient passibles de sanc- tions pénales.” Malgré cette missive, les deux crématoriums de l’agglomération bisontine refusent toujours les cercueils en cellulose. Le responsable du crématorium situé dans le quartier Saint-Claude attend un courrier du ministère de l’Intérieur avant d’obtempérer. Derrière ces refus, il y a évi- demment des considérations
économiques. Tandis qu’il faut débourser au moins 800 euros pour un cercueil traditionnel en bois, un cercueil écologique ne coûte que 240 euros. Si cet- te possibilité satisfait les familles à petits budgets, elle ne fait évidemment pas les affaires des opérateurs de pompes funèbres qui continuent à ne jurer que par le cercueil en bois. Chantal Thevenin, après six ans de combat, ne lâche pas l’affaire.
Illuminations de Noël 21 novembre > 2 janvier
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