La Presse Bisontine 160 - Décembre 2014

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 160 - Décembre 2014

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VIE DES ENTREPRISES Chez Parkéon Difficultés avec un fournisseur : appelez le médiateur Des entreprises locales sont confrontées au non-respect des délais de paiement, au contournement de la propriété intellectuelle, aux pénalités abusives. Un service règle ces conflits. Parkéon est signataire de la “charte de bonne conduite”. 8 médiations sur 10 aboutissent à un accord commun.

P arkéon, c’est le fleuron de l’industrie bisontine avec 675 employés, de la recherche et déve- loppement, des produits expor- tés dans le monde entier. La réa- lisation des horodateurs de New-York, c’est elle, ceux d’Abu- Dhabi, de Toronto, c’est encore elle. Bientôt, ce sera la Russie. Les bornes de vente de tickets de métro à Paris, c’est encore elle. La société se développe avec un chiffre d’affaires de 140 mil- lions d’euros et prévoit de déve- lopper des services dans ses horodateurs comme par exemple payer ses amendes ou trouver un restaurant non loin du sta- tionnement. C’est un leader du marché en progression. Forcé- ment, elle a besoin de matière première supplémentaire qu’el- le achète à des sous-traitants, la plupart français. Mais parfois, tout ne se dérou- le pas comme prévu. Non-res-

nique Bazureau. Du coup, Par- kéon a accepté de signer la char- te “Inter-entreprise”, papier de bonne conduite. “À vrai dire, on respectait déjà ces engagements avant de la signer” confirme le directeur du site Jean-Pierre Todeschini qui a accueilli le pré- fet du Doubs et le médiateur national “inter-entreprises”mer- credi 5 novembre. Cette visite s’est terminée par la signature de “cette charte qui vise à déve- lopper les relations collabora- tives et durables entre clients et fournisseurs” explique Pierre Pelouzet, médiateur national jadis placé sous la tutelle du ministère du Redressement pro- ductif. Les dossiers de média- tion déposés sur Internet sont transmis automatiquement au médiateur régional compétent. 8 médiations sur 10 aboutissent à un accord commun entre les parties. En Franche-Comté, seulement

pect des délais, pénalités abu- sives, l’entreprise pourrait avoir recours à ces méthodes, elle qui figure parmi les grands don- neurs d’ordres. Elle pourrait aussi voir ses secrets de fabri- cation être éventés par des four- nisseurs. “Il n’en est rien, confie le responsable des achats de la société qui gère 75 millions d’eu- ros d’achats. Nous achetons beau-

Jean-Pierre Todeschini (à gauche), directeur du site Parkéon à Besançon présente au préfet et au médiateur national (à droite) les horodateurs. Le chef d’entreprise a signé la charte “inter-entreprises”.

ni arbitre, ni expert, agit com- me intervenant neutre et indé- pendant, afin d’aider les par- ties à trouver une solution mutuellement acceptable à leur différend. E.Ch.

té enregistre un taux de réus- site encourageant : 70 % des dossiers ont été terminés avec succès ou classés sans suite. Le délai de traitement varie de quelques jours à plusieurs mois. Le médiateur, qui n’est ni juge,

21 cas ont fait l’objet d’une sai- sine formelle par le biais du site Internet de la médiation. Majo- ritairement, ce sont des P.M.E. ou des T.P.E. qui font appel à la médiation, principalement de l’automobile, du B.T.P., et ensui- te des secteurs variés comme le médical, la mécanique, l’élec- tronique, les biens d’équipe- ments industriels, la librairie. La médiation en Franche-Com-

coup de nos pro- duits en France, ce qui limite déjà les problèmes. Nous avons une position d’achat responsable. Un de nos fournis- seurs est en diffi- culté en ce moment : ce n’est pas pour cela que nous allons lui enfoncer la tête sous l’eau” explique Domi-

Surtout dans l’automobile.

Déposer un dossier de médiation : www.mieist.bercy.gouv.fr ou le médiateur régional : christine.bonin@direccte.gouv.fr

BESANÇON

Le réseau Entreprendre

Une jeunesse qui entreprend Le 5 novembre dernier, le Réseau Entreprendre en Franche-Comté donnait le coup d’envoi de la 5 ème édition des Entrepreneuriales au lycée Jules-Haag de Besançon.

ÉDUCATION Université de Franche-Comté Le rapprochement des universités comtoises et suisses se précise Le projet de création d’une communauté du savoir et de l’innovation de l’Arc jurassien voit le jour. Les financements arrivent. Bientôt, les étudiants partageront leurs universités, leurs professeurs et peut-être les mêmes diplômes. But : attirer les cerveaux.

C e programme de simu- lation à l’entrepre- neuriat destiné aux étudiants en fin de cycle d’études supérieures, por- teurs de projets de création d’entreprise, est une réussite comme en attestent les 38 équipes retenues, ce qui repré- sente 140 étudiants qui ont présenté des projets de créa- tion. Un chiffre en constante progression puisqu’il y avait 25 équipes en 2012 et 29 en 2013. “Je considère que cette initiative prise il y a quelques années par le Réseau Entre- prendre Franche-Comté est une réussite de par le nombre d’équipes engagées et par la mobilisation des enseignants et des responsables des éta- blissements d’enseignements

à la mixité des équipes. “C’est une belle image de la jeunes- se et les projets présentés sont très novateurs pour certains” note un des partenaires de l’opération. D’ici le mois d’avril 2015, date de la remise du tro- phée, les étudiants vont avoir un programme passionnant avec outre leur accompagne- ment personnalisé, 12 ateliers thématiques comme “étude de marché, protéger son innova- tion, sa marque, les relations humaines”… Les Entrepre- neuriales, c’est une opportu- nité exceptionnelle offerte à ces étudiants de poser les pre- miers jalons d’un parcours de futur chef d’entreprise, et de “construire l’économie de la Franche-Comté de demain” conclut Pierre Worms.

supérieurs” commente Pierre Worms, le président du Réseau Entreprendre Franche-Com- té. Durant cinq mois, ces groupes d’étudiants vont travailler autour de leur idée pour la fai- re grandir, ils seront aidés dans

leur projet par un coach et un par- rain, un chef d’entreprise membre du réseau Entre- prendre. Une soirée où chacun des par- ticipants a été sensible à la variété et à la qualité des dos- siers présentés par les étudiants,

P rofesseurs de l’Univer- sité de Franche-Comté et de Neuchâtel se ren- contraient et échan- geaient - déjà - de manière infor- melle. “Or, lorsqu’un chercheur part à la retraite, l’échange dis- paraît. Il faut alors tout recom- mencer” commente Aurore Nie- chajowicz, chargée de mission franco-suisse. Partant de ce constat, les uni- versitaires des deux côtés de la frontière ont voulu créer cette “communauté” qui vise à déve-

Remise du trophée en avril.

V qui finance les projets trans- frontaliers. L’Université de Franche-Comté etArc Jurassien toucheront 417 332 euros. Au total, 6 universités et éta- blissements d’enseignement supérieur français et suisses sont associés au projet. 11 orga- nismes économiques et profes- sionnels sont également parte- naires de la démarche.Vendredi 12 décembre lors du 2 ème colloque transfrontalier à la haute école de l’Arc à Neuchâtel, une iden- tité visuelle sera créée. Les 6 écoles concernées : École Nationale Supérieu- re de Mécanique et des Micro- techniques (E.N.S.M.M.) Haute École Arc (H.E.-Arc) Haute École d'ingénierie et de gestion du canton de Vaud (H.E.I.G.-V.D.) Université de Franche-Com- té (U.F.C.) Université de Neuchâtel UniN.E.) Université de technologie de Belfort-Montbéliard (U.T.B.M.)

lopper les liens entre acteurs de la recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur à l’échelle de l’Arc jurassien. Elle permettra l’émergence de nou- veaux projets, affirmer l’excel- lence territoriale et “attirer des cerveaux en leur facilitant la mobilité” commente la chargée de mission. Concrètement, les bibliothèques pourraient être reliées en réseau, les diplômes mis en correspondance. Des fonds Interreg ont été alloués dans le cadre du projet Interreg

Au total, 6 universités et établissements d’enseignement supérieur français et suisses sont associés.

38 équipes ont été retenues cette année pour participer aux Entrepreneuriales.