La Presse Bisontine 160 - Décembre 2014

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 160 - Décembre 2014

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ANIMAUX

Deux mois de prison

La S.P.A. de Besançon a porté cette année cinq affaires de maltraitance devant les tribunaux. Si les plaintes sont souvent classées sans suite, d’autres aboutissent. La cruauté de certains fait froid dans le dos. Récit. Un Bisontin pend son chien puis le tue à coups de marteau

A près deux ans de poursuite et d’enquêtes, Françoise Doda- ne a enfin obtenu gain de cau- se mais reste amère. La pré- sidente de la S.P.A. de Besançon a porté plainte contre un jeune homme demeu- rant rue Tristan-Bernard à Besançon. Zoom Ostéopathie canine à la S.P.A. le 29 novembre F aites du bien à votre animal… et à la S.P.A. Tel pourrait être le message incitant les pro- priétaires à participer à la séance “ostéopathie” qui se déroule le samedi 29 novembre à la S.P.A. de Besançon à partir de 14 heures (en face de Brico-Dépôt Chale- zeule). Anne-Françoise Deyssene, kiné et formée aux canidés, pro- pose ses services. Coût : 45 euros intégralement reversés à la S.P.A.

L’individu a été reconnu coupable après trois ans de procédure, d’avoir mas- sacré son jeune chien, mais la sentence reste faible aux yeux des protecteurs des animaux. Les faits remontent à 2011.À l’époque, Sébastien achète sur “leboncoin” un chien âgé de 6 mois. Sa cruauté est sans égale. L’homme commence dans un premier temps à vouloir se sépa- rer de son animal en tentant de l’abandonner au centre-ville. Le chien retrouve le domicile et revient. Mal lui en a pris. Son propriétaire le descend à la cave et le prend avec une ficelle. Alertés par les cris de l’animal, des voisins interviennent. Pas gêné par ce premier geste, l’individu récupère dans sa pharmacie des médicaments qu’il administre au canidé. Amorphe, le chien ne bouge plus mais ne décède pas. C’est à ce moment que le Bison- tin passe à l’acte : il le conduit sur la voie ferrée (située en parallèle du bou- levard Diderot) et l’achève à coups de marteau. Ce sont des voisins, vigilants, qui donnent l’alerte et préviennent la S.P.A. de Besançon qui porte plainte après que le corps de l’animal sans vie a été récupéré. Quatre ans après, la société protec-

trice des animaux prend enfin connais- sance du jugement du tribunal de Bayonne (juridiction qui a repris l’affaire au tribunal de Besançon après le démé- nagement de l’homme soupçonné de maltraitance et actes de cruauté).Ver- dict : 4 mois de prison, dont deux avec sursis “pour quelqu’un qui n’a même pas eu le courage de se rendre au tri- bunal, trouvez-vous cela normal ?” interroge Françoise Dodane, la prési- dente de la S.P.A. de Besançon qui avait engagé pour l’occasion un avocat aquitain.

Vincent Pfeiffer est directeur du Refuge de la S.P.A. de Besançon, association qui a porté cinq affaires devant les tribunaux pour maltraitance ou abandon.

sans preuves à l’appui. “Lorsque nous mâchons le travail, il y a peu de suite alors dans ce cas de combat de chiens, on ne dépose même pas plainte car nous avons peu de preuves même si des per- sonnes nous demandent de réagir” explique la société reconnue d’utilité publique. Ces cas demeurent margi- naux. Françoise Dodane admet que la nou- velle loi sur les animaux ne changera pas grand-chose sachant que le code pénal prévoit déjà des sanctions. Enco- re faut-il que le procureur poursuive ces individus. Déçue mais pas abat- tue, la S.P.A. continuera de montrer les dents… E.Ch.

selon nos informations, récupéré un animal” , dit-elle, déçue. Des histoires comme celles-là, la S.P.A. de Besançon en collecte chaque jour un peu plus.À son grand désarroi. Elle a porté plainte contre un propriétaire venu adopter un chien dans ses locaux, animal retrouvé attaché au bord de la 2 x 2 voies menant à Lons-le-Saunier durant l’été. “Nous avons tout donné à la justice comme l’identification du propriétaire… Mais depuis juillet, on nous dit que l’affaire est en cours. Un jour, on nous appellera pour nous dire que c’est classé sans suite” déplore-t- elle. À Besançon, des combats de chiens auraient lieu dans certains quartiers

Pas de preuves pour les combats de chiens.

D’ordinaire, c’est elle qui joue le rôle d’avocate à Besançon. Connu des services de poli- ce, l’individu est interdit à vie de récupérer un ani- mal. Il devra en outre 1 000 euros de dommages et intérêts et 840 euros compensant la procédu- re pénale. “On les attend toujours !” s’exclame la présidente qui a bataillé pour retrouver la piste de ce “délinquant” parti de la Franche-Comté pour le sud-ouest. “Pire, il aurait,

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