La Presse Bisontine 160 - Décembre 2014

BESANÇON 18

La Presse Bisontine n° 160 - Décembre 2014

SÉCURITÉ 13 motards en renfort Renforts de police : le prix de la sécurité ? La Police nationale sera-t-elle plus présente la nuit et la municipale davantage le jour ? La Ville y réfléchit. Des forces de police sont arrivées en renfort suite à trois homicides et un braquage en centre-ville.

L e sentiment d’insécurité est finalement très sub- jectif. Mais à Besançon, les faits d’extrême vio- lence intervenus courant octobre et novembre, et plutôt inhabi- tuels, ont obligé le préfet duDoubs à agir. Début octobre, un homme tue sa femme d’une trentaine de coups de couteau, rue Renoir à Besan- çon, et se rend à la Police où il avoue. Le 18 octobre, un nouvel homicide se produit dans le quar- tier de Palente à Besançon. L’homme de 47 ans poignarde

son ex-compagne avec laquelle il avait eu trois enfants avant d’avouer le lendemain.Cette tris- te liste avait débuté le 28 sep- tembre après la découverte d’un corps sans vie à Planoise. Il s’agissait d’un homme de 35 ans retrouvé la carotide tranchée. L’auteur présumé du coup mor- tel court toujours. Face à ces “affaires”, et ces risques, le préfet du Doubs a réuni en préfecture le maire de Besançon, la procureure de la République près le T.G.I. de Besançon et le directeur dépar-

temental de la sécurité publique, le mardi 4 novembre. Il a été décidé d’accroître le dispositif de sécurité actuel, par des ren- forts de compagnies républi- caines de sécurité (C.R.S.), sol- licités par le préfet. 13 motards sont sur le terrain depuis le 13 novembre. “Ces compagnies permettront une présence accrue des forces de l’ordre sur le ter- rain afin d’assurer l’ordre public et la tranquillité de tous” explique la préfecture duDoubs. Les quar- tiers sensibles ont été ciblés pour répondre “à des actes de délin-

Des renforts de police arrivent à Besançon après les actes violents (et inhabituels) intervenus ces dernières semaines.

diminué ces derniers mois, plu- sieurs individus ont pénétré, en pleine journée (11 heures), dans la bijouterieVan Brill au centre- ville de Besançon. Après avoirmenacé les employés présents, ils ont dérobé l’essentiel des contenus des vitrines en quelques minutes.Aucun usage d’arme n’est à déplorer. Face à ce nouvel acte de violence, le pré- fet a décidé de mettre en œuvre de façon anticipée les disposi- tions prévues localement dans le cadre du plan anti hold-up fixé par le ministère de l’Intérieur à

l’approche des fêtes de find’année. Ces renforts, bienvenus, n’empêchent pas laVille de réflé- chir à d’autres alternatives. Début 2015, elle pourrait pré- senter au conseil municipal un nouveau mode de fonctionne- ment de sa police municipale. Si elle travaille déjà avec la Police nationale, la municipale pour- rait travailler davantage la jour- née. En contrepartie, la Natio- nale serait davantage présente la nuit. Rien n’est encore figé. Les pourparlers sont engagés. E.Ch.

quance aussi violents qu’inhabituels” précise la pré- fecture qui admet qu’une recru- descence de ces actes se dérou- le dans certains quartiers. Quid de la vidéoprotection ? “Elle constitue également une des réponses aux préoccupations de nos concitoyens et a prouvé son utilité en permettant la pro- gression de nombreuses enquêtes à Besançon” assurent les ser- vices de Police sans détailler les affaires élucidées. Vendredi 14 novembre, alors que le nombre de braquages avait

Les phrases-clés des élus Conseil municipal du jeudi 6 novembre Le replay du conseil Ludovic Fagaut (U.M.P.) chrono en main. “1 minute 08 Monsieur le maire” lâche-t-il à la fin de son intervention sur l’analyse des besoins sociaux. Cette anecdote fait suite au vote de la modification du règlement intérieur du conseil municipal. Le temps de parole est limité à 5 minutes. Philippe Gonon (U.D.I.) le magicien. Christophe Lime (P.C.F.) s’emporte : “Je voudrais bien faire le chiffrage des projets de l’opposition qui n’arrête pas de proposer depuis 2 heures. Il y a meilleur : il y a Monsieur Gonon. C’est le summum du magicien. Il veut baisser 5 % des impôts et construire.” Flottements. “ça flotte aussi chez vous ?” s’amuse Ludovic Fagaut. Le maire avait dégainé le premier en se moquant du groupe d’opposition qui cherchait à savoir s’il votait oui ou s’opposait concernant le point 45. Même cas dans la majorité (point 59). Promesses. “On a promis des choses sur 6 ans. Attendez un peu, il reste encore 5 ans et demi” dit le maire à Catherine Comte-Deleuze qui aimerait que la Ville aille plus vite dans la création d’une complémentaire pour les bénéficiaires de la C.M.U. Michel Omouri (U.M.P.) fait la leçon . “Revoyez vos données, elles sont fausses” dit le conseiller d’opposition à la première adjointe Danielle Dard au sujet des bénéficiaires du R.S.A., chiffres à l’appui. Donneur de leçon bis. Jean-Louis Fousseret au sujet du rapport de la Cour des Comptes : “Je pense que l’État est un donneur de leçon. J’entends les leçons. Mais qu’il montre l’exemple.” Le maire recadre son groupe. “Ne poussons pas le bouchon trop loin. La solidarité est dans l’A.D.N. de la ville” fait-il remarquer à Thibaut Bize (P.C.F.) lorsqu’il évoque une “perte d’ambition sociale de Besançon.” “Vous êtes Monsieur plus” répond le maire à Michel Omouri au sujet des heures de clauses d’insertion “qui ne sont que de 7 %” regrette l’élu d’opposition. Tort ou raison. “Admettez que les personnes qui ne sont pas d’accord avec vous n’ont pas forcément tort” dit Laurent Croizier (MoDem) au sujet des conseils consultatifs d’habitants. Les prostituées. Le F.N. vote contre la subvention votée au Nid, association qui soutien les prostituées. “Je ne comprends pas cette position, dit le maire, bien que l’un et l’autre ne les utilisez pas (les services de ces dames).” Grosperrin déjà à 2020 (U.M.P.) : “Je voudrais en 2020, que l’on ne récupère pas une ville bétonnée.” Il évoque le projet de la Rhodiaceta. J.-L.F., bétonneur ? “Je ne suis pas un bétonneur, je suis un bâtisseur” répond le maire. Mégalo ? Jean-Louis Fousseret : “Je ne confonds pas l’ambition avec la mégalomanie.” Le libéral. Le maire répond aux propositions de Philippe Gonon (U.D.I.) qui prône - notamment - la création d’un annuaire des artisans de la C.A.G.B. : “Je remarque le libéral que vous êtes de prendre la place des chambres consulaires.”

CULTURE

Du 29 novembre au 30 décembre

Zone Art investit les vitrines vides de Battant L’association Zone Art donne une envergure nouvelle à son marché de Noël. Plus d’exposants, plus d’expositions et plus de féerie dans tout le quartier Battant.

D u 29 novembre au 30 décembre, ZoneArt organise son marché de Noël rue Battant dans la cour du Champagney. Des animations multiples vont ponctuer ce mois de fêtes. Des artisans et des artistes aux savoir-faire divers et variés présenteront leurs créations. Bijoux, luminaires, vêtements, poterie, objets déco, coutures, le public trouvera son bonheur sur ce marché de Noël. Les ate- liers Zone Art sont ouverts depuis le 9 novembre.Des expo- sitions de peinture, de sculp- ture, de photographie sont

annoncées. Au total, une qua- rantaine d’exposants sont attendus. Pour se réchauffer dans la fraîcheur de l’hiver, il n’y aura rien de tel que

animations proposées, on par- vient à toucher un public lar- ge. Cette année, il y aura notam- ment la semaine ardéchoise. Chaque semaine nous appor- terons des nouveautés” disent- ils. Zone Art va sortir de la cour du Champagney pour apporter de la féerie à toute la rue Battant. En effet, l’association va investir les vitrines vides de la rue durant tout le mois de décembre. Cet- te animation est proposée en partenariat avec les commer- çants.

s’installer au bistrot Court-

Circuit. Comme

Chaque semaine des nouveautés.

l’année der- nière, les orga- nisateurs espè- rent que le public adhére- ra. “Cela fonc- tionne plutôt pas mal. Par la diversité des

www.zone-art.org

Une quarantaine d’exposants sont attendus à Battant.

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