La Presse Bisontine 160 - Décembre 2014

BESANÇON 14

La Presse Bisontine n° 160 - Décembre 2014

COLLÈGES Éducation à l’environnement Les collégiens de Camus protègent la ressource en eau Une campagne régionale de sensibilisation aux enjeux de la rivière est menée dans les collèges. Elle a conduit des élèves de l’établissement Camus à Besançon sur le terrain. D’autres sorties grand public sont organisées dont une, à Velotte, mercredi 10 décembre.

L’ eau que l’on boit au robinet a été bue au moins une fois. Et non, l’eau potable ne coule pas des stations d’épuration mais provient des puits de cap- tage. Ces principes, de base, les élèves du collège Camus les ont appris ou révisés en se rendant sur les bords du Doubs à la Gare d’Eau à Besançon et à la sta- tion d’épuration de Port-Dou- vot avec leur professeur de sciences et vie de la terre. “C’est sur le terrain que l’on apprend le mieux” dit Charlène, élève de 3 ème au collège Camus à Besan- çon, qui a eu la chance comme ses autres camarades d’explorer les “mystères de la rivière” dans le cadre de la campagne inti- tulée “Sur le chemin de l’eau” initiée et animée par les C.P.I.E.

Neveu, professeur qui a bien voulu conduire ses élèves sur les bords du Doubs. L’opération vise à acquérir des connaissances sur l’eau et le milieu naturel, elle doit édu- quer la communauté aux enjeux de la préservation de l’eau et développer de nouvelles atti- tudes. “Ce message, ils le col- portent à la maison” commen- te le principal du collège Daniel Vienney. Pour E.D.F., financeur, c’est “un moyen de susciter la réflexion et non de l’orienter” explique Alain Daubas. Des sorties découverte “grand public” se dérouleront sur le territoire : à Besançon mercre- di 10 décembre. Une animation gratuite sur l’eau se déroulera à la Maison de Velotte.

de Franche-Comté et les pro- fesseurs, financée par E.D.F. et le Département du Doubs. “Moi, j’ai appris qu’il ne fallait sur- tout pas jeter certaines choses dans les toilettes” expliqueAnna. Au total, 450 élèves et 17 col-

lèges vont bénéfi- cier du programme “Vivre la rivière au collège”. Certes, les collé- giens bisontins ne sont pas incollables sur le cycle de l’eau…qui n’est pas au programme de 3 ème mais l’est en pri- maire. “Mais on trouve toujours un point d’accroche avec le programme” résume Céline

“Susciter la réflexion.”

La classe de 3 ème du collège Camus désormais “incollables” sur la préservation de la ressource en eau.

ENVIRONNEMENT

Fontaine-Argent

Besançon protège l’eau avant de la consommer Le ruisseau Fontaine-Argent descendant du coteau des Vaîtes et de Bregille a été canalisé. Cette eau claire et limpide ne rejoint plus la station d’épuration mais est raccordée au Doubs.

Renseignement : www.cpiehautdoubs.org

C’ est dans un lieu bucolique, à l’entrée du quartier des Vaîtes, que le ruis- seau Fontaine-Argent chemi- ne à l’air libre traversant des jardins ouvriers avant d’être capté par le réseau unitaire d’assainissement au niveau du chemin de Brûlefoin. “Aupa- ravant, cette eau claire qui des- cendait du bassin-versant de Bregille (environ 18 hectares) rejoignait la station d’épuration de Port-Douvot. C’est une sur- charge inutile d’eaux claires n’ayant pas vocation à être trai- tée. Car plus l’eau est claire, moins la station est efficace” explique Christophe Lime, adjoint chargé de l’eau et l’assainissement à Besançon. Dans le programme de réduc- tion des déversements au Doubs, la Ville de Besançon a donc décidé en 2010 de décon- necter le ruisseau Fontaine- Argent du réseau unitaire et de le renvoyer au Doubs, via

un réseau séparatif. “Cette opé- ration a pu être réalisée grâce aux travaux du tram et à la création d’un bassin de réten- tion (situé boulevard Diderot)” commente Laurent Coly, chef de service eau-assainissement. Au niveau de Brûlefoin, le ruis- seau passe sous la terre dans un tuyau qui chemine rueTris- tan-Bernard et boulevard Dide- rot. L’exutoire est un ancien caniveau passant sous le parc

transporter l’eau polluée à la station. Ce chantier est peut- être une goutte d’eau, mais il concourt à l’amélioration de l’état sanitaire duDoubs. “L’eau est un phénomène de solida- rité. Celle que nous prenons en amont de Besançon doit être d’aussi bonne qualité lorsque nous la rejetons en aval de la station d’épuration. C’est le cas à Besançon. Le Doubs est aujourd’hui en meilleur état” rapporte l’adjoint à l’eau. D’autres ruisseaux bisontins pourraient être concernés : c’est le cas de celui de Cha- muse (quartier de la Malcom- be). Ces opérations, qui répon- dent à la loi sur l’eau, se réalisent lorsque d’autres chan- tiers de voirie sont lancés. Du côté de la faune halieutique, quelques grenouilles subsis- tent en amont de Brûlefoin, là où le ruisseau coule à l’air libre. La boucle du cycle de l’eau est bouclée. E.Ch.

Micaud et débou- chant par une buse ovoïde un peu en amont du pont de la République. La canalisationmesu- re 1 750mètres. En cas de pollution, comme cela est arrivé lorsqu’une cuve à mazout avait été percée lors de travaux il y a deux ans, un système de dévia- tion est capable de

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“Le Doubs est en meilleur état.”

Christophe Lime, adjoint à l’eau et l’assainissement, avec les services, surplombent le ruisseau Fontaine-Argent qui rejoint désormais le Doubs.

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