La Presse Bisontine 159 - Novembre 2014

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON 26

La Presse Bisontine n° 159 - Novembre 2014

Une maison du numérique à Besançon

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Q ue représente la filiè- re numérique dans l’économie franc- comtoise ? Encore peu. Selon l’I.N.S.E.E. dans son enquête publiée le 1er octobre, ce sont environ 5 000 emplois (pour 1 740 établissements). C’est trois

fois moins que la moyenne nationale avec seulement 34,5 salariés pour 10 000 habitants contre 108,6 pour le reste de la France. Voilà pour le constat. Il n’empêche, le Doubs et les autres départements regorgent de pépites. Res-

te à les mettre en lumière. C’est un peu la mission de Silicon Comté, association de loi 1901 créée en 2013 qui a organisé lundi 6 octobre une soirée sur le thème “favoriser le développement d’un écosystème numérique en Franche-Comté”. Dynamique, structurée, elle a déjà par exemple créé un dispositif permettant de mesurer la performance numérique de son bâtiment (LaPresseBisontinede juillet) et aspire à devenir un inter- locuteur privilégié entre ceux qui décident, conçoivent, innovent et financent. 120 personnes, parmi elles des élus, décideurs et entre- preneurs, ont participé à l’événement dont Axelle Le

Maire, secrétaire d’État char- gée du numérique. Par visio- conférence, elle a rappelé que le numérique a toute sa place en Franche-Comté. Elle a salué l’investissement de Silicon Comté. Jean- Louis Fousseret, le maire et président d’agglo, en a fait demême : il a promis la créa- tion d’unemaison du numé- rique à Besançon. L’assistance a pu faire connaissance avec des start- up innovantes à l’instar de Limpidmarket qui a créé un comparateur de solutions de paiement en ligne pour commerçants ou Prolipsia, une société bisontine spé- cialisée dans la rédaction et la traduction de textes tech- niques.

Foyer d’Accueil Médicalisé pour autistes : “oui, mais pas au rabais”

pos tels que les terrains qui accueilleront le F.A.M. à Amagney sont “idéalement placés. Ils ne sont ni trop près ni trop loin des habitations” ! Existe-t-il pour les personnes autistes une nor- me sanitaire d’éloignement comme pour les ani-

ge.” Toujours selon l’association, “aménager des structures spécialisées dans l’autisme ne se résume pas à de l’aménagement du territoire” , c’est l’aspect humain qui doit primer. Les struc- tures pour personnes autistes doivent répondre aux recommandations de la Haute autorité de santé : la personne autiste doit être au cœur du projet et recevoir toute l’attention nécessaire d’une équipe de professionnels formés à l’autisme pour son épanouissement, sa progression conti- nuelle, sa socialisation, dans un lieu où il habi- tera 40 ans voire plus. “Souhaitons que les instances qui valident les ouvertures d'établissements restent totalement vigilantes et ne permettent à quiconque de “bra- der” la vie de nos enfants sous prétexte qu'ils sont handicapés et ne font pas de bruit…” concluent les associations.

L a Presse Bisontine de septembre a consacré un article relatif à la création future d’une maison pour personnes atteintes d’autisme à Amagney. Les associations A.A.B. et Cirrus (Association Autistes Besançon) réagissent. Rappelons qu’elle avait consacré ses forces à l’élaboration d’un tel projet à Dannemarie- sur-Crête. La structure ne s’est pas faite pour plusieurs raisons. Explications : “La structure gestionnaire (non spécialiste du han- dicap) à laquelle nous nous étions associées a souhaité en 2013 prendre un rôle décisionnai- re total et modifier les orientations fondamen- tales du projet. Les associations A.A.B. et Cir- rus se sont donc retirées de la démarche, décision prise à l’unanimité par 25 familles de personnes susceptibles d’intégrer cette structure… Nous sommes choqués et blessés à la lecture de pro-

maux d’élevage ? Les rési- dents autistes doivent-ils être parqués à l’écart de la popu- lation ? Est-ce cela que nous appelons l’intégration ? Qui accepterait cela pour ses enfants ? Et ne parlons même pas de l’allusion à la proximi- té de l’hôpital (psychiatrique) de Novillars, qui montre bien que les personnes qui tien- nent ces propos n’ont aucu- ne connaissance de ce qu’est l’autisme et sa prise en char-

Existe-t-il pour les autistes une norme d’éloigne- ment ?

L’association Silicon Comté promeut le développement numérique en Franche-Comté. Avec l’appui d’interlocuteurs, elle a évoqué lors d’une conférence le 6 octobre le poids économique de cette filière.

Contact : www.siliconcomte.fr

Poursuite de la 2 X 2 voies : “Rapprocher Vesoul de Besançon”

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actuel entre Voray-sur-l’Ognon et Rioz. “Nous débuterons par les ouvrages d’art. Il y aura une gêne à la circulation mais elle sera minime” confesse le président de la Haute-Saône. Ouver- ture prévue courant 2017 pour un premier tron- çon et 2019 pour le second. 12 000 véhiculent transitent ici chaque jour, dont environ 12 % de poids lourds, d’où la nécessité d’agir : “Après la poursuite de la 2 X 2 voies entre Luxeuil et Héricourt, cette 2 X 2 voies était prioritaire” commente le chef du département voisin. Bonne nouvelle, financière celle-là : la Région dans son plan de relance du bâtiment et des travaux publics va investir dans ce chantier à hauteur de 12,3 millions d’euros. Le coût glo- bal est évalué à 59 millions d’euros. Cet aménagement permettra d’économiser du temps de trajet. Ce n’est pourtant pas l’objectif premier : “Notre objectif est davantage de fia- bilité et de sécurité” conclut Yves Krattinger qui regrette que la poursuite de la 2 X 2 voies à hauteur de Devecey “n’avance pas bien vite.”

D es travaux de mise à 2 X 2 voies de la route nationale 57 entre Besançon et Vesoul vont débuter d’ici quelques semaines entre Voray-sur-l’Ognon et Rioz. “Il faut rapprocher Vesoul de Besançon, de la gare T.G.V., de l’A 36, même s’il reste encore le point noir de Châtillon-le-Duc (mise à 2 X 2 voies entre Devecey et École-Valentin). C’est une volonté du Département de la Haute-Saô- ne car c’est une relation vitale pour le cœur de la Haute-Saône et cette relation n’est aujour- d’hui pas satisfaisante” rappelle Yves Krattin- ger, le président du Conseil général de Haute- Saône qui sait très bien que les travaux menés par l’État à Miserey-Salines pour se raccorder à l’A 36 sont suspendus, faute de crédits. La Presse Bisontine l’a évoqué dans son numéro d’octobre. L’investissement du Département haut-saô- nois, voté à l’unanimité par les élus, a été décla- ré d’utilité publique en 2003… Onze après, les travaux vont concerner 9,6 km sur le tracé

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Yves Krattinger évoque la poursuite de la 2 X 2 voies de la R.N. 57 après Voray-sur-l’Ognon entre Vesoul et Besançon, “vitale” pour le cœur de la Haute-Saône (photo archive L.P.B.).

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