La Presse Bisontine 158 - Octobre 2014

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 158 - Octobre 2014

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La ville s’est réjouie un peu vite IMMOBILIER Vente de l’ancien conservatoire Le groupe Lazard n’a pas encore jeté l’éponge dans son projet d’acheter l’ancien conservatoire

de musique pour le transformer en hôtel et restaurant de luxe. Selon nos informations, il revoit sa copie pour trouver un seuil de rentabilité.

L amunicipalité de Besan- çon s’est peut-être réjouie un peu vite. L’offre du groupe immobilier azard qui était prêt à mettre 2,3 millions d’euros sur la table pour acquérir lesmurs de l’ancien conservatoire de musique était trop belle. En effet, le 6 sep- tembre, on apprenait que la signature du compromis de ven- te prévue au début de l’été n’avait pas eu lieu. L’investisseur alsa- cien serait-il en train de tirer un trait sur son projet de faire du bâtiment de la place de la Révolution un hôtel-restaurant de luxe ? Nous avons contacté la direction du groupe à Stras- bourg pour obtenir une répon- se à cette question. Pour l’instant, nos sollicitations sont restées lettre morte. En revanche, nous nous sommes rapprochés du bureau technique de l’entreprise mi-septembre où nous avons appris que “le projet n’est pas abandonné et qu’il est encore à l’étude.” La vente serait donc décalée et sa finalisation dépend

d’un aspect financier. La difficulté pour Lazard est de trouver un seuil de rentabilité dans cette opération de trans- formation réalisable au prix d’un investissement de 8 millions d’euros et de 35mois de travaux. Pour que le projet soit rentable, il faudrait que l’hôtel compte une quarantaine de chambres de standing “or, actuellement ils

Si le groupe Lazard abandonne le projet, la ville se retrouvera à nouveau avec l’ancien conservatoire de musique sur les bras. Pour en faire quoi cette fois ?

ne peuvent en faire qu’une tren- taine” remar- quent les ser- vices de la municipalité. Le problème est que ce bâtiment est contraint, et que dans un pays qui étouffe sous les normes en tout genre, on ne fait pas ce que l’on veut. Le groupe Lazard reverrait donc actuelle- ment sa copie

Le restaurant pourrait être abandonné.

reurs qui négocieront un prix d’achat à la baisse. Il est impro- bable que dans le contexte actuel, la ville se voit proposer une offre égale à celle de Lazard qui était déjà deux fois supérieure aux autres lors de la vente du bâti- ment en juillet 2013. T.C.

rie on ne se fait guère d’illusion sur la suite de cette affaire qui est désormais “mal engagée.” Si l’entrepreneur alsacien devait abandonner le projet, la ville se retrouverait à nouveau avec la friche du conservatoire sur les bras. Cette histoire influencera forcément de nouveaux acqué-

blissement gastronomique au Guide Michelin. À moins que… “Il y aurait d’autres localisations possibles pour accueillir un res- taurant comme celui-ci” remarque encore la ville. Si le dialogue n’est pas rompu entre la municipalité de Besan- çon et le groupe Lazard, à lamai-

pour trouver un seuil de renta- bilité. On apprend auprès de la mairie qu’une des options pos- sibles serait l’abandon du res- taurant où était attendu un chef étoilé. Si ce choix était retenu, le projet perdrait de son intérêt et Besançon devrait encore patienter avant d’avoir un éta-

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