La Presse Bisontine 158 - Octobre 2014

LE GRAND BESANÇON 34

La Presse Bisontine n° 158 - Octobre 2014

FRANOIS La plus ancienne troupe franc-comtoise Le bonheur est sur les planches Depuis 1928, le cercle Saint-Joseph a proposé plus d’une centaine de pièces aux habitants de Franois et Serre-les- Sapins, communes historiques de son implantation. Une trou- pe historique où une soixantaine de bénévoles s’activent sur scène ou en coulisses, juste pour faire rire.

ce pour être prêts plus tôt et laisser vraiment les dernières semaines pour les petits réglages. En janvier, on n’a plus qu’un rendez-vous hebdomadai- re et on est beaucoup moins stressés car on sait qu’on est prêt à y aller !” Une dizaine de représentations atten- dent alors les acteurs durant les mois de février, mars et avril “toujours dans notre salle de Franois.” Un choix qui simplifie l’intendance quand on sait qu’autrefois, il arrivait au cercle Saint- Joseph de se produire dans le Haut- Doubs, loin de ses bases. Dangereux parfois sur les routes enneigées et compliqué dans l’organisation même si l’expérience a laissé quelques sou- venirs mémorables. Désormais tout se passe ici. Plus simple pour ceux qui se produisent sur les planches et pour ceux qui dans l’ombre rendent les choses techniquement pos- sibles. Car au cercle Saint-Joseph com- me partout ailleurs, le théâtre ama- teur c’est avant tout un sacerdoce ! La prochaine pièce De février à avril, le cercle Saint-Jose- ph proposera dans sa salle de Franois une comédie policière aux multiples rebondissements “Parfum et suspi- cions” de Bruno Druart. Avec comme chaque année en plein cœur de lʼhiver de bons moments de rire garantis. Les répétitions ont repris il y a quelques jours seulement après un été studieux.

D’ inspiration laïque inscrite d’ailleurs dans ses statuts, le cercle Saint-Joseph ne renie pas pour autant son histoire qui remonte à l’entre-deux- guerres, époque où c’est un curé, l’abbé Laurent qui initia cette activité qui

éloignait les jeunes des cafés… Très vite, la salle a été construite au pied de l’église, à l’ombre du clocher, local construit par les bénévoles eux-mêmes et qui aujourd’hui encore accueille acteurs et spectateurs dans une ambiance chaleureuse et un lieu témoin

de la longévité de cette troupe. Pilier de celle-ci aujourd’hui, le vice-prési- dent et metteur en scène Dominique Dichamp s’active déjà autour de la nouvelle pièce avec sa collègue Annie Prettet. Un long travail qui en fait ne s’arrête à aucun moment puisqu’à pei- ne la saison terminée en avril, il faut déjà songer aux prochaines repré- sentations en février de l’année d’après… “Nous sommes deux à travailler la mise en scène. Ce qui commence par la sélection de la pièce qui sera jouée la saison suivante. En fait, nous lisons tout au long de l’année pour sélec- tionner quelques textes seulement, en discuter et faire le choix définitif” explique-t-il, “mais toujours dans le théâtre de boulevard ou le vaudevil- le” , les pièces dramatiques n’étant plus jouées ici comme autrefois. Aujour- d’hui, on fait sortir les gens de chez eux pour les distraire et c’est déjà bien assez compliqué.

“Pour nous, le plus difficile est de savoir qui est capable de jouer quel rôle… et aussi d’être sûrs de pouvoir compter sur tel ou tel pour l’année suivante.” Car faire l’acteur et monter sur les planches, même pour des amateurs, c’est un vrai engagement. D’abord il faut patiemment apprendre son tex- te tout au long de l’été, seul, chez soi, avant enfin de se retrouver avec les

autres bénévoles pour les premières répéti- tions en septembre. “On travaille dès le départ deux fois par semaine… et sans doublures !” Un rythme qui ne doit rien au hasard comme le précise Dominique Dichamp, lui-même acteur avec, comme beaucoup dans la trou- pe, une longue expé- rience de la scène : “C’est un moyen effica-

Des mois de travail de préparation.

Petite pause avec ici le Père Belamy, président du cercle de 1939 à 1964, qui partageait son gâteau d’anniversaire avec les autres membres de la troupe.

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