La Presse Bisontine 158 - Octobre 2014

LE DOSSIER

La Presse Bisontine n° 158 - Octobre 2014

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PLUS DE 4 000 LOGEMENTS NEUFS EN PROJET

Dans un contexte peu propice, la Ville poursuit ses projets en matière d’urbanisme. Quatre quartiers nouveaux sont en cours de préparation ou de réali- sation. Du côté des promoteurs privés, l’heure n’est pas à l’enthousiasme. La vente de logements neufs est en chute libre.

Construire en tenant compte des problématiques sociales Urbanisme Politique municipale

Plusieurs programmes immobiliers importants sont en gestation à Besançon, certains ont déjà démarré. Ces projets tiennent compte des enjeux sociaux.

S ur place, le va-et-vient des engins de chantier est inin- terrompu. Le nouveau quar- tier des Hauts-du-Chazal continue de sortir de terre face aux tours de Planoise qui poin- tent de l’autre côté du boulevard. Ici, 450 logements sont déjà construits, 200 autres sont prêts à l’être sur un total de 1 250 à terme. Ce projet est le plus avancé des futurs grands ensemble immobiliers en gestation à Besançon, comme Vauban ou les Vaîtes. La morphologie de la capitale régio- nale change lentement. Une mutation que la municipalité accompagne avec

les outils de maîtrise de l’urbanisme dont elle dispose (P.L.U.) pour éviter de reproduire les erreurs du passé. Car

vellement urbain a changé. Des tours vétustes ont été rasées, à la place des nouveaux logements ont été construits, la voirie a été transformée pour rendre l’espace agréable et vivable. Pour autant, les problèmes sociaux d’hier subsis- tent. Bâtir ne règle pas tout. Loin de là. Il a fallu des mois pour obtenir l’implantation d’un pôle médical et de commerces dans ce quartier qui a conservé une image dégradée malgré les nouvelles apparences. Nicolas Bodin, l’adjoint à l’urbanisme sait ce qu’il en est. “L’objectif n’est pas d’urbaniser à tout-va. Il faut être vigi- lant au “vivre ensemble”, et tenir comp- te du marché de l’immobilier qui est atone en ce moment. Pour l’instant, Besançon se développe raisonnable- ment” dit-il. C’est pour prévenir ces dérives possibles que l’aspect social est intégré désormais aux réflexions sur l’urbanisation de la ville. “Avant, le volet urbanisme et le volet social étaient scindés. D’un côté on construi- sait, on déconstruisait, et de l’autre on traitait le social. Désormais, les deux sont liés.Avec d’autres élus, je m’occupe aussi la politique de la ville” ajoute l’élu. Cette approche mixte des projets est maintenant systématique. D’ici la fin du premier trimestre 2015, Besançon

on le sait, les problèmes sociaux se concentrent là où il y a une forte concen- tration de population. La difficulté ensuite pour les collectivités locales et l’État est de les résoudre malgré des politiques volontaristes pour y par- venir, comme aux Clairs- Soleils. Ce quartier bison- tin qui a fait l’objet d’une vaste opération de renou-

“Nous devrons être plus exigeants avec les bailleurs.”

Nicolas Bodin, adjoint à l’urbanisme est sensible aux traitements des problématiques sociales dans sa délégation.

doit signer trois contrats de ville. Pla- noise et les 408 sont éligibles au Plan de Renouvellement Urbain II (P.R.U. II). “Il est clair qu’on nous demande- ra avec les contrats de ville, dans les- quels l’État est partenaire, de traiter les problèmes sociaux et pas seulement urbains. Nous devrons être plus exi- geants avec les bailleurs par rapport au peuplement des futurs bâtiments et ne pas y loger les personnes qui pré-

sentent les mêmes difficultés sociales” poursuit Nicolas Bodin. À Planoise, environ 80 % des logements sont à vocation sociale. Ce ratio est inversé dans les nouveaux programmes immobiliers. Par exemple, aux Haut- du-Chazal, la part des logements sociaux est de 20 %, et cela sans perdre de vue cette idée de faire de la mixité sociale un cercle vertueux. T.C.

Il y a, aux Hauts-du-Chazal, 20 % de logements sociaux.

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