La Presse Bisontine 158 - Octobre 2014

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 158 - Octobre 2014

EN BREF

CIRCULATION Déménager la nuit ? Le tram laisse parfois sans voie

La Clave Rentrée de l’association La Clave, la plus grosse association de danse salsa de Franche-Comté. La Clave propose depuis plus de 10 ans à ses adhérents de découvrir la salsa dans un cadre unique et avec une équipe des plus expérimentée. Salsa cubaine, salsa portoricaine… Association La Clave, gymnase La Saint- Claude, 37 rue Francis Clerc à Besançon. www.laclave-salsa.fr ou 06 77 866 166. Rodia Un des temps forts de la rentrée musicale se déroule du 25 au 27 septembre à la Rodia de Besançon. Une trentaine de groupes se produiront lors du festival “Détonation”. Exposition “Looking for a shelter”, photographies de Mathieu Simoulin, à l’Espace 13-15 du Conseil général du Doubs rue de la Préfecture. Pur produit de la génération “Y”, Mathieu Simoulin trouve son inspiration dans la culture Geek (films, jeux vidéo, Internet, etc.), et nombre de clins d’œil y font référence dans ses séries. Jusqu’au 31 octobre. Entrée libre. Renseignements : www.larodia.com Exposition

C ompte tenu des événements sur- venus en ce début septembre, les inquiétudes liées au tram sont évidemment et logiquement tour- nées vers la sécurité. Plus anecdotique peut-être, des inconvénients sont ici où là soulignés au fil des jours. Le ding-ding gêne certains alors que justement il per- met sans doute d’éviter accidents et accro- chages. Il y a aussi ces lieux comme l’avenue Fon- taine-Argent où l’intervention des pom- piers avec une nacelle nécessite la cou- pure de l’alimentation électrique avec pour conséquence un arrêt total de la cir- culation du tram pendant une heure. Autre désagrément notoire,dans cemême quartier comme sur les quais, celui lié aux déménagements. Équation difficile que le Grand Besançon avait anticipée dès juin via un courrier aux profession- nels de cette activité qui justement atten- dent fébrilement d’être confrontés à leur première fois. aussi quelques inconvénients aux solutions peu évidentes. Déménager dans certaines rues peut s’apparenter au casse-tête. Visite avenue Fontaine-Argent. Le tram a des avantages désormais reconnus mais

Laissez-moi sortir ! S i le casse-tête peut être ponctuel pour ceux qui déménageront avenue Car- not, il sʼavère quotidien pour certains qui y habitent. Ainsi ce riverain, doit, pour sortir du parking derrière son immeuble, prendre son mal en patience et même sʼautoriser quelques libertés. Pour rejoindre la voie de circulation automo- bile en effet, il doit couper les voies réser- vées aux piétons et aux cyclistes et celles dans les deux sens dédiées au tram. Autant dire quʼaux heures de pointe le matin, mieux vaut être bien réveillé et zen… Soit un automobiliste sympa et compréhensif vous laisse de quoi sortir de votre galère, soit il faut avancer, recu- ler, observer, être prêt à saisir la moindre occasion de rejoindre la bonne voie. Pour cet habitant, la solution est simple. Elle tiendrait en deux petits aménage- ments : un miroir réfléchissant lui per- mettant de voir ce qui vient sans obs- truer les voies, et un panneau indiquant aux automobilistes de la voie à rejoindre que les voitures qui souhaitent sʼinsérer dans la circulation sont prioritaires pour justement ne pas risquer dʼaccident dans cette périlleuse traversée.

Les voies du tram laissent peu de places aux camions qui doivent stationner.

Là où les voies du tram bordent les immeubles sans le moindre espace pour laisser une voiture ou un camion sta- tionné avec ou sans feux de détresse, les déménagements vont être compliqués. Très compliqués. Gérant de la société du même nom, Stéphane Voinet confirme : “On a reçu un courrier avant l’été pour nous l’expliquer. La seule solution est de

que les procédures et règles de sécurité soient un peu oubliées” note le profes- sionnel à qui s’ouvre une autre possibi- lité pour organiser son travail dans ces rues étriquées : “Pour ceux qui font appel à nous, il y a bien sûr la possibilité de choisir un week-end avec là aussi un coût supplémentaire… ou alors la nuit !” Et ce n’est pas une blague. Démonstra- tion : considérant que le tram ne peut être arrêté, toute intervention ne peut se faire que lorsqu’il ne circule pas… donc entre 1 heure et 5 heures dumatin. “Des heures de nuit plus chères pour payer le personnel, sans compter les réactions des voisins quant à l’inévitable bruit, amplifié la nuit, que cela va générer” explique Stéphane Voinet qui répondra certes aux demandes de devis dans les quartiers concernés mais avec toutes les réserves nécessaires. La phobie admi- nistrative constatée récemment en Bour- gogne risque bien de se propager en Franche-Comté !

se garer là où c’est auto- risé même si c’est à plu- sieurs centaines demètres de l’habitation. D’où plus demanutention et un sur- coût pour le client.” Incon- vénient qui s’accompagne de demandes adminis- tratives à déposer au moins quatre semaines à l’avance. “Quand on sait que 85 % des déménage- ments sont assurés par les particuliers eux- mêmes, on peut craindre

Pas de tram entre… 1 heure et 5 heures du matin.

RENCONTRE

Ils co-écrivent un livre “Les déchirures ensoleillées” de Patrick et Amélie

Lui travaille dans la finance et elle dans l’événementiel. Ensemble, Patrick Petit et Amélie Martin publient un livre de poèmes dans le lequel ils se mettent à nu. Qu’importe les qu’en dira-t-on, le besoin de transparence est plus fort.

nent une résonance singuliè- re aux mots. Ce travail “réali- sé à deux âmes” est le fruit d’un échange entre les auteurs qui se sont confié tour à tour leurs vérités, certaines puisées dans les angles morts de leur vie, avant de se décider à les faire partager à d’autres. L’écriture s’est imposée à eux naturellement. Elle est deve- nue le vecteur d’expression de leurs brisures, de leurs doutes, de leurs états d’âme sur l’Homme et la société, de leurs bonheurs enfin. Tous ces sen- timents percent dans “Déchi- rures ensoleillées.” Les poèmes sont brefs, mais il n’en faut pas davantage pour faire passer les émotions. Patrick Petit et Amélie Martin jouent avec les mots avec une étonnante sub- tilité, au point que sous leur plume on finit par oublier qu’il s’agit là de leur intimité. Leur prose renvoie le lecteur à ses propres faiblesses et l’invite à prendre le temps de réfléchir sur lui-même, à se regarder en face, à faire ce travail de trans- parence. “Se tromper de bataille est le pire des combats” dit un des poèmes. Les deux auteurs sont passés par ce cheminement tortueux pour découvrir que l’essentiel

n’était pas là où ils le pensaient. “J’ai couru artificiellement après des artifices. Ma rédemp- tion passera par des voyages et de nouvelles rencontres. Je le sais” écrit Patrick Petit en pré- ambule du livre. Ni l’un ni l’autre ne sont issus du sérail de l’édition. Tout les en séparent même. Lui tra- vaille dans la finance à Besan- çon, et elle dans l’événementiel. Ces “Déchirures ensoleillées” , un titre paradoxal, mais qui

L a transparence est dans l’air du temps. Mais entre en parler et l’être vraiment, il y a un mon-

de au bout duquel surgit la sin- cérité. Rares sont ceux à le fran- chir comme viennent de le fai- re Patrick Petit et Amélie

Martin. Amis intimes dans la vie, ils se mettent à nu dans “Déchirures ensoleillées” , le livre qu’ils publient ensemble

aux éditions L’Illustre incon- nu. Ils ont glissé dans ces pages leurs poèmes illustrés de des- sins de Clairs Muël qui don-

laisse entendre que quel que soit son vécu, le bon- heur est toujours possible, ils les ont écrites avec leurs tripes, se fichant pas mal des qu’en dira-t- on. Le besoin de lever le voile est plus fort. Le pro- pos est subtil, la sincérité éviden- te, les textes de “Déchirures enso- leillées” sont autant de petits principes de phi- losophie de la vie que le lecteur appréciera. T.C.

“J’ai couru artificiel- lement après des artifices.”

29 ans séparent

Amélie Martin et Patrick Petit. Ils écrivaient chacun de leur côté avant de se décider à mettre leurs réflexions en commun. Ce livre est le fruit de deux ans de travail.

Pour se procurer le livre : Tél. : 06 85 70 43 00 eurl.lillustreinconnu@gmail.com Les auteurs sont présents aux Mots Doubs le 21 septembre

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