La Presse Bisontine 155 - Juin 2014

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 155 - Juin 2014

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Les rats attaquent SANTÉ PUBLIQUE Campagne de dératisation Rue Bersot, place Flore, à la Citadelle, à Battant, et maintenant à Planoise. Les rats s’immiscent partout, jusque dans les bureaux. Une campagne de dératisation est menée par les services de la Ville pour réguler cette population, qui, sans explication, a augmenté depuis l’année dernière.

U n rat mort sous le bureau, c’est forcément peu ragoûtant. Voilà ce qui est arrivé à un employé de bureau place Flo- re à Besançon qui préfère ne pas donner l’indication de son emplacement pour ne pas fai- re fuir les clients. Pour d’autres professionnels, notamment ceux de la restauration, le problème

tion. Avant, quand les rats nous voyaient, ils avaient peur de nous… mais là, ils n’ont plus peur. On ne l’explique pas. On en retrouve surtout à Battant, Bersot et maintenant Planoise. Il y en aussi à la Citadelle” témoigne circonspect l’un d’entre eux qui nous a guidé dans le réseau sous le quartier de Planoise, à l’angle de la rue de Picardie et des Flandres. À Besançon, ces animaux sont légion, comme dans les autres villes d’ailleurs. Ils sont une menace pour la santé : ils peu- vent causer la leptospirose, la rage, et des parasitoses. “Impos- sible de donner un chiffre sur leur nombre” dit Jean-Luc Legain, à la direction hygiène- santé de la Ville de Besançon. Pour “maîtriser” cette popula- tion de nuisibles, Besançon a organisé une campagne de déra- tisation jusqu’au 16mai auMar- ché Beaux-Arts (en prévention), sur les berges du Doubs, à la Citadelle, à la station d’épuration de Port-Douvot. Son personnel, avec celui d’une société sous-traitante (Franche- ComtéAssainissement), se rend

de la pullulation des rats est - encore - plus problématique. Les animaux s’infiltrent par- tout, notamment dans ces endroits qui sont de véritables garde-manger… “Nous trou- vons beaucoup plus de rats que l’année dernière dans les égouts, synthétise un membre du per- sonnel de l’assainissement à Besançon qui gère la dératisa-

Lorsqu’ils parcourent les 68 km d’égouts “visitables”, les personnels de la Ville rencontrent souvent des rats. Cette année, ils en ont trouvé plus que d’ordinaire.

Port-Douvot à Besançon. Cette opération dératisation n’a pas mission à anéantir la popu- lation. “En cas de problème dans une habitation, les Bisontins peuvent venir chercher des grains empoisonnés que nous remet- tons gratuitement, explique le technicien. LaVille peut envoyer des agents. Le service est payant, 20 euros.” Un conseil que sui- vra sans doute cette proprié- taire d’un immeuble à qui les locataires réclament une opé- ration dératisation…

période plus longue car avec les anciens, plus forts, les rats com- prenaient que ces blocs étaient dangereux après avoir vu leurs

dans les 68 km de galeries visi- tables sur les 300 km que comp- te la Ville. Objectif : poser des blocs anticoagulants contre les parois. Ils doivent, en théorie, attirer les rats. “Souvent, ils pré- fèrent une nourriture naturelle que ces blocs mais ils font leur effet. Lorsqu’ils les mangent, leur sang coagule et ils vont mourir un peu plus loin.” L’effet est de 3 à 4 jours. Cela coûte environ 10 000 euros pour la collectivi- té. Les techniques ont changé : “On pourrait mettre du blé empoisonné qui les attirerait davantage mais avec la chaleur des égouts, le blé germerait. Les produits tuent les rats sur une

congénères mou- rir. Ils s’en éloi- gnaient” rappor- te le technicien. Une fois le pro- duit avalé, les bestioles dont le poids peut atteindre 500 grammes se décomposent ou se retrouvent à la station de

“Avant, ils avaient peur de nous.”

E.Ch.

Les blocs d’anticoagulants sont grignotés par les rats qui meurent 4 à 5 jours plus tard.

Pour signaler la présence de rats : Proxim’Cité 0800 25 30 00

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