La Presse Bisontine 155 - Juin 2014

ÉCONOMIE

40 La Presse Bisontine n° 155 - Juin 2014

Magasins de vélo : ça roule à Besançon COMMERCE Cycles, le boom Trois nouveaux magasins de cycles ont ouvert à Besançon, un autre à Franois. Une abondance et de la concurrence qui traduisent un renouveau de la petite Reine. Pour se démarquer, le magasin Besançon Services Cycles installé place Leclerc lance un nouveau concept.

Édouard Amiot (à

gauche), Bru- no Marion et David Philippe (absent sur la photo) ont ouvert il y a quelques semaines le magasin B.S.C., place Leclerc à Besançon.

L e printemps, ensoleillé, a fait ressortir les mollets des cyclistes. Et avec eux les magasins de cycles. Depuis le début de l’année, les commerces spécialisés dans la vente et la réparation de vélos de route ouV.T.T. font une échap- pée belle à Besançon.Trois enti- tés viennent de s’installer dans le peloton local. Parmi elles, “L’Atelier du cycle”,ouvert depuis mars à Franois.Trois autres ont pris la roue : le magasin Cycles Chaprais installé dans le quar-

tier du même nom, Besançon Service Cycles, installé depuis mi-mars rue Voirin (au niveau de la place Leclerc) et Proxycycle et compagny, 138, Grande rue. Lancé par trois cyclistes bison- tins, Besançon Services Cycles ne s’inquiète pas de cette concur- rence qu’il juge saine. “Voilà un an que nous travaillons sur notre projet que nous avons monté après avoir réalisé une étude de marché poussée, rapporte Édouard Amiot, un des trois gérants de Besançon Service

Cycles. Les autres magasins ne sont pas sur la même philoso- phie que la nôtre” , dit Édouard Amiot, accompagné dans cette aventure par Bruno Marion et David Philippe. Les trois colla- borateurs, tous cyclistes de niveau 1 ère ou 2 ème catégorie, ont créé un “concept store” où l’on peut acheter, réparer, tester sa monture, et surtout bénéficier d’une étude posturale. “Nous proposons une gamme de vélos allant de 350 à 15 000 euros. Nous vendons une marque (Spe-

rapporte Édouard Amiot. Il faut compter 1 800 euros pour acquérir un vélo de ce type (de marque alle- mande). Dans ce domaine, le mar- ché bisontin a explosé. La peti- te Reine espère s’offrir une place royale à Besan- çon. L’arrivée du

cialized) qui se place dans l’innovation, qui n’était plus pré- sente à Besançon.” Marque des champions, vendue uniquement en magasin (et pas sur Inter- net), elle équipe les meilleurs. Dans la boutique de 370 m 2 , Besançon Services Cycles a dédié un espace où l’acheteur d’un vélo pourra bénéficier d’une étu- de posturale et morphologique. C’est le “body fit geometry”, une méthode développée par un doc- teur en médecine sportive qui doit permettre d’aboutir au mariage du vélo et du corps (notre photo). “Nous prêtons éga- lement des vélos en test ainsi que des G.P.S., et nous vendons des vélos électriques. Nous nous différencions aussi avec un espa- ce réservé aux femmes” explique l’un des gérants. En termes de vélos électriques, le magasin se devait d’être bran- ché : “Besançon s’y prête parti- culièrement avec ses montées”

Zoom Quelle politique pour le vélo ? Besançon sʼest engagé à intro- duire le vélo en ville en créant au minimum 5 km de voies cyclables par an. Avec environ 2 millions dʼeuros investis sur 5 ans dans le “plan vélo”, le Grand Besançon injecte 2,20 euros par habitant. Le der- nier tronçon réalisé est celui reliant Franois aux Hauts-du- Chazal. Dans son programme 2014-2020, le maire de Besan- çon a promis une modernisa- tion et une extension du réseau ainsi que la création dʼun ate- lier de réparation de vélos dans la maison de la mobilité.

Le mariage du vélo et du corps.

Tour de France,mardi 15 et mer- credi 16 juillet à Besançon offri- ra une vitrine idéale aux bou- tiques. Chez B.S.C., les gérants qui ont déjà des maillots dédi- cacés des stars du peloton accro- chés à leur vitrine ont une idée derrière la tête. Des profes- sionnels pourraient franchir la porte de leur lumineuse bou- tique. Bonne route… E.Ch.

Le professionnel de la Française des Jeux Geoffrey Soupe peaufine chez B.S.C. les réglages de position de son vélo de contre-la-montre.

La poule aux œufs d’or de Micropolis ÉVÉNEMENT Foire comtoise du 24 mai au 1 er juin Avec près de 150 000 entrées, la Foire comtoise reste la principale attraction populaire de Besançon. Et pour Micropolis, l’indispensable manifestation qui lui assure un quart de ses recettes annuelles.

Tout le programme sur www.micropolis.fr

de 74 000 euros après une année un peu plus compliquée que prévu. Alors pour que cette “vieille dame ne sombre pas dans l’Alzheimer” sourit Didier Sikkink, il est nécessaire de trouver chaque année des attractions nouvelles, sans pour autant changer les fondamentaux de ce rendez-vous qui se veut, selon les mots du direc- teur, “une foire à la fois populaire, urbaine, rurale et agricole.” Pas touche donc aux grands défilés d’animaux et aux concours agricoles, car la Foire comtoise doit rester la plus grande ferme de Franche-Comté. Mais pour attirer un public toujours renouvelé, Micropolis compte depuis l’an dernier sur la présence de stars du petit écran ou du show-business . C’est ainsi que se succéderont dans les allées de Micro- polis pendant ces dix jours, des vedettes comme la finaliste de Master chef 2011 le samedi 24 mai, Miss France 2014 le mercredi 28 mai, les danseurs Fau- ve et Brahim Zaibat le jeudi 29 mai (Danse avec les stars), l’homme- orchestre Rémy Bricka le vendredi 30 mai, un acteur de Plus Belle la Vie le samedi 31 mai, Jean-Pierre Pernaut en dédicaces dimanche 1 er juin aumatin, le vainqueur de The Voice 2013 le dimanche 1 er juin après-midi, suivi

“L a Foire comtoise est une vieille dame mais qui se porte excessivement bien” note Raphaële Vivant, la directrice commerciale de Micropolis- Besançon. C’est elle qui est chargée de convaincre les exposants de venir poser leurs valises pendant dix jours sur les 110 000 m 2 de surface qu’offre le parc des expositions de Besançon. Cette année, la Foire comtoise affi- chera complet : ils seront 600 expo- sants, contre 570 l’an dernier. Avec une fréquentation située entre 140 000 et 145 000 visiteurs chaque année, la Foire comtoise reste, et de loin, le plus grand rendez-vous com- mercial de Franche-Comté. “C’est une des fréquentations les plus stables de toutes les foires du Grand Est se féli- cite Didier Sikkink, le directeur géné- ral de Micropolis. Avec plus de 145 000 visiteurs l’an dernier sur le thème du Brésil, c’est une des plus hautes fré-

quentations de ces quinze dernières années. Nous espérons faire au moins aussi bien cette année.” Il y a de l’enjeu. Car avec ses 600 expo- sants et ses dizaines de milliers d’entrées payantes, la Foire comtoise s’apparente comme le principal jack-

pot de l’année pour Micropolis. Le chiffre d’affaires pour ces dix jours d’exposition atteint 1,5 million d’euros. C’est plus d’un quart du budget de la structure qui réalise annuellement un chiffre d’affaires de 5,8 mil- lions d’euros. Ce qui ne signifie pas pour autant que Micropolis croule sous les bénéfices. L’an dernier, après impôt, le parc des expositions a affiché un résultat net

Micropolis compte sur la présence de stars du petit écran.

Didier Sikkink, directeur général de Micropolis, présente la 88 ème édition de la Foire comtoise.

d’une pièce de théâtre avec Nathalie Marquay et Philippe Risoli dans la grande salle de spectacle pour clore la Foire. Ce sont les indispensables clés

d’un succès populaire renouvelé. Cet- te année, la Foire comtoise se pare des couleurs et des saveurs du Vietnam. J.-F.H.

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