La Presse Bisontine 155 - Juin 2014

34 LES NOUVEAUX VISAGES DE LA VIE PUBLIQUE

La Presse Bisontine n° 155 - Juin 2014

BESANÇON Société civile

Rosa Rebrab veut faire le job Elle a apporté son soutien à Jean-Louis Fousseret

qui l’a invitée à le rejoindre sur sa liste. Rosa Rebrab a saisi cette chance, elle qui n’avait jamais été élue. Aujourd’hui, elle est conseillère déléguée à la petite enfance.

A vant les dernières élec- tions municipales de Besançon, Rosa Rebrab ne s’était jamais engagée en politique. Pourtant, l’envie d’y aller ne l’a pas lâchée depuis le soir du 21 avril 2002, quand elle découvre avec stupeur que Jean- Marie Le Pen est au second tour de la présidentielle. Dès lors, elle se sent prête à entrer dans l’action en se rangeant du côté de ceux qui font barrage aux discours poli- tiques qui clivent la société à une époque où elle juge qu’il faut la rassembler.Mais pendant toutes ces années, elle hésitera à pass- er de l’intention aux actes sans jamais franchir le pas. Le débat des municipales va réveiller son enthousiasme mili- tant. Si elle s’y intéresse de près, l’idée de rallier une équipe de cam- pagne ne l’effleure pas encore, jusqu’aumois de décembre 2013, où les circonstances la précipitent de manière inattendue dans le grand bain des élections. “J’ai pris mon téléphone, j’ai appelé le cab- inet de Jean-Louis Fousseret avec la volonté d’exprimer mon soutien à sa liste. Il y avait trop de dis-

cours individualistes dans cette campagne qui ne me convenaient pas, moi qui attendais des propos fédérateurs” raconte-t-elle. Sa démarche ne laissera pas indif- férent le candidat socialiste qui va donner une suite à ce message d’encouragement en proposant à Rosa Rebrab de le rejoindre sur sa liste qui n’est pas encore bouclée. Il l’invite à représenter la société civile. “Le projet dumaire sortant était en adéquation avec mes con- victions. Celame convenait de pou- voir défendre les valeurs républi- caines auxquelles je crois, tout en restant société civile, car j’y tiens. J’ai dit oui.”

À42 ans,elle a donc saisi la main ten- due par Monsieur Fousseret qui rend concret l’engagement poli- tique auquel elle songeait. “C’est plus un engagement civique et citoyen que politique” rec- tifie Madame qui aborde l’action municipale avec

“J’avais le sentiment que tout me réussissait ici.”

Médecin psychiatre de profession, Rosa Rebrab vit sa fonction d’élue comme un second métier.

pragmatisme. Elle laisse à d’autres les querelles de partis et les enjeux de pouvoir. Ce qui l’intéresse, c’est d’être utile, sur le terrain, au contact des Bison- tins. “Ce qui m’importe, c’est de faire le job dans ma délégation, point.” Le maire a confié à sa nouvelle conseillère déléguée, la petite enfance. “C’est au-delà de mes attentes” reconnaît l’élue qui découvre sa fonction avec intérêt, épaulée par “un service composé de personnes très compétentes.” Cette délégation est sur mesure pour Rosa Rebrab qui porte depuis toujours une attention particulière aux autres.Son altru- isme naturel s’exprime au quo- tidiendans sonmétier demédecin psychiatre qu’elle exerce à l’hôpital de Novillars et au cen- tre hospitalier de Dole. “L’ouverture aux autres un est peumon fil d’Ariane par rapport aumétier que j’ai choisi et le ser- vice public dans lequel j’ai décidé de l’exercer. Il y a un sens pro- fond pour moi à me rendre disponible pour tout un chacun, quelles que soient ses origines et sa catégorie sociale” résume la conseillère municipale pour qui l’intérêt collectif et la solidarité ne sont pas de vains mots. Le sujet sur lequel elle compte se concentrer dans le volet de la petite enfance est l’accès à la sco- larité pour les plus petits. Elle souhaite favoriser les liens entre les crèches et les établissements scolaires, en invitant par ailleurs les familles à se sentir à leur place à l’école alors que beau- coup d’entre elles s’en sont éloignées pour diverses raisons. “Il faut éviter à la fois que les parents démissionnent tout en les aidant à être attentifs à la scolarité de leurs enfants. Les

cartes se jouent très tôt, dès la petite enfance” observe-t-elle. Le bon fonctionnement de ce binôme école-parents serait une clé pour élever les nouvelles générations. Rosa Rebrab le prouve par sa pro- pre expérience. Elle est née dans un milieu mod- este à Belfort, de parents origi- naires de Kabylie, en Algérie, qui ont émigré en France dans les années soixante. Son père était ouvrier et sa mère femme de ménage. “Notre père a toujours suivi de près notre scolarité (elle a quatre frères et sœurs), convaincu que notre bonne assise en France passerait par notre réussite sco- laire. Le milieu dans lequel on naît conditionne le parcours de chacun d’entre nous.Mais la municipalité et l’école peuvent contribuer très tôt à araser les inégalités pour don- ner sa chance à chacun” estime Rosa qui est allée ainsi au bout de son rêve de faire médecine. C’est à l’occasion de ses études en 1989 qu’elle découvre Besançon. Une ville à laquelle elle est depuis sincèrement attachée. “Quand je suis arrivée là, j’étais étudiante, une vie nouvelle s’ouvrait à moi. Je travaillais au resto U en même temps que je suivais mes études. J’avais le sentiment que tout me réussissait ici. J’étais ravie.” Rosa Rebrab a trouvé son équili- bre dans la capitale régionale, par- ticipant désormais à la destinée de la ville. Anecdote de l’histoire, elle retrouve au conseil municipal un autre médecin, Marie-Laure Dalphin, qui fut sa directrice de thèse. Ces deux femmes de carac- tère entrent en même temps à la municipalité mais ne siègent pas sur le même banc. L’une est dans lamajorité,l’autre dans l’opposition. C’est le jeu de la démocratie. T.C.

Bio express 5 avril 1971 :

Et si vous passiez à l’heure déco ?

naissance à Belfort. 1989 : Débute ses études à la faculté de médecine de Besançon. 2000 : Soutient sa thèse sur “les malaises graves du nourrisson”. 2005 : Devient psychiatre des hôpitaux et rejoint le service public. 2012 : Diplôme universitaire en ethnopsychiatrie à Paris 13. Le thème de son mémoire est “la culturisation de la population kabyle au contact des Pères Blancs”. Son père et sa mère ont suivi l’école des Pères Blancs et des Sœurs Blanches. 2014 : Élue au conseil municipal conseillère déléguée à la petite enfance.

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