La Presse Bisontine 155 - Juin 2014

LE GRAND BESANÇON 28

La Presse Bisontine n° 155 - Juin 2014

EN BREF

SAÔNE

Un problème de parking Stationnement : le point noir du centre-bourg

Vide-bibliothèque L’association Citoyens Clandestins organise, dimanche 8 juin, son deuxième vide- bibliothèque, rue Bersot, à Besançon. Le déballage de livres, bandes dessinées, revues, cartes postales, photographies, dessins et peintures, partitions, disques vinyles et C.D., anciennes cassettes magnétiques, jeux de société traditionnels aura lieu entre 9 heures et 19 heures. Réservations d’emplacements en appelant le 06 70 10 35 83. Saint-Ferjeux Mieux connaître les attentes des habitants du quartier Saint-Ferjeux pour améliorer les réponses que la Maison de Quartier peut y apporter par ses projets et ses prestations, voilà une des tâches que le Comité de Quartier de Rosemont-Saint-Ferjeux s’est fixée. Pour recueillir leurs observations, le Comité va mener une vaste enquête fondée sur un questionnaire, intitulée “Qu’attendez-vous de votre Maison de Quartier ? Votre avis nous intéresse”. Au cours du mois de juin, des membres bénévoles du Comité iront à la rencontre des habitants de Rosemont et de Saint- Ferjeux. Leur but : écouter leurs aspirations

Les problèmes de circulation et de stationnement s’accentuent au centre-ville depuis que la place Charles-de-Gaulle est fermée pour travaux. Une situation qui fait grincer des dents.

Un avis que ne partage pas entièrement Alain Fève, le photographe, président de l’association des commerçants et arti- sans de Saône qui ne fait pas de fata- lisme. “Il est clair que l’accessibilité du centre-ville est problématique. Mais le stationnement existe. Le problème est qu’il est dispersé. Le parking de l’église, par exemple, n’est pas très visible et mal identifié. Pour ce qui est de la place Charles-de-Gaulle, il est prévu que l’on retrouve des places une fois que le chan- tier sera terminé” indique le président qui croit, au contraire, en l’avenir com- mercial de ce secteur notamment depuis que l’école primaire a été regroupée au centre de Saône. Pourtant, le petit maga- sin d’alimentation Vival a fermé défi- nitivement ses portes il y a quelques semaines. Mais pour beaucoup, le pro- blème du stationnement ne suffit pas à expliquer la fin de ce commerce qui a sans doute plus souffert de la concur- rence de la grande distribution à Saô- ne que du manque de parking. Néanmoins, Alain Fève a prévu de ren- contrer le nouveau maire Yoran Dela- rue pour faire le point sur la question du stationnement et sur l’avenir de la salle Guinemand, qui dans le projet d’aménagement global porté par la pré- cédente municipalité devait être détrui- te au profit de nouvelles places de par- king. Un sujet queYoranDelarue n’ignore pas, mais qu’il ne souhaite pas traiter dans la précipitation. “La démolition de la salle n’est pas un projet anodin esti- me le maire. Il y a des problèmes de cir- culation, de sécurité, au centre-bourg qui vont de pair avec le stationnement. Mais nous devons aborder cette ques- tion dans sa globalité et sous tous ses aspects, en particulier celui du coût, pour apporter une solution adaptée.”

les places de parking devant nos com- merces” dit-on du côté du magasin Saô- ne Optique. “On sent qu’il y a un mécon- tentement de beaucoup de personnes. Des gens de l’extérieur fuient le centre désormais car ils ont du mal à circuler

S tationner au centre de ville de Saône est devenu une gageure pour beaucoup d’automobilistes. Le manque de parking se fait res- sentir depuis que la place Charles-de- Gaulle est inaccessible car elle est en chantier (un bâtiment de 1 200 mètres carrés est en cours de construction). Une situation préjudiciable pour les commerces du centre. “Je fais de la res-

et à stationner. Ma crain- te est que ce secteur finis- se par se vider de son acti- vité au profit du futur espace commercial de Super U” supposeMonique Billamboz,membre du col- lectif “Saône bourg centre en danger” qui est en som- meil depuis les élections municipales.

tauration le midi. J’ai perdu au moins dix couverts par jour car les camions qui se garaient sur cette place ne peu- vent plus stationner” observe le res- ponsable de l’hôtel-restaurant Les Marais. Pour cette même raison, une banque a vu certains de ses clients par- tir vers un autre bureau de l’enseigne dans une commune voisine. “En jour- née, c’est un peu la foire d’empoigne pour

“On sent qu’il y a un méconten- tement.”

pour en déduire de nouvelles actions.

Depuis la fermeture de la place Charles-de-Gaulle qui est en chantier, les problèmes de stationnement et de circulation s’accentuent au centre de Saône.

T.C.

FONTAIN

Commerce de proximité

Chez Gladoux, c’est comme à la maison ! À Fontain, le restaurant-épicerie-bar-tabac “Chez Gladoux” est une institution. Ce commerce de proximité familial tient le coup dans un contexte économique tourmenté. Il fête ses 90 ans cette année dans la bonne humeur.

José et Sylvie Raudin, gèrent l’établissement familial depuis quinze ans. Ouvert toute l’année, tous les jours de la semaine, “Chez Gladoux” fermera excep- tionnellement ses portes la semaine du 14 juillet.

I ls font partie de la France qui se lève tôt. Chaque matin à 6 h 45, José et Sylvie Raudin sont à pied d’œuvre dans leur épicerie-bar- tabac-restaurant de Fontain. “La pre- mière règle, ce sont les heures de pré- sence” annonce José. C’est à ce prix que le couple parvient à faire fonc- tionner le commerce familial qui fête ses quatre-vingt-dix ans cette année ! Après tant de décennie, “Chez Gla- doux” est devenu une institution dans ce village du Grand Besançon. Les Rau- din sont la quatrième génération à fai- re vivre l’établissement qu’ils ont repris il y a quinze ans à la suite de Paulet- te et René Gladoux, les parents de Syl- vie. Certes, l’enseigne n’échappe pas aux affres économiques que connaissent tous les commerces de proximité en milieu rural, surtout depuis l’ouverture de la voie des Mercureaux qui a éloi- gné une partie de la clientèle de pas- sage. Mais les gérants parviennent à tirer leur épingle du jeu en multipliant les services pour rester attractifs, ce qui fait d’ailleurs la singularité de leur affaire. Dès qu’ils en ont pris les rênes en 1999, ils ont osé le pari de la diver-

sité. À l’époque, “Chez Gladoux” était un bar et un restaurant. Sylvie et José ont choisi de réduire la surface réser- vée à la restauration pour aménager un point presse et une épicerie. Les clients ont donc toujours une bonne raison de pousser la porte de la mai- son où l’accueil est convivial. “Nous sommes indépendants. C’est un vrai avantage. Cela nous donne la liberté de faire évoluer notre outil de travail comme on le souhaite” observe Sylvie Raudin. Pendant qu’elle s’affaire en

cuisine à concocter le menu du jour (N.D.L.R. : le restaurant est ouvert seulement le midi du lun- di au vendredi), José sert les clients du tabac-pres- se et de l’épicerie. Ils trou- vent dans les rayons les denrées du quotidien dont des produits régionaux et du pain fourni par une boulangerie de Saône. “C’est la complémentari- té de ces services qui fait que l’on s’en sort. Si nous n’avions que l’épicerie, ce

“Les gens de Fontain et des communes jouent le jeu.”

Renseignements : 03 81 57 21 93

serait sans doute plus difficile” avouent- ils. Convaincus d’avoir trouvé une recet- te commerciale qui fonctionne malgré les hauts et les bas liés à la conjonc- ture, José et Sylvie continuent de se diversifier avec des soirées à thème par exemple. Par ailleurs, tous les ven- dredis soir, José prépare des pizzas à emporter. “Nous sommes contents de ce que l’on fait. Le plus beau remer-

reconnaît José. En cela, cet établisse- ment contribue à tisser le lien social qui manque à beaucoup de villages devenus des déserts en termes de com- merces de proximité. Ici, on vient ache- ter sa baguette de pain et prendre un café, pour discuter avec les copains, en semaine comme le week-end, à l’abri du bruit de la ville. “Chez Gladoux”, c’est un peu comme à la maison. T.C.

ciement est que les gens de Fontain et des communes alentour jouent le jeu.” Ici, la vie s’écoule dans la bonne humeur d’un commerce de quartier où les clients et maintenant, leurs enfants, ont leurs habitudes. La plupart pousse la porte en lançant un sympathique “salut José” au patron qui répond d’un ton taquin, mais aussi chaleureux. “Pour moi, ce contact est très important. Beaucoup de clients sont devenus des copains”

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