La Presse Bisontine 155 - Juin 2014

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON 26

La Presse Bisontine n° 155 - Juin 2014

Hôpital de Novillars : la suppression des 8 R.T.T. repoussée à 2016

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

L es syndicats du centre hospitalier de Novillars ont rangé les banderoles qui avaient été posées à l’entrée de l’établissement. “Elles seront au sec mais prêtes à être ressorties” prévient l’intersyndicale. Inquiet depuis plusieurs mois d’un plan d’austérité annoncé par la direction et par l’Agence régionale de santé (A.R.S.), le personnel de centre traitant la psy-

chiatrie a eu réponse à ses interrogations mardi 13 mai lors d’une assemblée générale à laquelle la direction (par intérim) a apporté des précisions : “Nous avons appris que l’essentiel du combat - qui consistait à ne pas supprimer les 8 R.T.T. - est repoussé au 1 er janvier 2016. Ce n’est pas un échec, ni une victoire” dit Nor- bert Nussbaum, pour l’intersyndicale. Autre point, positif, aucun des 7,5 postes sur la sel- lette ne sera supprimé. “La direction prévoit un redé- ploiement sur 2 postes (pâtissier et coiffeur).” L’Agence régionale de santé va toutefois demander des économies à l’établissement : environ 300 000 euros. Cela semble symbolique au regard du budget de l’hôpital (environ 40 millions d’euros). “C’est peut-être symbo- lique, admet l’intersyndicale, mais cela prouve bien qu’il y a une réelle volonté de faire une cure d’austérité. En terme de rénovation des bâtiments qui se dégra- dent et des projets, tout est bloqué” rappelle-t-il. Souvent considérée comme le parent “pauvre” de la santé, la psychiatrie ne veut pas être mise sur la touche.

Municipales d’Avanne-Aveney : l’électeur à l’origine du recours jette l’éponge

L e suspense n’aura duré qu’un mois et demi, le temps nécessaire au citoyen ayant engagé un recours en annulation de l’élection municipale d’Avanne-Aveney (23 mars dernier) pour se résigner à annuler sa requê- te au tribunal administratif de Besançon. L’affaire qui devait être jugée le 27 mai pour- rait être annulée (lire La Presse Bisontine 154). Première raison qui pousse ce citoyen d’Avanne à faire volte-face : la pression financière. S’il est débouté, il devra dommages et intérêts à la liste d’Alain Paris, défendue par un avocat. La partie demande le remboursement des frais d’honoraires. “La liste d’Alain Paris a respecté le jeu démocratique et les règles des élections. Il n’y a eu aucun tract distribué après minuit le vendredi précédant l’élection” explique maître Bérengère Chenin, avocate à Besançon, qui défend 16 membres de l’équipe municipale. Le requérant, lui, simple retraité, réclamait l’annulation de l’élection sans contrepartie finan-

cière. Un simple respect de la loi électorale en quelque sorte. Vu la somme exigée (N.D.L.R. : les frais d’honoraires de l’avocat), pas ques- tion pour lui d’y laisser sa maigre retraite. Et il le dit lui-même : “Je peux être débouté malgré un dossier solide et argumenté, ce qui n’est pas le cas du mémoire adverse emplit d’inexactitudes et de contre-vérités. En paral- lèle, le représentant de l’État a eu copie de la requête déposée le même jour au tribunal admi- nistratif et n’a pas jugé bon de donner suite. Pourquoi donc un simple citoyen devrait-il se substituer au préfet, habilité lui à déposer un recours pendant les 15 jours qui suivent l’élection ?” se demande le requérant. La som- me de ces facteurs laisse un goût amer à cet- te campagne électorale, des relations de voi- sinage sans doute tendues pour un village de seulement 2 350 âmes. Le temps arrivera-t-il à recoller les morceaux ?

Fin de la polémique à Avanne-Aveney autour du recours en annulation des élections municipales.

À l’hôpital de Novillars, le calme est revenu. Au moins pour quelque temps. Les banderoles vont être enlevées.

La halte ferroviaire d’École-Valentin fait pschitt

matin aux heures de pointe. Il y en a deux à 7 heures et 8 h 33. Le problème est le même le soir.” Il faudrait donc modifier la fréquence des navettes. “Il faut repenser cette desserte” esti- me à son tour Patrick Noblet de la F.N.A.U.T. Mais pour l’instant, la Région qui supporte le coût de fonctionnement de la navette n’envisage pas de tout remettre à plat. L’autre problème soulevé par le représentant local de la F.N.A.U.T. est la communication autour de cette halte “qui a été mal, voire pas du tout faite” dit-il. Sur ce point, la seule campagne de promotion marquante est un flyer que le Conseil régional distribue en ce moment dans 7 500 boîtes à lettres situées à dix minutes de la gare. En même temps, communiquer sur un disposi- tif de transport inadapté à une majorité de clients potentiels n’est pas d’un grand intérêt. Enfin, l’autre handicap est le tarif élevé “2,30 euros l’aller (N.D.L.R. hors abonnements) entre Eco- le-Valentin et Viotte” annonce la Région. Les ajustements sont multiples pour que les Grands Bisontins s’approprient ce transport en com- mun. Yves Guyen reste optimiste : “Beaucoup de personnes attendent que le tram entre en fonction pour prendre cette navette.” Attendons de voir.

E n plus de faire la liaison entre la gare Viot- te et la gare T.G.V. d’Auxon, les navettes qui circulent sur cette ligne doivent servir en théorie de moyen de transport en commun aux Grands Bisontins invités à préférer le train à la voiture pour leurs va-et-vient entre la ban- lieue et la ville. Or, en pratique, pour l’instant, c’est loin d’être le cas. Les chiffres de fréquen- tation annoncés par la S.N.C.F. sont éloquents. Sur les 16 allers et retours quotidiens qu’effectuent les navettes, le nombre de clients est de 15 par jour en moyenne. Ces trains roulent donc à vide, ou presque. Le nouveau point d’accès à cette ligne est la halte ferroviaire d’École-Valentin qui a coûté près de 10 millions d’euros à l’Agglo. Un coût exor- bitant. Mais ses quais sont déserts. Pourtant un parking de 90 places a été aménagé à Valparc à deux pas de la gare pour permettre aux usa- gers de se stationner leur véhicule avant d’aller prendre le train. Pour l’instant, cela n’a pas d’effet sur l’affluence. Pourquoi ? Premier problème : le cadencement “qui est adapté aux horaires du T.G.V. et pas à celui d’un transport en commun en site propre observe Yves Guyen, le maire d’École-Valentin. La remarque que je fais donc en tant qu’élu est qu’il manque des navettes le

La S.N.C.F. n’installera pas de distributeur automatique de billets sur le quai de la halte ferroviaire

d’École- Valentin.

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