La Presse Bisontine 155 - Juin 2014

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La Presse Bisontine n° 155 - Juin 2014

Rencontre René Dosière “La motivation financière des élus existe” Le député de l’Aisne est favorable à une réforme du système d’indemnisation des élus locaux qui conduit actuellement à une professionnalisation de la vie politique, ce qu’il déplore.

L a Presse Bisontine :La bais- se des indemnités est-elle un moyen pour que les Français retrouvent de l’es- time en leurs élus locaux ? René Dosière : Je ne pense pas. Plus que la diminution de leurs indemnités, si les élus locaux décidaient d’envoyer un signal fort aux Français, ce serait en supprimant le cumul des indem- nités comme je le suggère. L.P.B. : Qu’est-ce qui vous amène à cette conclusion ? R.D. : Un maire, par exemple, qui est aussi président d’ag- glomération cumule ses indem- nités. Lorsque je propose de sup- primer ce cumul, les principaux concernés répondent, en objec- tion, que le cumul des indem- nités est plafonné à 8 300 euros par mois. Je crois qu’il ne faut pas se moquer du monde. On ne peut pas accepter que dans beau- coup d’endroits les élus perçoivent 8 300 euros mois. J’ai proposé que ce plafond soit abais- sé à 5 500 euros, ce qui corre- spond au montant des indem-

nités des parlementaires. Pour l’instant, je ne suis pas suivi. L.P.B. : Pourquoi ne pas supprimer le cumul des mandats locaux ? R.D. : Je suis favorable au non- cumul des mandats locaux car le cumul de cesmandats présente les mêmes inconvénients que le cumul des mandats nationaux et locaux. Cela aboutit à une sorte de professionnalisation de la politique locale. Ce n’est pas

cumul des indemnités. Il me semble nécessaire de prendre des dispositions pour montrer aux Français que la motivation de l’élu n’est pas financière.Mais actuellement, cette motivation financière existe, il ne faut pas se mentir. J’ajoute encore que le fait de ne pas cumuler des mandats locaux permettrait aux élus de con- server une activité profession- nelle. Ils auraient le même train de vie que leurs concitoyens. L.P.B. : Est-ce que vous n’avez pas le sentiment de remettre en cause l’in- demnité ? R.D. : Non, il ne faut pas remet- tre en cause l’indemnité et encore moins donner le sentiment qu’elle est injustifiée. Mais il faut l’expliquer et combattre les abus. On peut adapter le régime indemnitaire en fonction de la composition sociologique d’une assemblée. Faut-il accepter, par exemple, qu’un élu qui a une bonne retraite perçoive les mêmes indemnités qu’un autre qui va réduire son temps de tra-

René Dosière est l’auteur de “Le métier d’élu local”, son dernier livre.

une bonne chose que des élus ne vivent que de la politique locale. Le problème est que le fait d’être maire et président d’agglo est un cumul presque indispens- able car tous les rapports ne sont pas réglés entre commune et com- munauté de com- munes. Mais on peut accepter ce cumul des mandats sans permettre le

“J’ai proposé que ce plafond soit abaissé à 5 500 euros.”

indemnisation symbolique. Ce n’est qu’en 1993 que les indem- nités telles qu’on les connaît ont été adoptées. L’objectif était en effet de démocratiser la vie poli- tique locale en l’ouvrant à tout le monde. Résultat, le régime indemnitaire a abouti à la pro- fessionnalisation de la politique. Je pense que pour que la poli- tique devienne quelque chose pour tous, il faut qu’elle cesse d’être tout pour quelques-uns. La démocratisation passe par la non-professionnalisation.

vail et perdre de son salaire pour s’engager pour la collectivité ? Je ne le pense pas. L.P.B. : Le fait de mettre les élus sur un pied d’égalité face aux indemnités était un moyen d’inviter les citoyens de toutes les catégories socio-pro- fessionnelles à prendre part à la vie politique locale. Ce système fonctionne- t-il ? R.D. : Jusque dans les années cin- quante, c’est le principe de gra- tuité qui prévalait. Les élus locaux ne percevaient qu’une

L.P.B. : Chemine-t-on vers la trans- parence en politique locale que vous prônez ? R.D. : Une disposition nouvelle, applicable désormais, est que tous les avantages en nature et les avantages matériels doivent faire l’objet d’une délibération nominative dans les collectiv- ités locales. Cela au nom de la transparence, mais beaucoup de collectivités ignorent qu’elles doivent procéder ainsi. Propos recueillis par T.C.

VENTE AUX ENCHÈRES PUBLIQUES (Me Raphaël CALLIER, Notaire)

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