La Presse Bisontine 155 - Juin 2014

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 155 - Juin 2014

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PLANOISE Des signes positifs De la lumière et des fleurs pour Cassin Les travaux d’embellissement de la place Cassin enthousiasment les commerçants. Ils demandaient des améliorations depuis longtemps pour casser l’image dégradée du quartier qui est tenace.

D u côté de la place Cas- sin à Planoise, la pro- chaine fête de la musique est attendue avec impatience. “Pour nous, ce sera la fête du renouveau” annonce Jocelyne Mortet, pré- sidente de l’association de l’Espace Commercial Cassin Parc Europe et gérante dumaga- sin Joce’Laine. Ce qui suscite son enthousiasme, ce sont les travaux d’embellissement du secteur que la ville a entrepris depuis quelques semaines et que beaucoup dans le quartier demandaient depuis plusieurs années. Des nouveaux lumi- naires se dressent au milieu de la place qui est enfin correcte- ment éclairée. Des jardinières fleuries ont été installées ainsi qu’un nouveau mobilier urbain. Les cabines téléphoniques ont disparu. Il est prévu de les rem- placer par des toilettes publiques. Des arbres ont été replantés, et ce n’est pas tout. “Ce qui a été demandé et accepté, c’est l’éclairage des coursives de la

d’Intermarché, face aux archives du Doubs. Ce service ouvrira ses portes en septembre 2014. “Cela va amener une centaine d’emplois sur le site et un public nouveau” précisent les services de la municipalité. La liste des travaux n’est pas terminée. La ville qui travaille en partenariat avec Aktya sur le quartier envisage encore d’enlever les arches métalliques d’un vert délavé, qui couvrent deux accès à la place Cassin. “L’autre réflexion menée avec Aktya consiste à ramener l’activité commerciale de la pla- ce de l’Europe sur le haut de Cas- sin.” Pour Jacques Barbier, ces ini- tiatives vont dans le bon sens, et Cassin prend petit à petit des allures de place de village qu’il souhaitait, ouverte vers l’extérieur. “Nous ne pourrons casser l’image dégradée de Pla- noise que si nous parvenons à faire venir des personnes exté- rieures au quartier afin qu’elles voient qu’il y a des choses à fai-

place. Un test est en cours au niveau du tabac-presse. Cela contribue à apporter plus de sécurité” se félicite Jacques Bar- bier, le secrétaire de l’association des commerçants qui compte désormais 15 adhérents, signe d’une vitalité nouvelle sur le quartier. Et d’autres devraient la rejoindre. Par ailleurs, des travaux d’élargissement de la rue Blo-

ch sont engagés. Cette petite voie qui était sombre, partant de Cassin pour rejoindre les archives départe- mentales, en lon- geant le centre commercial, était un coupe-gorge. Mais dans peu de temps, elle sera une artère pas- sante qui desser- vira le nouveau Pôle Emploi en cours de construc- tion à l’arrière

Jocelyne Mortet et Jacques Barbier sont satisfaits de la façon dont est embellie la “place de village Cassin” comme ils l’appellent désormais.

“Ramener de l’activité

commer- ciale sur Cassin.”

re ici.” Un avis que partage Mohamed Guetarni qui tient la brasserie de Cassin. “Le pro- blème est qu’on ne médiatise que les faits divers. Je ne dis pas que tout est parfait, mais il y a une vie à Cassin, que personne ne voit, des commerces ouverts tous

La place commence à en prendre le chemin. L’enjeu maintenant est de capter des consomma- teurs extérieurs à Planoise afin d’éviter que le quartier ne fonc- tionne en vase clos.

les jours, une diversité. Ce qui est entrepris actuellement appor- te du bon. Il ne faut rien lâcher. L’amélioration du quartier est le vecteur qui va permettre aux gens de se sentir bien. Il faut que Cassin devienne un lieu d’échange et de brassage.”

T.C.

Les phrases-clés des élus Conseil municipal du 17 avril 2014 Le replay du conseil Ilva Sugny , conseillère déléguée au droit des femmes, réagit à l’arrivée de Michel Omouri au conseil municipal, qui remplace une femme de la liste de droite qui a préféré céder sa place. Elle dit en direction de l’opposition : “Ce procédé est étonnant. Nous n’avons pas la même conception que vous de la parité.” Jacques Grosperrin (U.M.P.) rétorque : “Tout ce qui est excessif est insignifiant. J’espère que cette réaction n’a pas été téléguidée par le maire.” Jean-Louis Fousseret rebondit : “Alors là je suis scotché. M. Grosperrin, arrêtez de voir des complots partout ! Madame Sugny n’est pas du genre à ce que je lui donne des ordres.” Jean-Sébastien Leuba, toujours sur cette pseudo-polémique, car Michel Omouri est juste le suivant de liste, son arrivée au conseil est donc tout à fait logique : “Je vous rappelle votre phrase récente M. Grosperrin : “Étonnez- nous !” Déjà dans le groupe F.N., ce sont deux hommes au conseil et là vous nous ressortez le fils prodigue M. Omouri. ça étonne en effet beaucoup de Bisontins. En tout cas, ce n’est pas dans l’esprit de la loi sur la parité que nous avons voté. Voir deux femmes remplacées par deux hommes, ce n’est pas notre conception.” Michel Omouri sur la composition des différentes commissions de travail du conseil : “Quand une liste fait 44 % des voix et qu’elle n’est pas présente dans toutes les commissions, il y a de quoi se poser des questions sur vos méthodes !” Réponse du maire : “Vous voyez bien que je fais preuve d’ouverture. M. Omouri est membre du conseil d’administration de S.A.I.E.M.B.-Logement, M. Vienet de Micropolis, etc.” Et il précise : “Toutes ces fonctions dans les conseils d’administration sont bénévoles. Et nous avons supprimé les quelques jetons de présence qui existaient encore.” Philippe Mougin, plus méfiant que vigilant : “Le groupe U.M.P. vote à 12 voix, mais ils ne sont que 11…” Le leader F.N. n’avait pas vu qu’une des 12 élues de droite était en train de promener l’urne destinée à voter les membres des commissions. Toujours sur le vote des commissions, Jean-Louis Fousseret a permis à Julien Acard, le deuxième élu Front National, d’intégrer une commission. Il anticipe la réaction de l’U.M.P. : “Je suis quand même un vieux renard… Je sais de quoi vous allez m’accuser…” Sur la question de la rémunération des élus, Pascal Bonnet : “On aurait pu penser qu’en ces temps de rigueur, vous n’auriez pas 40 adjoints et conseillers délégués !” Réponse du maire : “Beaucoup de ces élus ont un travail à côté. Et quand on est élu, on doit prendre du temps pour assumer ses tâches. Il est normal que dans la plus totale transparence ils aient droit à des indemnités.”

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