La Presse Bisontine 155 - Juin 2014

‘ 2,54 11 La Presse Bisontine n° 155 - Juin 2014

BESANÇON

L e C h i f F r e

“Soigner le touriste… et les accompagnateurs” TOURISME Début de saison Le petit train touristique est de retour dans les rues de la Boucle. Il suscite à son passage des commentaires, notamment sur sa couleur blanche. Quant aux vedettes voguant sur le Doubs, elles retrouvent leur circuit initial. Le point sur les nouveautés.

À 70 km près, un salaire peut être multiplié par 2,54 ! Selon que l’on travaille en France ou en Suisse, les différences de salaires se sont enco- re creusées par le simple jeu des monnaies. Deux études sont tombées récemment, l’une de l’Urssaf en France, l’autre de l’office fédéral de la statistique en Suisse, sur le thème des salaires (voire en pages 37 et 41). Ne pre- nons qu’un exemple : le secteur de la construction. Un salarié du B.T.P. en France perçoit en moyenne un salai- re brut de 1 970 euros de ce côté-ci de la frontière. Ce même salarié, s’il part travailler chez nos voisins suisses, touchera pour le même emploi un salai- re de 5 020 euros mensuels. Le miracle éco- nomique, pas besoin d’aller jusqu’en Alle- magne pour le trouver, regardons juste à notre porte.

L es Bisontins ne l’avaient plus revu depuis l’accident du 16 mai 2009. Cinq ans après, le petit train tou- ristique sillonne à nouveau les routes du centre de Besançon pour rejoindre la Citadelle. C’est la compagnie des “Bateaux du Saut du Doubs” qui l’exploite pour une durée de 20 ans. “S’il n’a pas été remis en service plus tôt, c’est aussi en raison des tra- vaux liés au tramway” rappelle le gérant, contraint de le laisser à quai pour les besoins de l’enquête. Depuis jeudi 15 mai, c’est un nouvel engin, tout de blanc vêtu,

qui conduit sept fois par jour les touristes de Rivotte pour un tra- jet de 30minutes en passant par la place du 8-Septembre pour arriver jusqu’au fronton de la Citadelle. Premier départ à 10 heures Sa couleur ne fait pas l’unanimité : “Effectivement, nous avons eu beaucoup de questions à ce sujet, admet Thierry Mor- ton, adjoint au tourisme. S’il est blanc, c’est par obligation car il passe dans des espaces sauve- gardés au niveau du patrimoi- ne. Mais pour certaines occa- sions, événements, nous le décorerons.Tout cela sera fait en lien avec le gérant.”

Besançon l’a compris : la galère de la circulation terminée, il va falloir choyer les nouveaux venus. Le tourisme doit reprendre la

lorsque le train passera devant la maison de Victor-Hugo par exemple.” Ce nouvel audioguide a été ava- lisé et préparé par Lionel Esta- voyer, historien d’art et conseiller patrimoine à la Ville de Besan- çon. “Notre but n’est pas que les touristes se contentent de faire un tour de la ville mais qu’ils puissent compléter par des visites guidées s’ils le souhaitent. Il faut donner un intérêt à Besançon” martèle l’adjoint au tourisme. Dure gageure. Inutile de se voi- ler la face. Besançon n’est pas un centre touristique. Sur les 6 cars stationnés au pied de la Citadelle jeudi 15 mai, 4 vien- nent de Franche-Comté : un de Pontarlier, un de Lure, deux de Belfort. Les autres : de Lorrai- ne et Mulhouse. “Les touristes chinois ne sont pas encore là…” s’amuse l’un des salariés du bateau “Le Vauban” qui conduit tous les jours les touristes sur les eaux du Doubs pour 1 h 15 de balade. Depuis septembre dernier, la réouverture du Pont Battant permet aux vedettes de réaliser le parcours initial. “C’est la fin de la galère” résume Jean- Claude, le capitaine duVauban. Pour espérer attirer davantage de personnes extérieures, le nou- vel élu a son idée : “Il faut réflé- chir au service à apporter par exemple aux chauffeurs de bus. Il faut autant soigner les tou- ristes que les accompagnateurs !

bonne pente : “Nous sommes en train de mettre en place de nouveaux commentaires dans le petit train, explique la Compagnie. Des comédiens ont enregistré des sons et des balises G.P.S. fonctionneront

“Une salle pour

accueillir les chauffeurs.”

Le petit train, tout de blanc vêtu, de retour dans les rues de Besançon. Il monte à la Citadelle.

Ce groupe venu de Belfort va découvrir Besançon depuis le Doubs. 1 h 15 de balade avec un passage sous le nouveau pont Battant.

en 2012 (source Observatoire régional du Tourisme), la Cita- delle demeure le site le plus visi- té, devant le Dino-zoo. Une base à conforter. E.Ch.

Nous réfléchissons à la création d’une salle où ils pourraient être accueillis.” Les travaux termi- nés, Besançon peut à nouveau faire les yeux doux aux nouveaux venus…Avec 244 522 visiteurs

IMMOBILIER Des fissures apparaissent Les tirs de mine ont-ils fragilisé les immeubles ? Rue du Lycée à Besançon, des propriétaires ont noté l’apparition de fis- sures sur les murs de leur habitation. Un syndic de copropriété l’a notifié dans un de ses comptes rendus. Beaucoup y voient la conséquence des tirs de mine pour la création du parking en silo des Passages Pasteur.

A u grand bonheur des riverains de l’îlot Pas- teur à Besançon, les tirs de mine nécessaires à la création du parking souter- rain en silo de 332 places (5 étages) se sont tus. Si les nui- sances ont disparu, d’autres désagréments apparaissent : des fissures sur des façades ont été mises à jour rue du Lycée, à côté du chantier immobilier de l’îlot Pasteur, le plus impor- tant que connaisse en cemoment le centre-ville bisontin. C’est ici, au cœur de la Boucle qu’un com- plexe immobilier et commercial ouvrira ses portes au premier trimestre 2015 après de nom- breux atermoiements : le pro- jet - initié en 1998 - a été retar- dé par les fouilles archéologiques

ou encore le plan de prévention des risques d’inondations. Pour l’instant, rien ne prouve que ces tirs sont la conséquen- ce directe des fissures comme c’est le cas dans la rue du Lycée située sur la partie arrière des

d’experts peuvent établir des liens de cause à effet. Si les maîtres d’ouvrage sont assurés pour dédommager et réparer d’éventuels désagréments, les poursuites sont souvent longues et complexes. Dans le quartier, personne n’a oublié ce jour de novembre 2012. Un tir de mine sur le chantier a projeté une pierre jusqu’au troisième étage d’un immeuble surplombant l’espace. Le pro- jectile a perforé un volet rou- lant d’une chambre, avant de défoncer la porte d’une armoi- re et de rebondir sur le lit. L’incident n’avait heureusement pas fait de blessés. Il s’agissait bien d’un tir de mine dans le cadre de la création d’un par- king silo souterrain. Si ce ne

Passages Pasteur. Au numéro 6 de cette rue, les pro- priétaires s’en inquiètent et ont demandé au syn- dic de copropriété de le noter lors de son assemblée. Contacté, ce der- nier n’a pas sou- haité en dire davantage. Dans ces dossiers, seuls des constats

Le caillou a atterri dans la chambre.

Seuls des constats d’experts peuvent attester des liens de causalité. Ici, une fissure au 7, rue du Lycée sur un immeuble situé derrière le chantier de l’îlot Pasteur.

sont bien évidemment pas les projectiles qui causent les fis- sures, les assauts répétés des vibrations dans le sol peuvent être une des explications.

Attendus par la Ville, et des Bisontins, les Passages Pasteur seront composés de 38 appar- tements et 15 locatifs. Au rez- de-chaussée, un espace com-

mercial verra le jour. Il sera com- posé de 22 boutiques sur une surface commerciale de 17 601 m². Le centre sera ouvert le premier trimestre 2015.

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