La Presse Bisontine 153 - Avril 2014
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014 43
Chalezeule, le projet est sorti des cartons ! ZONES La guerre des centres commerciaux Le groupe Carrefour
accepte de dévoiler son projet commercial aux Marnières, si longtemps repoussé. 14 mois ont suffi pour le dessiner.
D epuis 1984, Chalezeule est resté dans son jus. Un centre commercial vieillissant, des annonces d’embellissement restées lettre morte, ont érodé la fré- quentation du site commercial. Pire, le 31 décembre 2012, l’aménageur (Ségécé) s’est retiré, laissant cette zone des Marnières seule avec un tramway dont le terminus débouche (actuelle- ment) sur un champ. Mais cette fois, c’est sûr, le groupe Car- Promis en 2015, il évitera au tramway de rester à quai perdu dans un champ.
refour via sa foncière Car- refour Property relance le projet. Elle engagera à partir de 2015 le lifting de la zone commerciale en créant sur la droite du bâtiment que l’on connaît de nouvelles sur- faces et un parking de 650 places. “Nous nous développons sur un fon- cier dont Carrefour est le propriétaire” relateAnne- Marie Aurières-Perrin, directeur adjoint de Car- refour Property France. La décision a été rapide : “Nous avons mis environ 14 mois pour penser et présenter le projet” pour- suit la représentante de Carrefour. Le projet a été validé le
Jean-Louis Fousseret obtient gain de cause.
Voici le projet tel qu’il est présenté par Carrefour. Le tram arrivera au centre des commerces (photo non contractuelle).
25 février dernier par la commission départementale d’aménagement com- mercial (C.D.A.C.) permettant la créa- tion d’un ensemble commercial d’une surface de vente de 12 600 m 2 . “Le tramway arrivera au centre de l’en- semble commercial, poursuit la direc- trice. Il y aura 7 moyennes surfaces spécialisées dans l’équipement de la personne et du prêt-à-porter, le sport- loisirs, l’équipement de la maison, le tout sur une surface de 10 800 m 2 . Enfin, 7 boutiques - de moins de 300 m 2
en effet promis qu’il implanterait un complexe cinématographique ainsi qu’un centre aqualudique ici. À l’Est, 27 000 m 2 de surface de ven- te seront donc disponibles aux Mar- nières. C’est peu par rapport à l’ogre Châteaufarine (116 875 m 2 ) ou même Valentin (60 000 m 2 ). Suffisant toute- fois pour redonner un vrai souffle à cet espace commercial d’intérêt com- munautaire.
et son président qui a souvent mar- telé qu’il n’abandonnerait pas les Mar- nières. Jean-Louis Fousseret, suite au retrait de la Ségécé, avait promis de s’entretenir avec les représentants de Carrefour. Promesse tenue et satisfe- cit du président de la C.A.G.B. : “Je suis satisfait, relate-t-il. Il fallait rééqui- librer les zones commerciales car il y avait un manque à l’Est de Besançon.” Cette annonce apporte de l’eau au moulin à son projet municipal pour 2014-2020. Le maire de Besançon a
- spécialisées dans le non alimentaire d’une surface globale de 1 800 m 2 seront créées” détaille-t-elle. Carrefour Property se charge de la conception et de la commercialisation. Pour la société, ces travaux d’embel- lissement sont graduellement moins gigantesques que les premiers annon- cés. Ils doivent néanmoins “permettre de renforcer l’attractivité du site. Ce nouvel espace entièrement créé sera coupé en deux par le terminus du tram.” Une annonce qui conforte la C.A.G.B.
E.Ch.
Encore 15 nouvelles boutiques CHÂTEAUFARINE Agrandissement Dans la galerie commerciale de Châteaufarine, 15 boutiques ouvriront en novembre prochain. Elles grignotent une partie des surfaces laissées libres par l’hypermarché, confortant ainsi la place de leader régional du centre. Et ce n’est pas fini…
La galerie durant les
travaux (sans gêne pour le client) orga- nise des manifesta- tions comme ici des sculp- tures sur sable par Alain Durant.
I mpossible de connaître les noms des magasins. Ce secret est bien gardé par Mercyalis, groupe qui gère la commercialisation de la gale- rie commerciale de Châteaufa- rine. Une chose est certaine : d’ici la mi-novembre, 14 bou- tiques jusque-là non représen- tées à Besançon et une moyen- ne surface de 400 m 2 s’implanteront dans le centre, portant à 85 le nombre de maga- sins installés ici. Un record. Les chalands y trouveront des enseignes pour la plupart “exclu- sives” explique Jean-Marc Balanche, le directeur du Centre géré par le groupe Mercyalis. Ainsi, des enseignes de prêt-à- porter, de l’horlogerie-bijoute- rie, de beauté, santé, télépho- nie, culture-cadeaux ainsi qu’une enseigne de sports et chaussures sont annoncées. Pour permettre ces arrivées, le centre pousse les murs. Les tra-
maturité” commente Jean-Marc Balanche qui rappelle que la dernière modernisation remon- te à 2009. Cette course aux m 2 ne crée visiblement pas la polé- mique ici. “La concurrence est saine entre les boutiques. La réflexion des clients, c’est se rendre chez le leader . C’est notre force. Et rien ne nous oppose au centre- ville. Une Z.A.C. forte fait un centre-ville fort” schématise le directeur. La fréquentation pro- met de croître encore en novembre avec l’arrivée des petits nouveaux.
vaux ont débuté début mars. “Nous prenons 100 m 2 au maga- sin Géant et une partie de ses réserves. Nous leur rachetons les m 2 pour ensuite les réaménager” poursuit Jean-Marc Balanche. L’hypermarché, qui gère mieux ses stocks, recapitalise en ven- dant des m 2 dont le prix n’a pas été communiqué. Au total, 2 000 m 2 seront aménagés. Les travaux, “sans gêne pour les clients” rappelle le centre, doi- vent conforter le centre comme pôle régional. Avec en moyenne 24 000 per- sonnes transitant ici tous les
jours et 35 000 en période de soldes, Châteaufarine “conforte son rôle de pôle régional” admet sans détour le direc- teur qui rappelle que des millions d’euros seront investis dans cet- te opération qui n’a rien d’un coup
4,8 millions de visiteurs en 2013
Légère baisse de fréquentation M algré une légère baisse de la fréquentation en 2013 avec 4,8 millions de visiteurs à lʼannée (dans la moyenne des sites nationaux gérés par Mercyalis), Châteaufarine a démarré 2014 avec des perspectives en hausse en janvier et février. À lui seul, Châteaufarine rayonne sur une zone de cha- landise de 480 000 habitants. Un client sur deux parcourt une demi-heure de route pour sʼy rendre.
dans la galerie.
de “communication”. Malgré les apparences, la zone a - encore - du potentiel : “Châ- teaufarine n’est pas arrivé à sa
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