La Presse Bisontine 153 - Avril 2014

LE GRAND BESANÇON 28

La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014

MUNICIPALES Osselle 23 candidats pour 11 postes La candidate aux législatives Françoise Branget invente le concept de “démocratie en marche”. Des randonnées d’1 h 15 où on parle de politique, en toute décontraction.

MUNICIPALES Chalezeule

Un duel homme-femme Joëlle Comte a réuni autour d’elle une équipe nommée “Un souffle nouveau pour Chalezeule votre village”. Christian Magnin-Feysot, de l’équipe sortante, conduit la liste “Chalezeule demain”.

L e maire sortant Raymond Reylé, 74 ans, ne brigue pas de quatrième mandat dans cette commune de 1 234 habitants. Deux listes se dis- putent le siège laissé vacant. Honneur au(x) dame(s) puisque la liste “Un souffle nouveau pour Chalezeule votre village” est menée par Joëlle Comte. Jadis maire de Vaire-Arcier (1995 à 2001), cette fem- me âgée de 61 ans - retraitée de la fonc- tion territoriale - habite Chalezeule depuis les années 2000. Sa liste est composée de 8 femmes et 7 hommes. “Nous réunissons tous les âges, tous les quartiers, nous vou- lons réformer, améliorer mais ne pas cas- ser ce qui a été fait par le passé. Je veux une campagne apaisée” synthétise la chef de file. Mercredi 12 mars, lors d’une réunion publique, la liste a réuni plus de 80 per- sonnes : “Avec un seul sortant, nous n’avons pas de bilan à défendre bien sûr, admet la tête de liste, mais nous avons présen- té nos pistes de travail comme renforcer la cohésion et la solidarité dans la com- mune, mettre un terme à tous les facteurs d’insécurité que ce soit routière ou autre, améliorer le système d’aménagement des

L’équipe conduite par Christian Magnin- Feysot.

L’équipe de Joëlle Comte.

P etite bourgade, grands enjeux. À Osselle (416 habitants), le maire sortant Michel Lartot est candidat à sa propre réélection. Il trouvera face à lui une ancienne connais- sance : Robert Valfrey, maire de 1983 à 1995. L’ancien édile veut (re)donner un souffle à ce vil- lage, qui dit-il, “s’est endormi. On est à la traîne par rapport aux autres communes.” L’une de ses vives critiques : la plage d’Osselle. “En 13 ans, la mairie a englouti 300 000 euros, soit environ 25 000 euros par an, en raison d’un bail com- mercial qui la pénalise. Cette solution est inac- ceptable. Il n’appartient pas aux contribuables de supporter les errements de l’assemblée commu- nale. Il faut rediscuter avec le gérant et avec le Grand Besançon pour en faire un vrai lieu tou- ristique” dit-il. Osselle et le gérant de la plage sont en conflit judiciaire depuis plusieurs années. L’élection promet d’être serrée : 23 candidats se sont positionnés pour 11 postes. L’ancien maire Robert Valfrey de retour dans la course.

rythmes scolaires, réfléchir à une liaison douce villa- ge-terminus tram, élabo- rer un plan d’accessibilité universelle et le débuter, le tout sans accroître la fis- calité et en évitant de recou- rir encore à la dette. Un beau défi !” conclut Joëlle Comte. Face elle, l’équipe menée par ChristianMagnin-Fey- sot, premier adjoint sor- tant, intitulée “Chalezeu- le demain”.Avec lui, quatre conseillers et adjoints le suivent. À l’heure où nous bouclions ces lignes, nous ne disposions pas de la pho- to de cette liste.

“Un beau défi” dit-elle.

AGRICULTURE

Aude Chognard Un projet de chèvrerie dans les “alpages” de Montfaucon

A ude Chognard a installé sa chèvrerie dans la fer- me familiale à Dammar- tin-les-Templiers. Son éle- vage caprin compteune quinzaine de bêtes.Avec leur lait, elle vient de fabriquer ses premiers fro- mages dans son atelier de trans- formation. Petit à petit,son entre- prise agricole prend forme.Mais ce n’est qu’un début. Car Aude Chognard a un projet plus ambi- tieux. À 26 ans, la jeune femme qui achève sa formationà l’E.N.I.L. (école nationale de l’industrie lai- tière) de Poligny, envisage d’installer sa chèvrerie à Mont- faucon. Elle prévoit de construi- re sur cette commune un bâti- ment de 350 mètres carrés qui abritera une quarantaine de chèvres pour commencer et un atelier de transformation. Son projet est ficelé. “Cela a pris du temps.J’ai commencé le parcours à l’installation fin 2012. Il y a beaucoup de démarches admi- nistratives à entreprendre.Le plan de développement économique est presque bouclé. J’ai fait mon étu- de de marché. Je disposerai d’un magasin de vente directe à la fer-

À 26 ans, Aude Chognard envisage de construire une chèvrerie à Montfaucon sur la route du ranch. Le bâtiment de 350 mètres carrés abriterait pour commencer une quarantaine de bêtes et un atelier de fabrication de fromages.

me à Montfaucon. Le reste de la production fromagère sera com- mercialisé dans les fruitières du secteur” annonceAudeChognard qui touche aubut.Il lui reste enco- re à régler quelques questions de financement. Pierre Contoz, lemaire deMont- faucon, attend ceprojet avec impa- tience car il répond à deux prin- cipes défendus par cette municipalité. Le premier est de favoriser le développement de l’agriculture périurbaine. “Deuxiè- mement, nous avons la volonté de ne pas laisser se dégrader les pay- sages. Pour nous, le gestionnaire idéal des espaces est l’agriculture”

“Nous n’avons qu’une contrainte par rapport à ce projet, c’est que nous devons procéder àunemodi- fication simplifiée du P.L.U. Le secteur où Aude Chognard envi- sage d’installer sa chèvrerie se situe en zone naturelle. Il faut la transformer en zone agricole” pré- cise Pierre Contoz. Ce change- ment passe par une enquête publique qui pourrait avoir lieu en septembre. Aude Chognard va patienter, même si elle a hâte de concréti- ser ce projet qu’elle apris le temps de mûrir pendant plusieurs années. Elle a le virus de l’agriculture depuis l’adolescence. Mais sur les conseils de son père agriculteur lui-même, elle s’est exercée à un autre métier avant de revenir àsespremièresamours. La jeune femme a un bagage de designer de produit et maquet- tiste prototypiste.Elle a travaillé pendant deux ans àAnnecy dans ce domaine avant de revenir à l’agriculture. “Je ne le regrette pas. C’est un choix de vie” confie-t-elle. Une vie qu’elle savourera dans quelques mois sur les “alpages” de Montfaucon.

explique le maire. La commune va louer à Aude Cho- gnard 28 hectares de terres (dont 18 qui ont été acquis à l’armée par la mairie en 2012) où gambaderont les chèvres.Rien de tel qu’un élevage caprin pour débroussailler les espaces naturels.

“C’est un choix de vie.”

Aude Chognard au milieu de ses chèvres, un animal “curieux et sympa” qu’elle affectionne particulièrement.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online