La Presse Bisontine 153 - Avril 2014

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 153 - Avril 2014

16

NATURE

Carnet rose au zoo de la Citadelle La Citadelle, ce nid d’amour Avec le printemps, les naissances vont s’accélérer au Muséum de la Citadelle. Si les trois lionceaux d’Asie nés le 31 décembre demeurent les superstars, d’autres animaux ont, ou vont, donner naissance. C’est le cas des babouins, wallabies, tamarins… et même de très rares amphibiens. Visite.

C’ est l’arrivée des beaux jours à la Citadelle de Besançon. Et l’arrivée des nouveau-nés. Un moment rare et redouté : “Nous communiquons peu en cette pério- de sur les naissances car c’est un peu tôt pour savoir si les bébés vivront ou non” témoigne Chris- tophe Ronot, curateur au Muséum qui veille avec la vété-

rinaire Mélanie Berthet sur la population du parc. Il faut évi- ter les effets d’annonce. Pour le cas des trois lionceaux d’Asie âgés désormais de 3 mois, il n’y a plus aucun danger. Pour cette espèce rare, la communi- cation fut à la portée de l’événement : exceptionnelle. Ils pèsent plus de 8 kg, mangent de la viande… et sortent dans

le parc, accompagnés de leur mère Shiva. Un moment atten- du par les visiteurs : “Nous avons connu une nette progression de la fréquentation depuis cette naissance notamment lors des vacances de février” témoigne Christophe Ronot qui les soigne. C’est d’ailleurs lui qui a pris la décision d’isoler la femelle du mâle Téjas dans un espace douillet et chauffé pour éviter tout problème lors de la mise bas. Le Jardin zoologique du Muséumde Besançon dénombre chaque année 100 à 150 nou- veau-nés, signes du bon état de santé des animaux, de leur bon- ne adaptation à leur environ- nement ainsi que de la qualité des soins. Pour d’autres animaux, la sur- veillance est moins accrue. C’est le cas des babouins par exemple. Quatre jeunes viennent de voir le jour à la Citadelle dont le der- nier fin février. Portés par leur mère, ils prennent connaissan-

La lionne d’Asie Shiva avec ses trois lionceaux nés le 31 décembre. Malheureusement, ils ne sont plus que de deux. Lundi 17 mars, le mâle Téjas a tué l’un d’entre-eux.

ce de leur parc avec des gestes maladroits mais attendrissants. À noter également la naissan- ce le 2 décembre dernier d’un tamarin de Goeldi, de deux mou-

mères couver les œufs alors que d’autres sites les retirent pour les placer en couveuse. Si les naissances sont forcément plus aléatoires, les animaux ont la possibilité de jouer leur rôle de parents. La Citadelle est un nid d’amour…et pas seulement chez les mammifères. Les spécialistes assistent à la reproduction d’amphibiens très rares à l’instar de nombreuses mantelles dorées et dendrobates mystérieux. L’apron, poisson en danger cri- tique d’extinction, a pondu. Prochaine étape au zoo : la nais- sance de tigres, espérée d’ici

deux à trois ans. Deux tigres de Sibérie ont pu se découvrir après 3 mois de contact visuel (à tra- vers une grille). Le couple évo- lue actuellement dans les deux enclos. Chez les volatiles, un couple de gallicolombes de Bartlett a été formé, la femelle a rejoint le mâle dans sa volière située. Par- fois, comme chez les hommes, les couples ne s’entendent pas. Il faut alors trouver un nouveau partenaire. Ce fut le cas de Tahi- na la lémurienne, partit en Angleterre pour trouver un nou- veau Jules… E.Ch.

tons du Cameroun nés le 24 et 27 février ou enco- re de deux walla- bies sortis des poches. Concernant les oiseaux, “la repro- duction est la plus difficile à gérer” rapporte Chris- tophe Ronot. La Citadelle laisse les

Entre 100 et 150 naissances par an.

Christophe Ronot, curateur au Muséum, veille sur les animaux.

QUARTIERS

Les phrases-cultes des élus Conseil municipal du 20 février 2014 Les perles du conseil Préambule du maire , candidat à sa réélection. “Nous n’avons pas toujours été d’accord. Que le meilleur gagne.” Facile. Jean Rosselot à propos des difficultés liées à l’accès aux informations lorsque l’on est membre de l’opposition : “C’est 100 fois plus facile d’être à votre place.” Réponse de Jean-Louis Fousseret : “C’est pour cela que je veux y rester.” Maire et cassant. J.-L.F. répond à Frank Monneur qui souhaite développer les liens économiques vers la Suisse. “Frank, tu sais que je te garde toute mon amitié mais je te plains. T’entendre dire ça après tes 12 années dans la majorité, ce n’est pas facile…” Le coucou et la vache. Adjointe au quartier de Montrapon, Fanny Gerdil- Djaouat reprend Frank Monneur au sujet du projet “side by side” qu’il a évoqué. “Il est fréquent, en période électorale, de s’approprier - pour reprendre une métaphore animalière - comme le coucou le nid des autres. Ce projet est porté par la Ville ! Pour poursuivre sur cette métaphore : chacun chez soi et les vaches seront bien gardées.” Fousseret s’invite chez Gonon ? Le maire questionne Philippe Gonon (U.D.I.) sur son activité (N.D.L.R. : chef d’entreprise) : “Il me semble Monsieur Gonon que vous êtes chef d’entreprise : vous m’aviez promis de m’inviter, que je rencontre votre personnel, vos délégués syndicaux… J’attends toujours ! Je vous le demande, je veux rencontrer votre personnel.” La devinette. Jean Rosselot piège J.-L.F. “Connaissez-vous la Jonxion ?” Réponse du maire : “C’est une salle de musique.” Rosselot le reprend : “Pas du tout ! C’est un bâtiment qui accueillera tous les sièges des sociétés à proximité de la gare de Meroux-Moval (90).” Tourisme. Didier Gendraud veut renouer avec le thermalisme à Besançon. Douche froide : “Les eaux ont perdu la notion de thermalisme. Il eut été bon de se renseigner avant” tacle J.-L.F. Poète. Jean-François Girard fait le bilan de son mandat… en alexandrins. “Mon mandat se termine, et le temps est venu, de vous dire bien fort, que cela m’a beaucoup plu.” “D’aucuns auraient aimé que je leur donne plus (il parle des congrès), d’autres se sont dits pourquoi autant d’argent ! C’est une aide aux congrès et un très bon placement, un retour estimé cher à nos ateliers.” Durant tout ce mandat, je me suis consacré à diffuser la Ville, à mieux la faire connaître, à vanter ses atouts, son charme et son bien-être.”

Des nouvelles du club des Clairs-Soleils

À Clairs-So, le ballon tourne à nouveau rond

Le club de football a failli disparaître suite à des arriérés financiers. L’association s’est séparée de son équipe senior mais relance une équipe de jeunes. Le président Belkhaïd, entre amertume et espoir, se confie.

L’ âge de l'insouciance. De l’envie aussi. Une ving- taine de gamins âgés entre 6 et 15 ans tapent dans le ballon sur le terrain sta- bilisé des Clairs-Soleils à Besan- çon. La poussière vole sous les crampons des jeunes footballeurs tout heureux de retrouver un entraîneur. S’il y a bien une cho- se qui ne s’est pas envolée : c’est la motivation de Brahim Bel- khaïd. Le président fondateur du club le montre : “Vous voyez, les Clairs-So ne sont pas morts !” lâche-t-il. Ce commentaire n’a rien du hasard. Il fait suite à une réflexion qu’il a entendue lors d’une réunion publique d’un can- didat à la mairie de Besançon qui affirmait que le club était

mort. Le club n’en est toutefois pas passé loin. En juin 2013, lors de l’assemblée générale, le président fait les comptes. Ils ne sont pas bons. Les Clairs-Soleils qui vivent exclusivement d’une subvention de la Ville doivent 7 000 euros à trois décideurs : la Ligue de Franche-Comté, le district de football et un groupement d’employeurs. La décision est prise de ne pas réengager en 2014 une équipe senior : “Elle nous coûtait trop cher, quasiment 6 000 euros sur un budget de 8 500 ! Entre ceux qui n’ont pas payé leurs cotisations pour jouer (60 euros), les cartons rouges à payer, et le manque de sponsors, cette équipe nous coûtait de

l’argent.” Le président s’en sépa- re à contrecœur. “Mais il ne faut pas oublier que nous sommes un club destiné aux enfants” dit-il. Quand ils sont sur le terrain, “c’est autant de temps qu’ils ne passent pas à traîner dans les cages d’escaliers ou dehors. Le but, c’est les occuper” poursuit HassanYalaoui,trésorier et secré- taire. Actuellement, la vingtaine de jeunes footeux a la chance de dis- poser d’un éducateur sportif mis à dispositionpar laVille deBesan- çon et peut les dimanches après- midi s’entraîner dans le gym- nase. Il sera présent au moins jusqu’en juin. Quant aux arrié- rés, le club s’est mis en règle : “Nous avons établi un plan sur deux ans pour apurer la dette, explique le président. Nous sommes en règle et nous avons payé notre cotisation employeur.” L’équipe des U13 pourrait reprendre le championnat.Quant aux U15, ils le pourront sans doute l’année prochaine. Mal- heureusement, l’équipe fémini- ne a disparu. Heureux de pouvoir à nouveau accueillir les enfants du quar- tier (mais aussi d’ailleurs), le président regrette toutefois des liens désormais distendus avec la M.J.C. des Clairs-Soleils. Les dirigeants ont compris qu’ils devaient se débrouiller eux- mêmes.

Brahim Belkhaïd, le président (à droite), et Hassan Yalaoui, le secrétaire du club des Clairs-Soleils, ravis de voir à nouveau les jeunes. L’équipe senior a, elle, disparu.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online