La Presse Bisontine 149 - Décembre 2013

LE GRAND BESANCON

La Presse Bisontine n° 149 - Décembre 2013

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SPORT L’Entente sportive Bisontine retrouve la lumière Avec lui, l’E.S.B.-M. se bonifie Chef d’entreprise, ancien handballeur de haut niveau, le Bisontin Christophe Vichot diri- ge l’E.S.B.-M. depuis la crise de 2008 qui faillit conduire à sa perte. Actuellement en Pro D2, le club est sain financièrement. De quoi nourrir de nouvelles perspectives.

L a gloire ? Christophe Vichot n’en retire aucune. “Ma part de lumiè- re, je l’ai eue en tant que joueur. Si je dois céder ma place à quel- qu’un qui veut construire un projet à long terme avec ce club, ça ne me pose aucun problème de me retrouver à la buvette” précise d’emblée le président de l’E.S.B.-M., qui est aussi le co-diri- geant de la franchise Hyperboissons à Besançon. À 47 ans, cet ancien handballeur de haut niveau sait bien que personne n’est irremplaçable. Pourtant, le pivot qui fit les beaux jours de Besançon en 1995 (année de la montée en D1) puis de Sélestat (D1) a réussi un drôle de pari en reprenant la tête de l’E.S.B.- M. en 2008, club de son cœur, mori- bonde à ce moment. En l’espace de 5 ans, il l’a relevé et conforté en Pro D2 tout en apurant la dette. Mieux, l’entente a publié en 2012 un résultat positif de 1 200 euros, précédé aupa- ravant par des résultats positifs nets de 30 000 et 50 000 euros entre 2010 et 2012. Les comptes ont d’ailleurs été approuvés par le gendarme financier de la Ligue. Sacré parcours car en 2008, le club bisontin est au bord du gouffre finan- cier. Christophe Vichot va plaider la cause de l’E.S.B.-M. au sein du Comi- té national olympique et sportif pour

éviter une rétrogradation en Natio- nale afin d’apurer la dette grâce à un taux de subventionmaintenu. Il obtient gain de cause. L’ancien dirigeant devient d’un coup parachuté président. À par- tir de là, il engage avec d’autres fidèles un plan drastique. “À chaque budget, nous savions où nous devions aller. Nous partons du principe qu’1 euro est 1 euro” dit-il. Plus facile à dire qu’à faire. Les chiffres sont toutefois là : le budget passe de 480 000 euros en 2008-

d’accéder à la D1)” dit-il. Sur le terrain, les joueurs répondent présents. Si tous perçoivent un salai- re, l’E.S.B.-M. rappelle qu’elle fait avec les moyens du bord : “On a des lettres de joueurs qui veulent venir. Et même s’ils sont prêts à faire des concessions financières, nous ne pouvons parfois pas les prendre” explique Christophe Vichot, qui ne peut gérer une entre- prise comme on gère un club. “Dans un club, on ne peut pas recadrer un bénévole à la différence d’une société. On a la chance d’avoir des bénévoles compétents. Mon rôle de président, je le vis comme une passion.” Une pas- sion partagée avec sa famille : ses deux filles s’impliquent dans la vie du club dont une enfile la tenue de mascotte du club chaque soir de mat- ch. “Et je ne l’ai pas poussée” sourit le dirigeant. Nommé représentant des présidents de club au sein de la Fédération fran- çaise de handball (F.F.H.B.), Vichot part en croisade contre ces équipes qui enrôlent des joueurs au chômage. Logés gratuitement, ils sont souvent rému- nérés en frais de déplacement : “Pôle Emploi n’a pas vocation à financer nos clubs” rappelle-t-il. Orphelin de clubs d’élite, Besançon pourra-t-il s’enflammer avec les hand- balleurs ? “On a un bel outil avec le “V otre maire est-il dépen- sier ?” La question est posée par Contribuables associés qui y répond sur son site Internet. L’association a attri- bué une note sur 20 à chaque com- mune de France qui sanctionne l’évolution de ses dépenses de 2008 à 2012. “Cette note est établie sur la base d’éléments fournis par Bercy” précise d’emblée le siège parisien de l’association qui garantit ainsi la cré- dibilité de son travail. En quelques clics, les administrés peu- vent apprécier la gestion de leur mai- re sortant. Autant dire qu’à cinq mois des municipales, le sujet est sensible. Il risque de titiller un peu plus l’exaspération des Français gagnés par le ras-le-bol fiscal et qui n’acceptent plus d’être les vaches à lait d’un sys- tème dans lequel la dépense publique n’est pas suffisamment contrôlée. L’État comme les collectivités sont dans une logique dépensière que la Cour des comptes a d’ailleurs dénoncé dans son dernier rapport consacré aux dépenses locales. Elle épingle les communes et les communautés de communes, poin- tant du doigt, entre autres, les dépenses de personnel qui représentent 50 % d’entre elles. La Cour des comptes pré- conise un certain nombre de pistes pour faire des économies comme la mutualisation du personnel entre les communes et les communautés de com- munes. D’autres voix s’élèvent, com-

2009 à 930 000 euros cet- te saison. Il développe le partenariat privé. La fréquentation du public augmente : 1 800 spec- tateurs en moyenne, le chiffre de licenciés avec (350 licenciés contre 240 avant). L’instance se structure avec des béné- voles qualifiés. “À nos partenaires, à nos licen- ciés, au public, nous avons tenu un discours cohérent sans jamais vendre la mariée plus belle qu’elle n’est, ima- ge le président. Depuis 5 ans, nous nous sommes donnés du temps. Désor- mais, on peut espérer jouer les play-offs (en vue

Un résultat financier positif.

Co-dirigeant de la franchise Hyperboissons à Besançon, Christophe Vichot est aussi le président de l’E.S.B.-M.

On l’espère.” Aux joueurs de confirmer. Sur le terrain du Palais des Sports rénové, l’E.S.B.-M. est prête à écrire une nouvelle page de son histoire. E.Ch.

Palais des Sports qui nous permet par exemple d’accueillir dignement nos par- tenaires. Maintenant, il faut savoir s’il y a une réelle volonté dans le Grand Besançon pour avoir un grand club.

ARGENT PUBLIC Du bonnet d’âne au premier de la classe Votre maire est-il dépensier ? L’association “Contribuables associés” a noté sur 20 chaque maire de France en fonction de l’évolution des dépenses communales. Les résultats de l’enquête sont intéressants mais soumis à caution.

me celle du parlementaire socialiste René Dosière, pour demander que l’État et les collectivités se mettent enfin au régime. Dans ce contexte de tensions, l’association Contribuables associés joue les poils à gratter en notant les maires sur leurs dépenses. Ceux qui écopent d’un 0/20 n’apprécieront pas d’être jugés ainsi. À l’inverse, les élus qui obtiennent un 18/20 pourront se targuer d’être de bons gestionnaires. Or, dans les deux cas, que la note soit bonne ou mauvaise, elle est insuffi- sante pour résumer le travail d’une municipalité pendant un mandat. Là est la limite immédiate du travail de

reconstruire la mairie plutôt qu’une salle de classe. À l’inverse, dans le tableau, un maire économe est forcément un bon élève, ce qui n’est pas toujours vrai dans les faits. Là encore, la note est soumise à caution car elle ne dit pas pourquoi un élu n’investit pas. Est-ce par frilosité, par manque d’idée ou parce que ce n’est pas nécessaire ? Ou alors a-t-il hérité de ses prédécesseurs d’une situa- tion financière communale telle que la rigueur s’impose à lui ? Contribuables associés n’apporte pas de réponses à ces questions. L’association estime qu’elle n’en a d’ailleurs pas la voca- tion. “La note dit juste si le maire dépen- se ou pas. Plus il dépense et plus ça coûte au contribuable. Notre but, avec cet outil simple est d’amener les maires à s’expliquer sur leurs choix, de les conduire à rendre des comptes à leurs administrés avant les élections. Notre rôle est de veiller à ce que l’argent public soit bien employé” indiquent les repré- sentants de l’association qui invitent donc les administrés qui consulteront le site Internet à demander des expli- cations à leur maire en fonction de la note qu’il a obtenu. Prudence encore dans l’utilisation de ces chiffres car ce n’est parce qu’une commune dépense que sa situation financière est forcé- ment dégradée ! Malgré toutes les réserves, cette note pourrait bien influencer le vote des contribuables. T.C.

l’association qui résume l’action d’une équipe à un chiffre sans plus de com- mentaires. Dans cette enquête, un maire est un cancre dès lors qu’il inves- tit sans que l’on sache si ses choix sont utiles pour la collectivité, comme les équipements publics nécessaires au dévelop- pement de sa commune (crèches, écoles…). Il peut également investir pour combler le retard pris par son prédécesseur. En effet, on pourra toujours dis- cuter de l’opportunité de la dépense qui sera plus critiquable s’il s’agit de

“La note dit juste si le maire

dépense ou pas.”

Tous les détails sur votre commune sur : www.contribuables.org

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