La Presse Bisontine 149 - Décembre 2013

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 149 - Décembre 2013 17

SOCIAL

EN BREF

Le 03 81 52 17 17 pour rester en contact

L’amitié au bout du combiné ? S.O.S. Amitié, c’est 24 heures sur 24 une personne au bout du fil pour écouter le mal-être des autres et rompre la solitude. L’association fête ses 40 ans. Problème familiaux ou juste envie de se confier reviennent souvent. Si les bénévoles sont préparés, l’exercice est parfois difficile, surtout quand des interlocuteurs dérapent.

Chats libres L’association

bisontine “Au bonheur des chats libres” dont un des objectifs est la stérilisation des chats errants, lance un appel à la générosité. Les factures vétérinaires qui constituent l’essentiel de ses dépenses s’élèvent à 2 000 euros environ par mois. L’association voudrait sensibiliser les maires des communes du Grand Besançon afin régler le montant des stérilisations. Pour les propriétaires de chat, il est très conseillé de stériliser les chats et chattes dès l’âge de 6- qu’ils votent des subventions pour 7 mois. Rens. au 09 65 27 04 12. Fleurs Estelle Meunier, artisan d’art de France et designer floral international a inauguré son univers poétique et féminin “Destin Brindille” au 40B, rue Charles- Nodier à Besançon. Dans ce nouvel atelier show-room, vente et créations ainsi que cours d’art floral. Renseignements sur www.destin- brindille.com ou au 06 61 40 89 59.

Le président de S.O.S. Amitié

“B onjour, S.O.S. Amitié je vous écoute.” Au bout du combiné, la première phrase est souvent la même pour celui qui décroche. “On fait atten- tion à ne pas dire son prénom car notre credo, c’est l’anonymat, la confidentialité” témoigne à visage découvert le président de S.O.S. Amitié à Besançon. Il représente les autres écoutants. Patrick Picard dirige bénévole- ment une cinquantaine de per- sonnes. Leur mission : “Écouter les autres” dit-il. Surtout, ne pas “donner de conseils ni porter de jugement, juste écouter avec de la bienveillance car nous ne sommes ni des médecins, ni des avocats” argumente-t-il. Le pré- sident met la main à la pâte et

Patrick Picard.

décroche lui aussi le combiné lorsque son tour arrive. 24 heures sur 24, le 03 81 52 17 17 répond, même à Noël et les jours de l’An. Les chiffres augmentent : 19 000

Les appelants ont entre 45 et 65 ans. Leur problème diffère : il y a lamisère humaine et les appels sont rarement gais. Quant aux échanges, ils peuvent avoir lieu mais ils demeurent rares. Quand un appelant dévie, qu’il confond S.O.S. Amitié avec le téléphone rose, les bénévoles ont la possi- bilité d’écourter la conversation. C’est rare,mais possible. “Il m’est arrivé une fois d’entendre des propos racistes : à partir de ce moment-là, je dis à la personne que je vais mettre fin à l’appel” témoigne Patrick Picard. Cha- cun doit faire la part des choses. S’il avoue avoir été manipulé par

de fausses déclarations, Patrick n’en veut pas à ces - minoritaires - appelants qui peuvent être malades psychologiquement. Les bénévoles ont fait le serment de répondre sans jamais juger leur interlocuteur. Ils le tiennent. Pour évacuer parfois la pression, la cinquantaine d’hommes et de femmes de S.O.S. Amitié se retrouve une fois par tous ensemble. Un moment privilé- gié où chacun partage son expé- rience. Même après quarante ans, la passion est toujours là. Jour et nuit, il y aura toujours quelqu’un pour décrocher. E.Ch.

rigoureuse faite par des psycho- logues, qui dure 35 heures. On recherche toujours des bénévoles” témoigne le président. Chacun passe donc un test. “Dans 90 % des cas, il s’avère positif.” Une fois les batteries de test réali- sées, les bénévoles peuvent décro- cher le combiné. “Ce n’est pas simple, confie Patrick. Mais nous savons qu’écouter des personnes leur permet de revenir parmi les hommes.” Deux profils de personnes appel- lent : les individus seuls et ceux qui ont tellement bassiné leur entourage qu’ils n’ont plus que les bénévoles pour les écouter.

appels par an, soit une cinquantaine par jour pour une durée moyenne d’environ 20 minutes. Bref, il faut des âmes cha- ritables pour écou- ter le malheur des autres. Surtout, il faut des personnes de compétence. Car on ne s’improvise pas écoutant : “Il y a une formation

50 appels par jour.

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