La Presse Bisontine 149 - Décembre 2013
BESANÇON
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La Presse Bisontine n° 149 - Décembre 2013
POLITIQUE 100 % d’échec en matière fiscale Le professeur Gonon attribue un 8/20 à l’élève Fousseret Le candidat U.D.I. a décortiqué avec ses équipes les 55 promesses faites par Jean-Louis Fousseret à ses électeurs en 2008. Le résultat est “médiocre” selon Philippe Gonon qui prépare plus que jamais l’alliance avec l’U.M.P.
P as tendre Philippe Gonon et ses équipes du centre- droit qui attribuent un 8 sur 20 au deuxième man- dat de Jean-Louis Fousseret. Pas de doute, la bataille des munici- pales de mars prochain est entrée dans le dur. Le conseiller munici- pal U.D.I. a passé au peigne fin l’ensemble des 55 promesses que Jean-Louis Fousseret avait for- mulées enmars 2008 dans ses tracts de campagne. Gonon a fait ses comptes : selon lui, seules 40 % des promesses ont été tenues lors du mandat (d’où ce 8 sur 20), et “33 % de ses engagements n’ont pas été tenus du tout et 27 % ne l’ont été que partiellement” note Philippe Gonon qui est allé encore plus loin dans l’analyse en pointant les trois domaines dont Jean-Louis Fous- seret avait fait des priorités de pre- mier plan : l’emploi, la fiscalité et le logement. “En matière de fisca- lité, aucun des trois engagements n’a été réalisé, donc 100 % d’échec.
En matière d’emploi, quatre pro- messes ont été réalisées et une par- tiellement, donc un taux de non- réalisation de 83 %. Et en matière de logement, le taux de non-réali- sation atteint les 57 %.” Le constat dressé par l’opposition de centre-droit est sévère égale- ment sur le plan social. “Besançon est une ville pauvre, 20%plus pauvre que lamoyenne des villes de lamême
de cette ville où la pression fiscale a atteint des sommets” ajoute Phi- lippe Gonon. Dans son réquisitoire contre le der- nier mandat Fousseret, Gonon et ses lieutenants n’ont pas manqué de souligner les couacs qui selon eux ont émaillé ces six dernières années. Ils font feu de tout bois avec “le départ vers Dijon du siège de la Caisse d’Épargne et de R.F.F., les difficultés récurrentes de la place Cassin, les 408 au bord de l’implosion, le fiasco technique de la cuisine centrale, des accès à la ville toujours sous-dimensionnés ou encore la sécurité des Bisontins qui se dégrade à vue d’œil et les 230 commerces vides de tout occupant à Battant.” Au-delà du constat, le candidat Gonon a fait plancher ses équipiers sur les principaux thèmes de la future campagne. Sur la fiscalité, il ressort le besoin de “rationaliser les dépenses en mutualisant le plus possible, d’optimiser la compéten-
notamment “mettre en place une véritable équipe commerciale qui vende le produit Besançon à l’extérieur et à l’étranger.” Toutes les propositions du centre- droit portées par Philippe Gonon et ses coéquipiers seront mises en commun avec celles de l’équipe Grosperrin car plus que jamais, la volonté de Philippe Gonon est de “réussir à rédiger un projet com- mun pour aboutir à des négocia- tions fructueuses sur une liste com- mune dès le premier tour qui regrouperait l’ensemble des forces du centre et de la droite républi- caine.” L’unique chance, selon M. Gonon, de renvoyer Jean-Louis Fousseret et ses adjoints à leurs chères études… Le principe d’une liste commune doit aboutir à la mi- décembre au plus tard. J.-F.H.
ce du personnel et d’évaluer les poli- tiques publiques grâce à des audits réguliers” commente Jean-Marie Girerd, rallié à la cause Gonon. Dans le domaine de l’économie et de l’emploi,Wilfrid Le Naour, autre coéquipier de Gonon, prône “une nouvelle gouvernance avec notam- ment la création d’un poste de pros- pecteur pour vendre Besançon à l’extérieur et la création d’un comi- té de développement économique.” L’idée est également de “faire de Besançon la capitale numérique du Grand Est” et de “remettre l’accent sur la formation technique.” Pour Catherine Comte-Deleuze, spécia- liste du social pour qui à Besançon “il y a précarité à tous les coins de rue” , il faut renforcer les moyens humains dans les quartiers. Pour Gérard Garrigues enfin, le M. Tou- risme de l’équipe Gonon, il faudra
Philippe Gonon entouré de son équipe. Reste pour eux à trouver un accord avec l’U.M.P. sur le programme
strate. Le potentiel fis- cal de Besançon est de 856 euros par habi- tant contre 1 026 euros pour les communes de la même taille. Si bien que le coefficient de mobilisation du poten- tiel fiscal est de 125 % à Besançon, contre 92 % en France. Ce sont des indicateurs incontestables qui montrent également le matraquage fiscal imposé par la maire
Une liste commune de la droite d’ici mi- décembre.
et sur une future liste commune.
Zoom Les échecs de Fousseret selon Gonon
3 - Contribuer à proposer aux entreprises des terrains à des prix accessibles. 4 - Créer des forums et des antennes de quartier au plus près des demandeurs dʼemploi. 5 - Soutenir lʼartisanat et le commerce de proximité et du centre-ville. 6 - Investir 70 millions dans lʼuniversité pour un enseignement dʼexcellence. 7 - Lutter contre la précarité des jeunes avec un contrat municipal étudiant. 8 - Construire des éco-quartiers conformes aux exigences dʼéconomie dʼénergie et de gestion des déchets. 9 - Faire de ces quartiers des espaces inter- générationnels avec accueil adapté pour personnes âgées. 10 - Maintenir les abattements sur la taxe dʼhabitation. 11 - Maîtriser les tarifs des services publics. 12 - Limiter lʼévolution de la part communa- le des impôts locaux en dessous de lʼinflation. 13 - Négocier avec la société des autoroutes la gratuité du transit sur lʼA 36. 14 - Soutenir tous les clubs de haut niveau. 15 - Créer “Proximʼparents” pour aider les parents à faire face à leurs responsabilités dans lʼéducation des enfants. 16 - Renforcer la police municipale dans les quartiers et contribuer à la lutte contre les nuisances sonores. 17 - Poursuivre la prévention des risques liés à lʼabus dʼalcool sur la voie publique. 18 - Renforcer le rôle des conseils de quar- tier en amont des projets. Un constat plutôt sévère pour un résultat jugé “médiocre.”
Les 18 promesses qu’il juge non tenues, issues des tracts de campagne du candidat Fousseret en 2008 : 1 - Aménager 70 hectares pour les entreprises et créer plusieurs milliers dʼemplois. Selon Gonon, Besançon a perdu 0,6%de ses emplois en 2012. 2 - Créer un éco-pôle pour des emplois liés au développement durable.
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